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| Retour en ville... /libre/ | |
| | Auteur | Message |
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Kalya Demoiselle de l'Empire
Nombre de messages : 7 Age : 33 Armes : Epée, Arc Race : Humaine Date d'inscription : 26/07/2007
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| Sujet: Retour en ville... /libre/ Dim 29 Juil - 21:14 | |
| Le soleil commençait à tomber sur la capitale impériale, Urû'baen, quand une garnison entière de soldats franchit les portes de la ville. Les soldats avaient un pas lourd, le visage accusant la fatigue accumulée par les jours de marche; mais toutefois on sentait leur bonne humeur à l'idée de rentrer enfin, après une longue mission qui les avaient menés assez loin sur la côte, près de la région de Dras-Leona, afin de renforcer quelques temps la garnison.
En fin de convoi, juchée sur un fin cheval alezan, se tenait Kalya, en compagnie des autres palfreniers qui composaient la garnison, souriant elle aussi. Elle était d'ailleurs lançée dans une grande tirade ventant les mérite de son petit cheval, quand elle fut sévèrement réprimendée par le palfrenier en chef, un vieux bougon d'une cinquantaine d'années, qui ne l'appréciait visiblement pas beaucoup... Tant pis, elle resterait silencieuse un moment, mais elle n'était plus à une réprimande près, et tant qu'elle faisait bien son travail, on ne lui dirait rien de bien méchant.
Arrivée près de l'entrée du quartier des soldats, la garnison s'arrêta, tandis que Kalya et les autres jeunes gens attachés aux cheveaux continuaient vers la droite, vers les écuries réservées aux cheveux soldats... Pendant l'heure qui suivit, le jeune fille s'occupa de près de 10 montures, mais elle aimait bien cela, et le temps passa très rapidement. Quand elle eu enfin quartier libre, elle décida d'aller flaner en ville, avant de rejoindre la demeure de ses parents, où elle avait encore sa chambre.
La jeune fille franchit donc d'un bon pas les portes de la caserne, et se diriga vers les marchés, qui étaient ouverts jusqu'à une heure avançée de la ville. Elle s'acheta une pomme bien rouge, et chercha un endroit pour la manger tranquilement, sans être trop dérangée. Avisant un mur encerclant une propriété abandonnée, elle ranga sa pomme, vixa son épée un peu plus solidement, et commença à grimper, n'éspérant pas être vue... Malheureusement pour elle, Kalya n'était pas très habile, et elle réussit à s'érafler le bras, malgré l'épaisseur de sa tunique
* Flûte... je vais encore me faire prendre par le chef!*
Par le chef, Kalya pensait au chef palfrenier, qui ne loupait pas une occasion pour la rabaisser. Tant pis, elle aviserait plus. La jeune fille atteint enfin la haut du mur, et s'asseyit confortablement, les jambes se balançeant doucement, en rythme tandis qu'elle sortait sa pomme et commençait à manger, le regard fixé sur le coucher de soleil. Son moment préféré de le journée, en fait! | |
| | | Tallagh Bras droit de l'Empeur / Admin
Nombre de messages : 1179 Age : 42 Armes : Une épée, une dague, un peu de Magie, et Talenka! Race : Dragonnier Humain Date d'inscription : 16/12/2006
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Mer 1 Aoû - 1:56 | |
| [Je m'incruste^^] Tallagh traversait les rues d’un bon pas, fredonnant doucement une comptine à la mode dont il n’arrivait plus à se sortir l’air de la tête. Le genre de petit refrain stupide qui ne s’en va qu’après un jour ou deux, et certainement pas quand on cherche de toutes ses forces à l’oublier ! Il chantonnait donc doucement, se frayant un chemin parmi les rares passants encore présent à cette heure. Il faut dire que la nuit commençait à tomber, et que les gens se hâtaient pour rentrer chez eux.
Le dragonnier, lui, n’avait pas ce genre de préoccupation. Il était à Ûru’Baen pendant une semaine, loin de sa femme et de ses enfants, et il n’avait donc pas besoin de se presser pour rentrer chez lui… quel chez lui ? La caserne était certes comme une deuxième famille, mais à choisir, il préférait de loin la sienne. Ses bottes résonnant bruyamment sur la place pavée, il tourna à droite et enfila quelques petites ruelles, en homme qui connaissait par cœur son chemin, ce qui était le cas. Il avait fait ce trajet plus de fois qu’il ne pouvait le compter, et aurait pu le faire les yeux fermés.
Il revenait d’un dîner de courtoisie, pris en compagnie d’un vieil homme qui avait fait un don conséquent à l’Empereur. Le vieux n’avait cessé de l’entretenir toute la soirée sur les prouesses des dragons, la bravoure des dragons, la grandeur des dragons…
C’est Talenka qu’il aurait du inviter, pas moi.
Songea Tallagh avec un sourire : le dragon s’était montré particulièrement réceptif aux compliments, transmis par l’intermédiaire de son dragonnier qui, lui, s’était un peu ennuyé. Sans doute parce qu’il avait l’esprit ailleurs, sur une jeune femme qui lui manquait tout particulièrement… Mais bref, la soirée ne s’était pas éternisé, le dragonnier prétextant un appel de son dragon pour s’éclipser, au grand dam dudit dragon, qui aurait bien aimé recevoir encore un peu plus de lauriers. Mais Tallagh s’était montré catégorique, et maintenant, il le regrettait un peu. Passer la soirée en compagnie d’un bavard invétéré s’avérait peut-être plus excitante qu’une soirée passée en compagnie de ses papiers et d’une chandelle. A la réflexion, il aurait du traîner un peu, mais maintenant, il était trop tard. Tal’ s’était envolé, parti chasser en compagnie d’une des dragonne des hommes de Tallagh, et il était donc condamné à passer sa soirée tout seul.
Enfin, peut-être pas. Alors qu’il s’approchait de la caserne, il haussa les épaules et tourna les talons, bien résolu à profiter encore un peu de l’air frais qui recouvrait la capitale en ce début de soirée. Cela sentait les arbres, les chevaux, bref, cela sentait plus la liberté que dans l’endroit ou il allait passer le reste de la nuit. Machinalement, ses pas l’entraînèrent vers le centre ville, et il parcourut doucement les échoppes des marchands. Le marché nocturne de la ville était animé, et il s’y attarda quelques temps, savourant la douce effervescence des passants et des marchands, les cris bourrus des uns et les conversations animées des autres.
La garde de son épée brillait doucement dans le soleil couchant, et Tallagh, vêtu pour l’occasion de l’uniforme des dragonniers de Galbatorix (que je ne décrirais pas parce que je n’en ai pas envie ce soir Xd), savait parfaitement qu’il attirait pas mal de regards. Prestige de l’uniforme, jalousie, regards de haine même… mais il s’en fichait complètement. Il marchait la tête haute, un brin provocateur, pas mal arrogant, mais cette sorte de démarche hautaine avait au moins l’avantage de lui dégager le chemin. Jetant une pièce à un marchand, il acheta une miche de pain et s’approcha d’un petit mendiant, qu’il connaissait un peu pour lui avoir soutiré quelques informations.
Les gamins du quartier avaient les yeux et les oreilles grands ouverts, et le Parjure ne doutait pas une seconde qu’ils connaissent autant de la ville que les soldats chargés du guet, voir peut-être même plus. Mais en tout cas, cela ne faisait pas de mal de les connaître et de s’attirer leurs faveurs, même si le jeune homme savait pertinemment qu’ils tourneraient casaque au moindre signe de profit. Il donna donc le pain au gamin assis par terre, qui le remercia d’un sourire rapide et se perdit rapidement dans la foule. Le dragonnier le suivit du regard quelques instants, puis pris la direction des faubourgs de la cité, flânant doucement à l’instar de quelques promeneurs attardés.
Il finit par arriver devant les grilles d’une ancienne bâtisse, une propriété laissée à l’abandon qui avait appartenu, pour autant qu’il s’en souvienne, à un marchand qui avait commit l’erreur de défier le Roi. Le résultat, chaque habitant l’avait sous les yeux, comme une vibrante menace à qui oserait défier à nouveau l’Empereur. Mais le coin n’était pas vide, comme il l’avait cru. Une jeune femme aux traits fins et aux longs cheveux blonds était juchée sur le mur, les yeux perdus dans la contemplation du soleil couchant. Ses vêtements et ses habits trahissaient sa fortune, mais le dragonnier mit un moment à la reconnaître : il se faisait un devoir de connaître chacune des familles nobles établies dans le coin, et la jeune femme en faisait partie.
