Arrivée avec Myra [ terminé^^]

A vrai dire, l’idée de « ou vivre » n’avait pas encore effleuré l’esprit de l’elfe. Avoir des enfants non plus, elle n’était pas pressée.
Surtout que la fécondité des elfes était très basse et elle ne voulait pas affronter ce genre de déceptions alors, ils verraient plus tard.
Quand ils seraient installés par exemple…

Ignorant encore ce qui se bousculait dans la tête de son futur compagnon et actuel fiancé, la jeune femme commençait à avoir des pensées similaires.
Elle-même n’avait pas de maison. Elle dormait chez ses parents adoptifs ou dehors, dans une auberge, etc. A l’endroit ou elle se trouvait en fait, mais ce n’était pas une vie pour un jeune couple. Pas une vie pour un couple tout court…
Alors ?
Ils ne pouvaient pas construire une maison a Ellesmera, Tallagh n’y serait jamais accepté … et tant qu’il servait l’Empire elle n’avait pas le droit de l’y emmener. Bien que la guerrière espérait qu’un jour, le jeune homme verrait le vrai visage de son roi, elle ne se voilait pas la face.
Le Dragonnier idéalisait un peu trop son souverain pour s’en rendre compte un jour. Quoi que s'ils traversaient un village injustement détruit par le Parjure Suprême, ça lui ouvrirait peut être les yeux.
Enfin, ils verraient…

La louve se laissa bercer par le parfum de son fiancé, peut être ensorcelée. L’odorat était l’un de ses sens le plus développé et l’odeur de Tallagh était pour elle suprêmement agréable, envoûtante.
La jeune femme ne bougea pas, blottis contre lui. Elle se sentait si bien, si heureuse, si amoureuse. Alors qu’elle était toujours sur le qui-vive, elle relâchait sa garde, se sentant en sécurité auprès du jeune homme.

Elle fut légèrement surprise lorsqu’il se laissa tomber et elle fit de son mieux pour ne pas l’écraser lorsqu’il l’entraîna au sol.
Bon d’accord, elle était aussi légère qu’une plume mais c’était une fille, elle n’en avait pas conscience ( xD )

Ses doux doigts agiles caressait tendrement le visage de l’humain, glissant doucement sur ses traits. Un peu comme si elle voulait s’assurer qu’il était bien la, en chair et en os, que ce n’était pas un rêve particulièrement agréable qu’elle était en train de faire.
Si c’était le cas, elle souhaitait ne plus jamais se réveiller !

A sa question, elle réfléchit longuement, pour pouvoir lui donner une réponse honnête. Pesant ses mots, elle répondit :

« Je crois qu’il est plus que ce que nous pensions, mais quoi exactement, je ne saurais le dire. »

La Dragonnière repoussa une de ses mèches blanches derrière une oreille pointue et poursuivit calmement.

« J’ai l’impression qu’il le savait depuis la Crête. Il donne vraiment l’impression de tout savoir. »

Visiblement, ce trait de l’hrulga la déconcertait, elle aussi. Comme quoi, Tallagh n’était pas le seul à se poser des questions sur Wyrda.

Restant blotti contre lui, elle ferma les yeux quelques secondes et sourit doucement.
Une vision d’eux, auprès d’une jolie maison toute simple, en train de jouer au soleil avec des enfants. Leurs enfants. Deux faux jumeaux, un petit garçon et une fillette.
Une scène de bonheur empli de soleil et de rires.
Leur avenir peut être. En tout cas, l’elfe se battrait pour qu’ils puissent un jour vivre cette scène, que cette vision puisse devenir leur avenir. Ils avaient l’air si heureux sur cette image…

Bon, malheureusement pour le jeune homme, si enfants il y avait, elle n’allait pas le laisser s’en tirer comme ca. Lui aussi aurait son compte de réveil au milieu de la nuit par ce que les petits auraient faim ou autres.
Là aussi, ils allaient bien s’amuser… ( xD )

Les mots que son fiancé murmura à son oreille la fit sortir de sa torpeur et l’empli d’une douce chaleur.
Une certitude qui tenait en trois mots. Trois mots qu’il venait de lui chuchoter tendrement.
Doucement, elle souffla à l’oreille de l’homme :

« Je sais, mais mon cœur s’embrase à chaque fois que tu me le dis. »

Sa façon à elle de lui dire qu’elle l’aimait aussi.

Amoureusement, elle posa un doigt sur les lèvres de l’humain, pour l’empêcher de répondre. Son doigt fut remplacé par lorsqu’elle l’embrassas tendrement.