Le Parjure aurait été bien en peine de se rappeler son nom, et même son prénom, mais il lui semblait qu’elle faisait partie de la garnison arrivée plus tôt cet après-midi. Elle s’occupait des écuries, pour ce qu’il en savait, et était plutôt bien vu de ses camarades… son physique n’y étant sûrement pas étranger. Une jeune fille parmi les soldats était d’ordinaire assez vite appréciée et courtisée, la petite Elyon devait en savoir quelque chose.
Talenka aurait dit que le jeune homme cherchait par tous les moyens à échapper à ses corvées administratives, mais le dragon vert n’était pas là, si ? Donc, Tallagh ne risquait pas de subir ses insinuations complètement dénuées de fondements (si si, je vous assure, c’est complètement faux!). Il s’approcha donc doucement et commença à grimper, avec l’habileté dû à l’habitude. Des arbres, des pierres, des dragons, foncièrement, ce n’était ni plus ni moins que de l’escalade ! Ignorant s’il était passé inaperçu, il s’assit sur le muret à quelques mètres de la jeune femme, et lança d’une voix enjouée.
Superbe poste d’observation ! Mais si vous voulez un conseil, la prochaine fois, tentez les murailles de la tour ouest, on y voit encore mieux. | |
| | | Kalya Demoiselle de l'Empire
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Jeu 2 Aoû - 11:41 | |
| [D'accord ^_^ Par contre j'arriverais jamais à faire aussi long... ] Les yeux dans le vague, perdue dans ses pensées assez joyeuses, il faut l’avouer, Kalya n’avait pas du tout envie de bouger de son perchoir. Elle l’avait atteint non sans mal, comme le prouvait sa légère éraflure à l’avant bras, et présageait que la descente serait au moins aussi périlleuse. Elle n’était pas plus malhabile qu’une autre, mais était également très loin d’être un exemple pour qui que ce soit. Comme à son habitude, elle repoussait le moment de prendre une décision, d’agir ou de réfléchir. Pas très malin, mais elle vivait très bien comme cela. Et comme personne ne lui faisait jamais de reproche de ce côté, Kalya n’avait aucune raison de changer sa manière de faire.
Elle parcourut du regard la ville, qui apparaissait d’une toute autre manière une fois la tombée de la nuit. De nouvelles ombres apparaissaient rendant la ville plus mystérieuse. Plus inquiétante aussi, même si la jeune impériale n’avait jamais ressentit cette sensation que seul les opposants de l’Empire ressentait vraiment. Pour elle, ce n’était « que » la capitale de l’Empire, où elle vivait depuis son enfance. Elle ne connaissait presque rien au reste de l’Alagesia, si ce n’est pas les cours livrés par ses précepteurs, et était plutôt contente de son sort. Kalya observa les murailles qui entouraient et protégeaient la ville, tout près de l’endroit où elle était assise. Enfant, elle avait souvent fait le tour entier, et maintenant pouvait dire le nombre pas qu’il lui fallait à 9 pour réaliser la boucle entière. Beaucoup, surtout pour des petites enjambées d’enfants !
La jeune fille entendit alors un bruit. Un peu comme un bruit de pas, tout près d’elle. Nullement inquiète, comme toujours, elle se retourna vivement, et vit un homme qui marchait dans la rue, et qui semblait se diriger dans sa direction. Malgré sa nature curieuse, elle savait que c’était une soute assez fréquentée, suffisamment du moins pour qu’elle ne s’en préoccupe pas le moins du monde. La jeune impérial détourna donc son regard de la rue, et continua d’observer la ville. Kalya décréta alors que le coucher de soleil était définitivement son moment préféré de la journée, et que vivre à Urû’baen avait du bon, malgré la mauvaise réputation de la ville.
L’activité de la rue lui était presque complètement sortie de la tête, lorsqu’elle vit que l’homme qui marchait quelques minutes auparavant était maintenant occupé grimper le long du mur. Et, contrairement à la jeune recrue impériale, il était habile, lui, et grimpait avec facilitées… Kalya eu un léger sourire en pensant à son éraflure, et une idée lui vint en tête :* Je parie que lui, il ne se fait pas mal aux bras dès qu’il grimpe sur un mur ! *Ce ne fut que lorsqu’il s’assit non loin d’elle qu’elle remarqua qu’il n’était pas tellement plus vieux qu’elle, mais surtout qu’il portait l’uniforme des dragonniers impériaux. En gros, pour ce qu’elle savait, les dragonniers étaient les personnes les plus respectées et gradées de tout l’Empire, et ce depuis toujours. Kalya ne savait pas combien ils étaient, mais probablement assez peu vu que les dragons n’étaient pas très courants depuis leur extermination par le roi. La jeune fille réalisa alors que, s’il était un dragonnier, c’est donc qu’il était une des personnes les plus puissantes de l’armée. Et donc son supérieur hiérarchique si on y réfléchissait. Elle devinait qu’elle l’avait sûrement croisé au palais lorsque, plus jeune, elle devait accompagner ses parents, mais n’y prêtaient tellement pas d’attentions à l’époque qu’elle ne s’en souvenait absolument pas. Sauf que là, maintenant, Kalya n’avait pas vraiment la tête à réfléchir.
Elle décida donc de ne rien dire, auquel cas elle ne s’arrêta pas, elle se connaissait. Sauf que le dragonnier lui parla, l’air d’assez bonne humeur, de son poste d’observation. Kalya hésita, puis décida de répondre d’une manière naturelle, cette même manière qui espérait son chef et amusait la garnison. Elle était bavarde et joyeuse, c’était son droit non ?En tout cas, mieux valait que son interlocuteur soit à peu près patient, sinon elle allait encore se faire remettre en place.Elle eu un large sourire, et commença :- C’est vrai que c’est joli ici, et je n’ai jamais essayé les murailles ouest, enfin jamais pendant le coucher du soleil, seulement la journée quand j’étais enfant. La vue du toit de la caserne est superbe aussi, on y voit toute la ville.Elle se rendit alors compte qu’elle avait gaffé. Les toits étaient interdits d’accès, c’était bien connu, et elle ne trouvait rien de mieux à dire qu’elle s’y baladait souvent… Voilà ce qui lui arrivait à trop parler ! Kalya décida de changer de conversation, espérant que cette petite maladresse passerait inaperçue :- Au fait, mon nom est Kalya, palfrenière de la cinquième garnison d'infantrie | |
| | | Tallagh Bras droit de l'Empeur / Admin
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Ven 3 Aoû - 3:40 | |
| [T’inquiètes ] La jeune fille lui répondit avec un sourire joyeux, ce qui réchauffa grandement le cœur du jeune homme : il détestait déranger, et l’enthousiasme de sa compagne de mur (désolé, j’ai vraiment des expressions bizarres ce soir Xd) lui montrait que ce n’était pas le cas. Elle répondit à son conseil par la négative, lui annonçant qu’elle ne connaissait les murailles que pour les avoir parcourus, enfant. Sûrement une native de la cité, tout comme lui… cela le changeait un peu, d’habitude, il fréquentait plutôt des provinciaux. Pas qu’il eut une dents contre les provinciaux, non, mais ils avaient parfois une drôle de mentalité.
Tallagh avait été élevé à Ûru’Baen, enfin, avait partagé son enfance entre la capitale, où son père travaillait pour le Roi, et la petite maison des plaines de Marna, où il avait ses meilleurs souvenirs. Disons qu’il était totalement libre là-haut, alors qu’ici… être le fils d’un notable de la cité n’avait rien de tellement excitant. C’était plutôt corvées à la pelle et ordres sans queue ni tête, sans compter les jalousies. Normalement, il n’avait pas le droit de se mêler à la population, et surtout à la marmaille qui hantait les rues. Mais interdire à un gamin de 8 ans de sortir pour se mesurer à ses camarades de jeu, autant essayer de faire voler un cheval : c’était impossible, génétiquement, ni l’un ni l’autre ne sont fait pour ça !
Sans avoir une profonde connaissance des murailles, sans doute à cause des gens chargés de les surveiller et qui ne semblait pas apprécier qu’un gamin vienne faire l’imbécile sur leurs murs, il connaissait la ville et ses points d’accès, les endroits où l’on pouvait dominer le monde et ceux, plus pratiques, où l’on pouvait se cacher sans se faire prendre. Et apparemment, la jeune femme n’était pas non plus un petit ange, car après lui avoir expliqué qu’elle connaissait les murailles, elle enchaîna sur le toit de la caserne, normalement interdit d’accès.
La jeune femme devait s’être rendu compte de sa gaffe, car le dragonnier la vit rougir légèrement, avant d’enchaîner sur un autre sujet. Pour être passé maître dans l’art du détournement de la conversation, il savait en reconnaître l’essai quand il le voyait. Mais de toute façon, il n’avait aucun intérêt ni à la réprimander, ce qu’il aurait eu le droit de faire, ni à la signaler, ce qui était, par contre, son devoir. Mais si personne n’avait rien entendu, il n’avait aucune raison de le faire.
Disons que je n’ai rien entendu, ce sera plus simple pour nous deux. Tallagh, dragonnier.
Ajouta-t-il en effectuant un petit salut militaire. Il ne jugea pas utile de s’étendre plus sur le sujet de son identité. Les gens avaient une fâcheuse tendance à le considérer autrement quand ils connaissaient son grade et sa fonction, et il préférait passer inaperçu. Les gens semblaient beaucoup plus enclins à parler avec un jeune dragonnier plutôt qu’avec le chef des dragonniers de Galbatorix. Etrange, non ?
Mais il n’avait pas caché son identité de dragonnier. A quoi bon, son uniforme parlait pour lui. Un pantalon de toile noire, une chemise noire également, un plastron argenté sous lequel se dissimulait une légère cotte de mailles, une broche bien reconnaissable agrafée sur le devant de sa cape, noire également… il n’y avait pas à tergiverser, il était clairement identifiable. Restait juste à espérer que Kayla ne sache pas reconnaître son statut à travers la richesse de ses effets. Le plastron et le reste de ses pièces d’armure étaient en argent martelé, suivant un procédé connu seulement de quelques forgerons, et le tissu de ses vêtements n’étaient pas de la mauvaise qualité, loin s’en faut.
Mais le jeune Parjure avait bien veillé à ce que tout ne paraisse pas clinquant, histoire de ne pas montrer aux autres son aisance. Déjà qu’il était jeune, mieux valait ne pas trop accumuler de défauts ! Mais en tout cas, à l’entente du nom de la jeune fille, Tallagh se souvint légèrement d’elle, ou plutôt, de son père. Il était bijoutier, et il tenait une échoppe dans l’un des quartiers marchands de la ville. Galbatorix l’avait anobli il y a quelques années, Tallagh se souvenait qu’il y avait eu une fête donnée en l’honneur de la naissance de sa fille. Il était tout petit alors, mais il gardait un souvenir de cette liesse parce qu’il avait eu l’insigne honneur de servir d’échanson au Roi.
La jeune femme ne devait pas avoir plus de 5 ou 6 années de plus que lui, parce qu’il se souvenait lui avoir été présenté, enfin, le mot est un peu fort : il avait regardé par-dessus un couffin une espèce de petite poupée rose endormie. Cela devait être elle, le prénom Kayla n’était pas très courant, du moins il le pensait. Esquissant un léger sourire au souvenir de cette journée, il tourna ses yeux verts vers la jeune femme avant de lui indiquer d’un ton joyeux.
On s’est déjà rencontré, mais vous étiez toute bébé alors. Vraiment très peu intéressante aux yeux du petit garçon que j’étais, vous n’aviez fait que dormir. Vos parents se portent bien ?
Il ne connaissait guère ceux-ci, étant donné qu’ils ne faisaient pas partie des fréquentations de ses propres parents. Eux avaient une idée très nette du concept de noblesse, et les seules personnes qu’ils côtoyaient étaient des personnes dont la noblesse remontait à la nuit des temps. Cela les auraient sans doute tués de connaître les fréquentations de leur fils ! Enfin, surtout son père. Mais de toute façon, lui et Tallagh ne s’étaient jamais entendu, ayant des idées bien différentes sur des tas de concepts. Curieux quand même comme ces derniers temps, tout revenait sans cesse à ses parents !
En tout cas, vous êtes bien plus intéressante maintenant.
Les mots avaient dépassé sa pensée, et il se rendit immédiatement compte que sa phrase pouvait passer pour une drague lourde et stupide, sauf que c’était absolument involontaire. Mais il était trop tard pour la retenir, maintenant, et il s’excusa avec un sourire stupide.
Enfin, ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire. Intéressante, dans le sens où vous avez plus de conversation que quand vous étiez bébé.
Ce fut ce moment là que choisi Tal' pour intervenir dans la tête de son compagnon humain
**Normal, les bébés humains ne savent pas parler, à ce que j’en sais** **Merci de cette intervention, je ne sais pas ce que je ferais sans toi !** **De rien. Oh, à propos, quand tu trouveras le temps de t’occuper de l’intendance, tu peux demander à ce que l’on m’apporte plus de quartiers de viande. J’ai l’estomac qui crie famine** **Je pensais que la chasse était une excuse pour passer du temps avec Sariyan** **Oui, aussi. Mais pas seulement** **Soyez sages** **Toi aussi**
Le dragon lui envoya une dernière image de la forêt qu’il survolait en compagnie de Sariyan, la dragonne d’un des lieutenants du jeune homme, avant de le laisser seul avec son sourire. Tal’ avait le chic pour s’immiscer dans ses pensées au moment où il s’y attendait le moins, mais cela avait le mérite de lui faire oublier son embarras. Il se rappela soudain de la jeune femme, et expliqua rapidement pourquoi il avait eu l’air absent, l’espace de quelques secondes.
Mon dragon voulait me parler. Il a le chic de s’y prendre au moment où je m’y attends le moins, mais bon, ce n’est pas très intéressant. Dites-moi, si vous êtes palefrenière de la cinquième, vous devez être arrivé avec la garnison de cet après-midi. Alors, quelles sont les nouvelles de Dras-Leona ?
Bien sur, il avait ses propres sources, et des rapports réguliers lui arrivaient. Mais mieux valait se rendre compte de la bouche d’une personne qui s’était rendu sur place, cela permettait souvent d’éclaircir certains détails. | |
| | | Kalya Demoiselle de l'Empire
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Ven 3 Aoû - 23:02 | |
| [Ouf ] Tandis que Kalya réalisait qu’elle venait dire une bêtise, où plutôt quelque chose qui pourrait lui annoncer de gros ennuis en perspective si quelqu’un d’un peu zélé l’apprenait, ce qu’elle voulait par-dessus tout éviter. Elle avait déjà assez d’ennui à l’écurie, alors si de ses supérieurs directs, ou, pire, son chef, apprenaient qu’elle ne respectait pas toujours scrupuleusement le règlement de la cité, s’en était finis de sa place de palefrenière. Kalya savait parfaitement que le responsable des écuries n’hésiterait pas à la saquer et l’envoyer en corvée de nettoyage pendant 3 mois, et pour une raison moindre que celle ci. Elle avait d’ailleurs changé de sujet pour limiter les dégâts, mais était toujours inquiète à l’idée que sa manie de trop parler puisse lui porter préjudice.
La jeune fille fut rassurée au sujet quand le jeune dragonnier avec qui elle venait de commencer une conversation, quand celui-ci lui répondit qu’elle allait faire comme s’il n’en savait rien, avant de se présenter avec un salut typiquement militaire. Kalya eu un large sourire, correspondant parfaitement avec l’humeur enjouée qui était la sienne la plupart du tant, et poussa un léger soupir de soulagement, presque imperceptible. Elle avait donc eu raison sur un point, à savoir que cet homme était un dragonnier, et qu’il était dans le même camp qu’elle.
- Enchantée, et heureusementque vous n'avez rien entendu … J’aurai eu de sacré ennuis autrement !
C’est bon, maintenant elle pouvait parler librement : elle avait une drôle d’impression, comme si Tallagh n’était pas un de ces impériaux plus soucieux de plaire où de faire bien voir par n’importe quel gradé, mais pour qui l’efficacité était plus importante. Tant mieux, elle n’aimait pas ces lèches bottes et n’arrivait pas rester calme en face d’eux, sans les provoquer ou se moquer de manière assez ironique. La jeune fille détailla son équipement, réglementaire pour tous les impériaux, mais néanmoins facilement reconnaissable par les soldats. Presque entièrement noir, avec quelques pièces argentées, et la broche. Pour ce qu’elle savait, son uniforme était de bonne qualité, mais n’en aurait rien deviné de plus, n’était pas vraiment habitué au luxe.
Elle avait opté pour une longue tunique bleue claire liserée de doré, au lieu du noir et rouge habituelle. Malgré tout, elle avait accepté l’écusson de l’Empire, mais il était de taille relativement modeste. Elle n’aimait pas affiché cela en dehors de la ville, et avait simplement oublié de remettre l’autre, un peu plus grand, en revenant de la campagne de Dras-Leona… pas de quoi fouetter un chat, tout de même ! Revenant au nom du dragonnier, Tallagh, elle essaya de se rappeler si elle l’avait déjà vu, mais rien ne lui venait vraiment à l’esprit.
C’est qu’elle n’aimait pas cette vie mondaine, à la cour, dont raffolaient ses parents ainsi que la majorité de son entourage. Ainsi, elle évitait généralement de s’y rendre, et quand elle y aller, elle boudait presque tout la soirée, au grand désespoir de sa mère qui rêvait d’en faire une courtisane jolie, bien élevée et muette de préférence. Alors, quand elle avait décidé de s’engager dans l’armée, la réaction n’était pas franchement enthousiaste, loin de là.
La dragonnier lui annonça alors qu’ils s’étaient déjà rencontré, mais elle n’était encore qu’un bébé endormi, qui ne se souciait pas vraiment de ce qui se passait autour d’elle, et très peu intéressante à vrai dire. Kalya eu un léger rire en pensant à l’ennui qu’elle devait représenter, et répondit d’un ton au moins aussi joyeux :
- Vraiment ? C’est peut être pour cela que je ne m’en souviens pas, je garde très peu de souvenir des mes 3 mois en fait. Mais je ne devais sûrement pas avoir une conversation passionnante, je vous l’accorde volontiers.
Quant à ses parents… Kalya hésita un instant, étant donné que leurs relations étaient assez tendues en ce moment, mais ce n’était pas ce détail qui allait freiner son discours si bien commencé.
- Ils vont bien, enfin je suppose, je ne les aie pas encore revus depuis que je suis rentrée de campagne.
Elle aurait bien pu expliquer en long et en travers pourquoi ils ne se parlaient guère depuis un bon moment déjà, mais elle doutait que cela puisse intéresser le dragonnier. Elle-même n’aimait pas trop penser à eux, faisant immanquablement le lien avec la cour et les mondanités dont ils raffolaient tant depuis 5 ans. Mais bon, c’était tous de même ses parents, et Kalya leur devait le respect, malgré ce qu’il pensait d’elle. Sans doute n’étaient t-ils pas fiers de leur fille unique, qui agissait puis réfléchissait et qui leur avait tenu tête délibérément. Tant pis pour autre, ils se rattraperaient avec les « dindes » qui lui faisait office de cousines !
Tallagh lui fit alors remarquer qu’elle était plus intéressante maintenant, et Kalya haussa un sourcil de surprise : ce n’était pas vraiment le genre de chose que se disaient généralement entre un dragonnier et une palefrenière ! Il se rattrapa avec une expression assez étrange, et il n’en fallait pas plus à Kalya, qui éclata de rire. C’était sa nature qui faisait cela, elle ne restait jamais de marbre, et riait aussi facilement qu’elle pouvait se vexer où foncer droit dans le mur.
- J’imagine que converser avec une personne de 18 ans est plus intéressant qu’avec un bébé, en effet… D’ailleurs à cette époque tout ce que je devais bien pouvoir dire se limitait à pleurer et gazouiller !
Ce n’était que des suppositions, elle n’avait évidemment aucune idée de l’allure qu’elle avait enfant, mais avait vu assez de bébé pour se faire une opinion : d’adorables bambins qui mangeaient, dormaient et gazouillaient !
Kalya avait tourné la tête vers Tallagh pour lui répondre, quand elle vit son air absent, comme si n’avait plus conscience de se trouver perché sur le mur, en sa compagnie. Elle voulue poser la question, mais n’en eu pas le temps car déjà il lui expliquait cela, qu’il avait communiquer avec son dragon ! Un dragon, un reptile mythique qu’elle n’avait vu que dans les livres, mais qui lui inspirait le respect plus que n’importe qui, y compris le roi. Chose qu’elle allait éviter de dire à un dragonnier impérial, bien entendu !
- Votre dragon, vraiment ? Vous communiquer mentalement alors ?
Evidemment que c’était mentalement, mais Kalya avait posé la question avant de réfléchir, et de réaliser qu’elle connaissait déjà la réponse grâce à son éducation de noble de la ville. Tallagh lui demanda par la même occasion des nouvelles de la campagne qui l’avait emmenée jusqu’à la citée de Dras-Leona. La jeune palefrenière réfléchit un instant, rassemblant ce qu’elle savait sur cette citée qu’elle n’avait point apprécié. Elle rassembla ses idées, puis commença :
- Et bien, la situation n’est pas aussi mauvaise qu’elle n’en avait l’air quand on en a reçu l’ordre de mission. On nous avait annoncés de nombreux troubles dus aux rebelles, mais personnellement je n’ai pas trouvé qu’ils étaient plus actifs qu’auparavant, enfin pas au point de devoir renforcer les troupes pendant 3 semaines. D’ailleurs, les soldats s’ennuyaient un peu, et je faisais tous les jours exactement la même chose sans qu’aucun événement ne perturbe notre quotidien !
La situation était réellement calme en ce moment dans la ville, et à moins de vouloir intimider les habitants, Kalya se demandait vraiment pourquoi la cinquième garnison était allée perdre tout ce temps loin de la capitale, alors que tant de région étaient sous la menace des rebelles ! | |
| | | Tallagh Bras droit de l'Empeur / Admin
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Lun 6 Aoû - 13:36 | |
| [Tu vois que finnallement, tu peux écrire beaucoup! Félicitations!] Kayla lui confirma qu’elle ne se souvenait absolument pas de leur rencontre, mais de toute façon, le jeune homme aurait été très étonné que cela soit le cas : comme elle le disait si bien, la mémoire des bébés n’était pas sans failles, loin s’en faut ! Et puis honnêtement, si l’événement n’avait pas été particulier pour lui, il ne s’en serait pas souvenu non plus. Il faut dire qu’il devait avoir à peine 6 ans à l’époque, et bien autre chose à penser et à se rappeler que les gens qu’il rencontrait ! Mais cette journée avait été très particulière pour lui, car c’était ce jour là qu’il s’était dit que rentrer dans l’armée et servir le Roi, ce n’était pas une si mauvaise idée que ça, surtout comparé à la perspective de prendre la relève de son Père dans les affaires. Ca, pour un petit garçon turbulent comme il l’était, cela faisait plus office de punition que d’avenir !
Tallagh s’était enquit de la santé des parents de la jeune fille que pour se montrer poli, car vraiment, il ne se souvenait pas vraiment d’eux, pour les avoir très peu côtoyé. Mais apparemment, sa question sembla assombrir la demoiselle, ce qui était bien la première fois depuis le début de leur conversation : elle avait l’air joyeuse et spontanée, un véritable vent de fraîcheur dans ce monde ou l’hypocrisie est reine. Et l’aveu que Kayla venait de lui faire, comme quoi elle n’avait pas encore revu ses parents depuis son retour, était aussi criant qu’une longue explication : il y avait de l’eau dans le gaz. Depuis toujours ou seulement quelques temps, ça, Tallagh n’était pas assez renseigné pour le savoir, mais de toute façon, ce n’était pas ses affaires.
Ce fut d’ailleurs ce moment là que le jeune dragonnier choisit pour sortir sa bourde monumentale, avant d’essayer de la rattraper avec une phrase encore plus nulle que la précédente. Décidément, il fallait bien l’avouer, dès qu’il s’agissait de parler avec une demoiselle, il était extrêmement maladroit ! Cela faisait sourire Louve, et c’était très important pour lui, mais il avait décidément le chic pour gaffer en présence du sexe féminin. Il faut dire que les demoiselles, ce n’était pas vraiment son rayon, et que la seule, exceptée sa femme, qu’il côtoyait à longueur de journée, c’était une petite princesse de 8 ans qui ne prêtait aucune attention à son père quand il s’emmêlait les pinceaux. Et heureusement !
Mais par chance, la jeune femme assise sur le mur se mit à rire, et Tallagh s’en trouva soulagé. Elle n’avait pas l’air de le prendre mal, ce qui d’ailleurs n’était absolument pas l’intention du jeune homme, et son rire s’avéra communicatif. Le Parjure laissa échapper un sourire, ravi de savoir que le malentendu était dissipé. La jeune femme lui confirma d’ailleurs qu’elle n’était pas très intéressante, ce que Tallagh approuva dans son for intérieur. Les bébés, ce n’était pas sa tasse de thé, sauf les siens : il aurait pu passer des heures à les regarder gazouiller, dormir, sucer leur pouce… Bon, maintenant, les jumeaux n’étaient plus des bébés, et d’un côté, Tallagh le regrettait un peu. Il pouvait certes faire des milliers de choses beaucoup plus intéressantes avec eux, mais un bébé… il en aurait bien aimé un autre, un troisième enfant. Une autre fille, de préférence, mais pour l’instant, ni lui ni Louve n’avait de temps à consacrer à l’entrée d’un nouveau petit dans la famille. Peut-être plus tard…
Le fil de ses pensées interrompu par l’arrivée de Tal’, le jeune dragonnier se tourna ensuite vers Kayla qui le regardait d’un air curieux, et s’empressa e lui expliquer la raison de son absence momentanée : la jeune femme parut émerveillée, et lui demanda ce que, étrangement, tout le monde lui demandait. Oui, les dragonniers communiquaient mentalement avec leurs compagnons !
Oui. C’est assez compliqué à expliquer, mais disons pour faire court qu’il a libre entrée dans mes pensées, et moi dans les siennes. Il s’appelle Talenka, et il est parti chasser tout à l’heure. Si vous êtes encore là quand il rentre, ce qui ne risque pas d’arriver avant une heure ou deux, je vous le présenterais.
Puis Kayla répondit à sa question, et le dragonnier soupira de soulagement. La situation était moins catastrophique qu’il ne l’avait craint, et même si le nouveau sujet d’obsession du roi demeurait introuvable, du moins, on pouvait penser que ce n’était pas les rebelles qui l’avaient. Ils se seraient montrés beaucoup moins couards s’ils avaient possédé une quelconque chose de valeur, et le dragonnier en concluait donc qu’ils n’avaient rien… tout comme l’Empire, certes, mais on ne va pas trop s’attarder dans les détails.
Ainsi donc, les Vardens ne se montraient pas beaucoup plus actifs. Cela aurait pu être inquiétant, mais Tallagh songeait qu’ils étaient en train de penser leurs plaies et de chercher à recruter, leurs effectifs ayant été sévèrement diminués lors de… enfin, de ce qui s’était passé quelques années auparavant. Et de toute façon, les garnisons mises en place pour assurer le calme dans l’Empire avaient un effet dissuasif, même s’il n’empêchait pas tout les troubles. Enfin bon, les nouvelles étaient plutôt bonnes, et c’était cela l’important. Kayla lui avoua même qu’elle s’était ennuyé, et le dragonnier comprenait : elle semblait être plus une fille d’action que de contemplation. Mais dans ce cas, pourquoi s’être engagé dans les écuries. Ce n’était pas le poste le plus palpitant de l’armée et à moins d’aimer les chevaux, on s’y ennuyait à mourir assez rapidement. Le Parjure, scrutant de ses yeux verts le délicat visage de la jeune femme, lui posa la question.
Excusez moi si je me montre indiscret, mais… pourquoi palefrenière ? Je veux dire, vous avez l’air d’aimer l’action, et bien d’autres postes vous conviendraient sans doute mieux : renseignements, espionnage, enfin, des corps d’armée qui bougent plus que palefrenière dans la Cinquième.
Mais vous n’êtes pas obligée de répondre, si vous ne le souhaitez pas. Je me montre trop curieux, mais j’avoue que j’aime bien connaître la motivation de mes soldats… enfin, des soldats qui combattent pour le Roi.
Il espéra que son léger lapsus passerait inaperçu. La jeune femme n’avait pas à savoir qu’il occupait un poste élevé, et encore moins qu’il avait un droit de regard sur les nouvelles recrues. D’ordinaire, il laissait le soin de recruter aux généraux de l’armée, préférant se concentrer sur les dragonniers…mais il n’empêche que cela rentrait dans le champ de ses compétences. Depuis que le Roi avait été fortement « diminué » (désolé, pas trouvé d’autres termes, et celui-ci est le moins infamant Xd) par son combat avec la reine des elfes, Tallagh gérait de plus en plus le royaume, Galbatorix se reposant sur lui pour beaucoup de choses. La dragonnier s’était toujours montré ambitieux, mais il n’avait pas vraiment envie que ses responsabilités soient connues du monde entier. | |
| | | Kalya Demoiselle de l'Empire
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Mar 7 Aoû - 21:38 | |
| [Merci, je fait de mon mieux ] Tandis que Kalya éclatait de rire après la bourde de Tallagh, elle vit que le dragonnier souriait également. Tant mieux, elle aurait eu du mal à discuter tranquillement avec quelqu’un dénué de toute forme d’humour. Son chef par exemple… Pas qu’elle ai pas la prétention de se qualifier de drôle, mais simplement elle ne pouvait pas vivre son parler, s’amuser, rire même. Après tout, elle avait à peine 18 ans et était encore jeune… La vie était bien assez rude en ce moment dans l’Empire, pas la peine de bouder en plus de cela ! Au contraire, la philosophie de Kalya était de profiter de chaque moment, et de ne pas dramatiser. Evidement, cette manière de penser rend son côté téméraire explicable, mais ce n’était tout de même pas une raison pour toujours foncer tête baissée. Pourtant elle continuait de vivre de cette manière, puisque cela lui plaisait.
Alors que le dragonnier lui expliquait qu’il parlait avec son dragon, elle n’avait pas put retenir une expression de surprise. A chaque fois c’était la même chose, elle était incapable de retenir ses émotions… Qu’elle soit surprise, soucieuse, en colère ou simplement heureuse. Dieu sait à quel point il lui serait dur de manipuler quelqu’un ! Enfin, ce n’était pas vraiment le sujet, mais plutôt l’étrange moyen de communication entre Tallagh et son dragon. Elle eu d’ailleurs droit à l’explication, qui était d’ailleurs plus intéressante que celle dispensée dans les livres. Pour elle, c’était un peu comme se parler tout simplement, sauf qu’il n’y avait pas de son. Kalya comprit alors qu’elle s’était une nouvelle fois trompée…
- Ce n’est pas vraiment ce qu’on en dit dans les livres, mais je vous crois sur parole… C’est fou le nombre de choses que ceux qui se prétendent savants ignorent !
Après cette petite réflexion presque pour elle-même (oui, elle réfléchit souvent à voix haute, au grand dam de ses colocataires à la caserne !), elle réalisa que Tallagh venait de lui parler de son dragon. Apparemment, Talenka (ledit dragon), était partit chasser et qu’elle le verrait si elle était encore là dans une heure ou deux. Elle eu l’espace d’un instant un sentiment compatissant à l’égard des pauvres animaux qui allaient servir de casse-croûte au dragon, mais n’en pipa mot. Après tout, c’était le court naturel des choses, il y avait des proies et des chasseurs. Elle eu un sourire (enfin, c’était toujours le même, puisque, quand elle est de bonne humeur notre petite palefrenière ne peut s’empêcher de sourire !) et continua sa tirade :
- Talenka ? C’est un joli nom je trouve… Même si c’est seulement mon avis. Je serais ravie de le rencontrer, vu que je n’ai jamais vu de dragons. Mais je doute d’être encore perchée sur ce mur dans deux heures, à moins d’avoir une furieuse envie de me retrouver en corvée pendant 3 semaines !
Elle savait que dans environ une heure, le couvre-feu de la caserne entrerait en vigueur. Tous les soldats d’un rang inférieur à celui d’officier étaient obligés d’être là, sous peine de punitions. Et si elle n’était pas là, elle était sûre que cela ne passerait pas inaperçu. Et donc que la sanction qui tomberait serait d’autant plus lourde qu’elle et les règlements en tout genre, ça faisait deux !
Quand le jeune recrue impérial (à savoir elle) narra à son supérieur ce qu’elle avait pensé de la campagne à Dras-Leona, elle remarqua qu’il avait l’air soulagé. Apparemment lui aussi avait eu vent des rumeurs comme quoi la ville connaissaient quelques troubles. Etrange quand même, une garnison complète envoyée là bas sans raisons véritable, sans motif clair. Evidemment, ce n’était pas à une simple palefrenière de contester les ordres direct, mais ce n’était pas interdit de se poser des questions… Et Kalya s’en posait, assurément !
C’est alors que Tallagh lui demanda pourquoi elle n’était que palefrenière, dans la cinquième compagnie en plus. C’est vrai qu’elle n’était pas réputée pour son activité débordante, et regroupait plutôt les soldats recherchant du calme, des missions de routines et sans prise de risques. Kalya ne l’avait pas choisit, elle n’était pas folle ce point là. Non, la raison était autre, et elle n’y pouvait pas grand chose. Surtout que ladite garnison ne collait pas avec son caractère de tête brûlée, et s’occuper des chevaux, même si elle les aimait bien, la barbait de plus en plus. La jeune impériale eu une haussement des épaules, et pencha la tête sur le côté en soutenant son regard :
- Et bien disons que je n’ai pas vraiment eu le choix… Mes parents ont fait jouer leur relations pour que je admise dans cette unité, et seulement celle-ci. Et bien sûr, je ne peux rien faire pour changer cela. Mais c’est évident que j’ai plus l’impression d’être inutile ici que n’importe où alors. Ce dont on se fiche éperdument à ce que je sache…
Elle se rémora alors la suite de la question du dragonnier : Quelque chose clochait, mais elle n’arrivait pas à mettre précisément le doigt dessus. Qu’il soit curieux, c’était parfaitement compréhensible, elle l’était aussi (oui, Kalya en a des défauts ^^) et qu’il lui propose de ne pas répondre… Non, il n’aurait pas cette chance, impossible de faire taire la jeune palefrenière quand elle à commencé à parler. Et surtout quand elle se trouve en compagnie que quelqu’un qui ne la réprimande pas pour cela. Elle réalisa alors ce qui lui avait parut étrange : Tallagh avait parlé de la motivation de ses soldats, avant de se reprendre et de dire les soldats du roi. Etrange, et assez pour que, dans sa petite tête blonde, Kalya se pose des questions.
Elle ouvrit la bouche pour mentionner ce petit lapsus, mais finalement se retint au dernier moment. Assurément, elle devait avoir eu l’air d’un poisson en mal d’oxygène, mais tant pis. Ce n’était pas du tout ses affaires, et elle voulait à tout pris éviter de se brouiller ou d’engendrer des malentendus avec qui que ce soit. Donc, au pris d’un immense effort, elle décida de dire autre chose. Une question qui la taraudais depuis quelques instants en fait :
- Heu.. Sans vouloir être indiscrète, cela fait longtemps que vous êtes au service de l’Empire ?
Le petit moment d'hésitation fut involontaire, et Kalya savait qu'elle avait encore du avoir l'air d'un poisson... Tant pis, au point où on en était! Sous entendu : il ne paraissait pas bien vieux, pour ne pas dire assez jeune, et elle était assez surprise que les dragonniers puissent faire partie de cette tranche d’âge. Elle gardait en mémoire les histoires de ses livres (encore !), et s’imaginait des hommes vieux, barbus, d’au moins cent ans sinon plus. Apparemment, elle s’était trompée sur toute la ligne… | |
| | | Tallagh Bras droit de l'Empeur / Admin
Nombre de messages : 1179 Age : 42 Armes : Une épée, une dague, un peu de Magie, et Talenka! Race : Dragonnier Humain Date d'inscription : 16/12/2006
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Jeu 9 Aoû - 1:46 | |
| Le compliment de la jeune demoiselle fit légèrement rougir Tallagh, qui esquissa un geste de remerciement. Après tout, c’est lui qui avait choisi ce nom pour le dragon, lui qui avait eu l’idée de lui faire porter le nom d’un des personnages du conte qu’il aimait par dessus tout. Talenka… un nom qui signifiait beaucoup de choses pour lui, et sans doute autant pour le dragon vert qui le portait. Souvent, on pense qu’un nom n’est qu’une enveloppe, juste un mot qui sert à désigner la personne. Mais pour le dragonnier, c’était tout le contraire : ce nom était unique, il représentait pour lui tout ce qui lui était arrivé de bien depuis… disons, depuis la mésentente avec ses parents. Talenka… plus qu’un nom, c’était tout un symbole. Il expliqua rapidement à Kayla :
Merci. Je l’ai choisi quand il a éclot, c’était un conte que me racontait souvent ma mère, et il me paraissait important de le lui donner.
Puis la jeune femme enchaîna avec le fait qu’elle ne serait sûrement plus sur ce mur dans deux heures, et le dragonnier se rappela brusquement du couvre-feu en vigueur pour les soldats. Instauré pour éviter les débordements et les règlements de compte entre la populace et ceux qui représentait l’autorité, il était assez sévère avec les retardataires. Tallagh n’avait plus à s’y soumettre maintenant, mais il se rappelait assez de ce qui arrivait quand on essayait de s’y soustraire : il avait souvent subi le courroux du capitaine de la garde pour s’être trop attardé dans les rues. Et l’expérience s’était avérée si cuisante qu’il s’en serait voulu d’être le responsable de la punition de la jeune femme. Il s’excusa donc pour ce petit oubli, hochant la tête vers Kayla.
Exact. Désolé, j’ai assez tendance à l’oublier et pourtant, je n’en ai pas de très bons souvenirs. Je m’en voudrais de vous avoir fait punir, je ne vous retiendrais donc pas. Mais la proposition tient toujours, si vous voulez un jour rencontrez un dragon… Venez me trouvez un jour où vous n’aurez rien à faire, Talenka est toujours ravi de se faire chouchouter et admirer. Je crois d’ailleurs qu’il apprécie ça encore plus que les demoiselles qui se pavanent à la Cour, si vous voulez mon avis.
Confia-t-il avec un éclat de rire, ne prêtant aucune attention au grognement rageur dudit Talenka dans son esprit. Le dragon vert était toujours à l’affût des pensées de son dragonnier, même en train de dévorer la carcasse d’un chevreuil en compagnie de Sariyan. Les deux jeunes gens se turent un instant, leurs yeux fixés sur le ciel qui s’assombrissait de plus en plus, quand la jeune palefrenière rompit le silence, répondant à la question du jeune homme.
Ainsi, elle n’avait pas décidé de son plein gré d’entrer dans la garnison de la cinquième compagnie de son plein gré, voilà qui était rassurant sur son état mental. La Cinquième était pleine de vieux soldats fatigués et d’officiers aigris, qui s’occupaient de renforcer quelques garnisons de temps en temps, mais dont le plus gros du travail consistait à demeurer dans la Capitale pour veiller au maintien de la ville et au bon état de la caserne. Rien de très palpitant, en somme. Mais si les parents de la jeune fille s’en était mêlés, ce n’était plus un mystère : pas étonnant que des parents de bonne famille veillent garder leur fille près d’eux, même si celle-ci était partie s’engager dans l’armée. Après tout, ils étaient des notables respectés, et pourquoi le Commandement n’accepterait-il pas leur requête ?
Le Parjure se sentit navré pour elle, tout en sachant pertinemment qu’il n’avait pas à s’en mêler, au risque de se mettre une bonne partie des nobles de la cité sur le dos, ce qui, à la limite, était à éviter. A son grand regret, il ne pouvait rien faire pour améliorer directement le sort de la jeune fille, à part lui donner quelques conseils, ce qu’il s’empressa de faire. Ses derniers conseils remontaient à ceux qu’il avait donné à Seyta, et ça avait plutôt bien marché, non ?
Il suffit de faire parler un peu de vous. Vous devriez aller vous présentez au capitaine de la garde. Dites que vous venez de ma part, il se ferra un plaisir de vous recevoir, et expliquez votre cas. C’est un homme compréhensif, il pourra peut-être faire quelque chose. Oh, et inutile de passer par votre supérieur, ou vous risquez de rester dans la cinquième pendant encore une bonne dizaine d’années.
Tallagh ne prêta pas attention à l’étrange manège de Kayla : il avait le regard fixé sur la route, où une jeune mère, tenant son enfant par la main ; s’empressait de rentrer chez elle. Mais le petit ne semblait pas de cet avis, babillant sans cesse tout en la traînant vers un arbre, un mur, une flaque d’eau. Le dragonnier sourit malgré lui : la scène était vraiment attendrissante et, comme à chaque fois qu’il était loin des siens, il ne pouvait s’empêcher de tout ramener à sa petite famille. Que faisait Teyn à cette heure-ci ? Sûrement, il était en train de raconter ses derniers exploits à sa mère ou à sa sœur. Et Zephril ? Peut-être mettait-elle la dernière touche à l’un de ses dessins, sa petite langue sortie pour mieux se concentrer. Et Louve, que faisait-elle ? Il eut un léger serrement au cœur en se rappelant du temps qu’il lui restait avant de les retrouver, et oublia légèrement l’existence de Kayla. Qui se rappela rapidement à sa mémoire en lui posant une question.
Le dragonnier reporta ses yeux verts sur elle, un peu perdu, avant de réfléchir à sa réponse. Il finit par reprendre la parole, se passant la main dans ses cheveux dans un effort désespéré pour les maintenir en place.
Ca fait quelques années, oui. Je suis rentré au service du Roi à l’âge de 16 ans, quand Tal’ en né, en fait. J’ai commencé comme simple petit soldat, tout fier d’avoir un dragon de la taille d’un gros chien à ses côtés. Oh, ça fait bientôt 8 ans, maintenant. Enfin, 7 et quelques, pour être exact. Pourquoi ?
Il eut un sourire avant de répondre lui-même à sa propre question.
Vous ne vous imaginiez pas qu’un dragonnier ait l’air si jeune, pas vrai ? Vous pensiez que pour faire ce métier, il fallait avoir au moins une bonne soixantaine d’années, pas vrai ? Désolé de vous décevoir, je n’ai que 23 ans, et je suis sans doute le plus jeune de l’escadrille des dragonniers de Galbatorix. Mais comme disait l’un de mes maîtres d’armes, la valeur n’attend pas le nombre des années, et heureusement.
Mais ne vous inquiétez pas, vous aviez le droit de savoir. Après tout, les anciens dragonniers recevaient une formation bien plus longue que la mienne, et ils n’allaient au combat que très tard. Mais Galbatorix avait besoin de soldats, pas de bambins élevés à l’abri. C’est pourquoi tous les dragonniers sont aujourd’hui tellement jeunes, sans oublier tous ceux qui… qu’on a perdu. J’imagine que je ne ressemble pas aux dragonniers des livres d’histoires, non ?
Demanda-t-il en riant, bien conscient que sa jeunesse était la source de nombreuse interrogation. Mais il avait le talent et la maturité nécessaire pour commander, et ce n’était pas quelques années de plus qui auraient fait une différence. | |
| | | Kalya Demoiselle de l'Empire
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Ven 17 Aoû - 15:40 | |
| A voir la réaction de Tallagh après que Kalya lui ai dit qu’elle trouvait que le nom de son dragon était très joli, la jeune fille devina qu’elle avait touché juste puisque la dragonnier avait rougit légèrement après cela. Il lui expliqua qu’il l’avait choisit à l’éclosion de l’œuf, en rapport avec un conte que sa mère lui racontait… La jeune fille eu une expression surprise sur le visage durant une fraction de seconde. Et dire que Kalya était convaincu que le dragon avait déjà un nom quand il éclosait ! Bon, maintenant qu’elle y réfléchissait cela paraissait vraiment stupide, mais elle avait appris que le dragon avait déjà un nom. C’était illogique d’ailleurs, un œuf n’avait aucun moyen de communiquer avec l’extérieur, comment aurait-il put déjà se choisir un nom… Vraiment, ses livres avaient grand besoin d’être révisés et leur auteurs feraient mieux de rencontrer un peu plus de réel dragonniers qu’avant. Kalya ne savait pas si c’était l’Empire qui censurait les autres ouvrages, où simplement le manque flagrant de connaissances des écrivains. Tiens, un jour qu’elle s’ennuierait (ce qui ne risquait pas de tarder, cela dit !), elle tenterait de trouver des réponses à cette question en cherchant dans les bibliothèques, ou même chez les antiquaires de la ville.
Après avoir mentionner le couvre-feu mis en place dans la capitale au grand dam des têtes brûlée (non, pas elle bien sûr ^^), Kalya vit que Tallagh hochait la tête avant de s’excuser et de renouveler sa proposition un jour où elle n’aurait rien à faire. Un jour ordinaire en autres termes, puisqu’en tant que palefrenière de la cinquième, elle n’était vraiment utile que durant les rares campagnes les entraînant loin de la ville et le matin très tôt, à nourrir les chevaux des soldats. Le reste du temps, elle s’ennuyait presque malgré les corvées que son chef prenait un malin plaisir à lui confier… Allez savoir pourquoi, cet ancien soldat, promut dirigeant il y quelques années avait pris la jeune fille en grippe, et ne perdait jamais une occasion de l’humilier ou de lui refiler les tâches les plus ingrates avec un malin plaisir. Kalya ne pouvait rien dire au risque d’être renvoyée ou blâmée, ce qu’elle cherchait à tout prix à éviter !
- C’est gentil, je préfère éviter de passer trois semaines blâmée par cette bourrique de Tagei!
Pendant qu’elle disait cela, la jeune impériale réalisa qu’elle venait de critiquer son supérieur devant un dragonnier. Et bien, encore une gaffe ! Décidément c’était sa journée, il allait falloir qu’elle réfléchisse avant de parler ! Quant à l’idée de rencontrer un dragon, cela lui plaisait assez. Beaucoup plus qu’à ses cousines par exemple, qui vivaient à la cour toute la journée, cherchant à l’attirer l’attention de n’importe qui par des coiffures sophistiquées que Kalya trouvait horribles à chaque fois. Le dragonnier continua en disant que le dragon préférait cela aux dames de la cour. Tiens, lui non plus n’aimaient pas trop ces demoiselles insipides et superficielles ? Kalya eu sourit, et aquiéça en hochant la tête :
- D’accord, j’y penserais. Je serais ravie de rencontrer un dragon en chair et en os …
Après cela, elle lui expliqua pourquoi elle se trouvait coincée dans cette garnison, la plus inactive et surtout celle qui ne prenait jamais le moindre risque. Rien de plus que de la surveillance et du renforcement d’effectif. En encore, même pendant les campagnes qui les éloignaient d’Urû’baen Kalya restait à l’arrière, presque sans aucun contact avec les populations et encore moins les rebelles… Il y a mieux, comme vie trépidante au service de l’Empire lui-même. Le plus intéressant qu’elle avait put faire avait été de faire galoper un étalon appartenant à un général aux alentours de Gil’ead. Autrement dit, rien qui puisse amuser une jeune fille d’à peine 18 ans ! Tallagh lui conseilla alors d’aller faire parler d’elle au capitaine de la garde, pour tenter de se trouver une nouvelle affectation… En oubliant d’en parler à Tagei, à moins qu’elle n’ait vraiment envie de passer des années à nourrir les vieux cheveux fatigués de la garnison. Kalya resta songeuse un instant, mais devinait assez bien qu’en mentionnant un dragonnier impérial, elle avait toute les chances de se faire recevoir. Après, elle n’avait pas tellement d’idées quant à l’endroit où elle pourrait être transférée. Probablement des renseignement ou de l’infiltration, elle était assez douée pour cela. Kalya eu un léger sourire, et une petite lueur d’espoir traversa son regard sombre :
- Vraiment ? Dans ce cas là j’irais le voir au plus vite, car la cinquième commence vraiment à m’ennuyer ! De toutes façons Tagei ne m’écouterait même pas. Et merci beaucoup pour le conseil, j'éspère que j'arriverais à changer de garnison.
La jeune impériale remarqua alors que son interlocuteur semblait absent : il fixait la rue, où un petit garçon n’avait pas l’air de vouloir obéir à sa mère, qui tentait désespérément de rentrer. Kalya pensa qu’à son âge, elle devait être pire puisque rien ne lui faisait mois envie que de rentrer chez elle le soir et quitter ses camarades dans la rue malgré les reproches de ses parents. Ils auraient aimé une fille coquette et fragile et ils avaient eu droit au contraire avec un vrai petit diable, garçon manquer pour qui la cour n’avait strictement aucun attrait ! Kalya sourit quand elle devina le petit en train de demander sa mère pourquoi il y avait des nuages dans le ciel, comprenant l’impuissance de sa mère.
Tallagh lui expliqua alors qu’il était entré dans les rangs impériaux à seulement 16 ans, un fois dragonnier. Et était maintenant le plus jeune de toute l’escadrille. Même si la plupart étaient relativement jeunes suite aux pertes dues aux rebelles. Toujours étonnée, il lui demanda s’il ressemblait au dragonnier des livres d’histoire. Kalya se remémora les illustrations de ses manuels, et manqua d’éclater de rire :
- Non, vous ne leur ressemblerez pas avant une centaine d’année au moins, et encore, pas nécessairement! Dans mes livres, il était écrit que les dragonniers avaient l’apparence d’hommes d’une cinquantaine d’année, barbus et bedonnants. Ce qui n’est pas exactement votre cas ! Je ne voudrais pas être indiscrète, mais combien de dragonniers êtes-vous au juste ? J’ai entendu dire que l’escadrille avait subie de nombreuses pertes mais personne n’a put me renseigner plus que ça.
N’ayant jamais rencontré d’autres dragonniers durant sa courte vie, et ne côtoyant que des soldats feignants et pas trop cultivés, Kalya ne savait rien des corps de l’armée représentant l’élite. Rien sur les dragonniers, presque rien sur les gradés. Par contre, elle connaissait en détail les rations des chevaux, mais ce n’était pas tellement utile en temps de guerre ! | |
| | | Tallagh Bras droit de l'Empeur / Admin
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| Sujet: Re: Retour en ville... /libre/ Sam 18 Aoû - 1:12 | |
| Le dragonnier sourit à la remarque de la jeune fille, qui s’interrompit en réalisant qu’elle venait de commettre une bévue en critiquant son supérieur hiérarchique devant lui. Voilà pourquoi Tallagh ne lui avait pas révéler qui il était vraiment : il préférait parler en toute franchise, plutôt qu’on lui mente à tout bout de champ ! Mais pour rassurer le jeune femme, il haussa les épaules d’un geste désinvolte et lui confia doucement.
Vous savez, ce n’est qu’un conseil, mais vous devriez faire plus attention à ce que vous dites. Je ne supporte pas les flagorneurs qui courent raconter qui pense quoi de qui, mais tout le monde ici ne pense pas comme moi. Et j’ai entendu parler de Tagei, du coup, je doute fort qu’il apprécie les propos que vous tenez.
Il la rassura d’un sourire, et ajouta.
Je vous l’ai dit, je souffre de surdité momentanée. Mais essayez de tenir votre langue : noble ou pas, les officiers n’en ont cure, et si vous ne voulez pas goûter au fouet, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Ce n’était qu’un avertissement, rien de plus, mais le dragonnier tentait de lui faire comprendre qu’il pouvait s’avérer dangereux de bavarder à tort et à travers, surtout quand on ne connaît pas la personne en face de soi. Après tout, qui lui disait que lui, Tallagh, jeune dragonnier, était digne de confiance ? Absolument rien, si ce n’était qu’il était aimable et attentionné. Mais sous le pseudo de Melgan, le Parjure était aussi parvenu à recueillir des confidences. Enfin… c’était assez loin, tout ça.
Soupirant légèrement, le dragonnier changea de place sur le mur, détournant la tête pour fixer l’horizon, ses jambes pendant le long de son perchoir. Il n’avait pas peur de tomber, et il se sentait aussi à l’aise sur la crête du mur de brique que sur le dos de son dragon. Dragon qu’apparemment, Kalya serait ravi de rencontrer. Tallagh hocha la tête : elle avait l’air enchantée, mais il savait que Tal’ le serait tout autant qu’elle. Il avait toujours adoré voir de nouvelles têtes, et faire de nouvelles connaissances : il serait donc ravi de se laisser admirer par une jeune femme pleine d’émerveillement !
La discussion dériva ensuite sur l’armée et sur Tallagh, et ce dernier se sentit vite mal à l’aise. Il n’aimait pas vraiment parler de lui, et Kalya posait beaucoup de questions à son goût. Il repensa à l’avertissement qu’il lui avait donné : éviter de parler à tort et à travers. N’était-ce pas ce qu’il faisait, dans un sens ? Peut-être que si. Bien sûr, cette fille faisait partie de la garnison, mais une parole échappée malencontreusement, quelques mots dits à la mauvaise personne… Le Parjure se doutait bien qu’elle n’était pas une espionne, et qu’elle était simplement curieuse, car si vraiment elle était à la solde des Vardens, elle aurait été une merveilleuse menteuse. Non, elle voulait juste discuter, passer un peu de temps à oublier ses problèmes et à partager quelques fous rires avec un inconnu.
**Tu es trop méfiant, mon vieux**
Songea Tallagh pour lui-même, avant d’observer la jeune femme. Elle voulait juste le connaître un peu, connaître l’armée et les dragonniers, bref, elle voulait discuter, pas espionner. Quel mal y avait-il ? Mais pourtant, Tallagh se tenait sur ses gardes. Il connaissait des secrets sur l’Empire, des secrets que mêmes certains généraux ignoraient et, s’il ne faisait pas attention, il finirait par les dévoiler à cette jeune fille qu’il connaissait depuis à peine plus d’une heure !
**Elle te rappelle ton enfance, et tu baisses ta garde. Mais ne t’inquiètes pas, je veille** **Je suis assez grand pour savoir ce que je dois dire ou non, Tal’ !** **Bien sûr. N’empêche, je suis là**
Tallagh ne répondit pas. Il savait que le dragon vert avait raison, en un sens, et c’était sans doute grâce à lui que la méfiance du dragonnier s’était éveillée. Mais il lui fallait répondre à la jeune femme, et Tallagh réfléchit à une manière de le faire sans paraître trop sévère, ou trop méfiant. La jeune femme lui décrivait les dragonniers de ses livres d’histoire, et il songea que lui aussi, avait lu les mêmes. Il ne pensait pas être fait pour être dragonnier, du moins, avant de découvrir ce que lui cachait son père… enfin, longue histoire, trop longue même pour qu’il y pense. Il esquissa donc un sourire amusé devant le compliment implicite de la jeune fille, avant de répondre avec le plus de tact possible à sa question. Je ne connais aucun dragonnier barbu et grisonnant, si ce n’est le Roi. Quand aux autres membres de l’escadrille, le plus vieux doit approcher les quarante ans, je pense. Mais je n’ai pas le droit de vous en dire plus que ce qui a filtré, ou qui a été communiqué dans les propos officiels du Roi. Le nombre de dragonniers doit rester secret… la Fin du Monde, et tout ça… cela a laissé des traces, et les Vardens ne s’arrêteront pas là. Ils doivent lécher leurs blessures et reconstituer leur troupe, mais un jour, la guerre recommencera, c’est inévitable. Et l’effet de surprise sera un atout considérable.
Mais nous avons plus été amoché que d’autres corps d’armée, c’est certain. Maël, Irisa, Geovan… Ils étaient les meilleurs, et pourtant, ils sont morts pour avoir voulu défendre l’Empire des anarchistes rebelles. Beaucoup sont morts, c’est vrai, mais il reste bien assez de dragonniers pour repousser à nouveau les Vardens, croyez-moi.
La voix du jeune Parjure était passionné, et nul ne pouvait mettre en doute le fait qu’il était fier d’appartenir à cette armée, fier de servir sous les ordres de Galbatorix, fier d’être l’ultime rempart contre la folie Varden. Car, malgré toutes les critiques qu’on pouvait adresser à Tallagh, nul ne pouvait mettre en cause sa loyauté envers L’Alagaësia. Il avait juré, en ancien langage, de protéger ces terres, et savait que rien ni personne ne le ferait renoncer à son serment. Les anciens dragonniers les avaient nommé Wyrdfell, Parjure… Mais ils s’étaient trompés. Les dragonniers avaient juré de servir et de défendre la paix pour les habitants de l’Alagaësia, et ils n’avaient jamais faillis à leur serment. Et comment conserver la paix en essayant de défier le Roi ? Les Vardens étaient les vrais parjures, seulement, ils étaient trop englués dans leur soi-disant croisade pour s’en rendre compte…
Il regarda à nouveau Kalya, avec ses yeux verts où dansait une flamme guerrière, et, après un petit moment, reposa ses yeux sur le château, qu’on apercevait à peine dans la pénombre maintenant bien installée. Après un léger silence, il reprit la parole.
Je sais que ce n’est pas une vraie réponse, et je suis désolé de ne pas vous en apporter plus, mais il faudra vous en contenter.
Il se tut à nouveau, les yeux dans le vague, espérant que la jeune femme ne se montrerait pas vexée de sa réponse laconique. Elle avait l’air gentille et pleine d’humour, et il espérait bien rester encore un peu à discuter avec elle.
[Désolé pour l’élan patriotique, mais… j’avais envie Xd. Vive les méchants, vive Galbatorix, et vive les Parjures ! Na !] | |
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