Louve avait raison : Tallagh idéalisait bien trop le Roi pour ouvrir les yeux sur les atrocités commises. Tous les Rois peuvent se montrer cruels, cela n’en fait pas de mauvais monarques pour autant… et cela, le Dragonnier n’en démordait pas. De toute façon, cela ne faisait qu’un sujet de plus à éviter, tout comme les elfes, l’armée, les responsabilités de chacun… Mais un jour, il faudrait bien en parler, et ce jour-là, ce serait une véritable épreuve pour leur jeune couple.

Mais pour l’instant, nous n’en étions pas là : les deux jeunes gens se tenaient tendrement enlacés, assis l’un contre l’autre dans l’herbe, sous la protection des étoiles… et du grand dragon vert qui, s’il se montrait discret, ne perdait pas une miette du spectacle. Talenka regardait le jeune couple avec bienveillance. Il était heureux pour son dragonnier, il appréciait Louve et savait qu’elle serait une jeune femme parfaite pour Tallagh : aussi têtue que lui, apte à lui tenir tête et à calmer ses ardeurs de jeune chien fou. Et la jeune elfe, avec son caractère décidé, semblait tout à fait compétent pour guider Tallagh sur le chemin de la sagesse. Du moins le Dragon l’espérait-il.

Car Tal’ n’était pas jaloux de leur amour. Comment aurait-il pu regretter cet idylle, alors que son Dragonnier n’avait jamais semblé aussi heureux… et aussi stupide, mais il paraît que l’amour et l’intelligence ne cohabitent pas, du moins dans les premiers temps. Il aurait vraiment fallu qu’il soit insensible pour ne pas voir que ces deux-là étaient bien ensemble, et les séparer serait un véritable crime.

Tallagh, quant à lui, n’avait pas du tout les mêmes pensées que son compagnons : il restait bloqué sur Louve : sa beauté, son intelligence, la douceur de sa peau, l’éclat de ses yeux… HUM. Je pourrais continuer comme ça toute la nuit, mais bon. Bref, Tallagh ne pensait à rien d’autre qu’à la jeune femme blottie contre son torse, quand Louve reprit la parole, répondant à sa question.

Il faudrait que le jeune humain ait une conversation avec le Hrulga, et il n’y échapperait pas, Tallagh se le promit. Parce que c’est bien beau de faire des cachotteries, mais parfois, il fallait savoir abandonner la partie et donner des réponses honnêtes. L’étalon semblait adorer les énigmes, mais là, il était temps de donner des solutions ! Tiens d’ailleurs, en parlant d’énigmes…

J’ai pensé à quelque chose, tout à l’heure. Tu ne voudrais pas que nous ayons une maison à nous ? Je… J’ai peut-être même une idée de son emplacement, si ça te dit.

Oui, je sais, Tallagh ne voulait rien dire à Louve avant que tout soit fini, qu’il est récupéré les terres de ses parents. Mais comment voulez-vous cacher quoi que ce soit à une jeune femme si belle, si intelligente, à la peau si merveilleusement douce, à la voix si… HUM HUM. Ah oui, désolé. En même temps, il est difficile de ne pas parler de la beauté de Louve, de son intelligence, de sa peau si… HUM ! Mais quoi, encore ? Je ne parlais que de la beauté de Louve, de son…

…
…
…
…
…

Excusez moi. Bref, reprenons. Sans parler de la beauté de Louve, de son… CA VA ON A COMPRIS !

Bref.
Tallagh n’avait pas pu se retenir, avide de partager avec Louve son idée. Après tout, les terres des Malden n’étaient pas si éloignées de la capitale, et Tal’ aurait l’occasion de se dégourdir les ailes. Mais elles étaient assez éloignées tout de même pour ne pas mettre la vie de sa fiancée en danger, car bien peu de gens s’aventureraient jusque là… et Tal’ et Adana étaient des gardiens assez persuasifs pour éviter que des gens malintentionnés mettent le nez dans leurs affaires.

Et puis les dragons, ça devait faire de bonnes nounous, non ? Loin de Tallagh l’idée de se décharger de ses corvées familiales, mais bon, si quelqu’un d’autre pouvait s’en charger… Oui, je sais, c’est exactement la définition du mot décharger Xd. Mais de toute façon, Louve semblait avoir des projets quant à l’implication du dragonnier dans la vie de famille, et comment voulez-vous résister à Louve ? Tallagh ne pouvait pas, il l’aimait comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma… [Y’a pas la chanson mais les paroles Louvy Xd]
Sans oublier que Louve avait de solides moyens de persuasion, des arguments tout à fait de taille à répondre à la moindre des objections de Tallagh. Oui, le Dragonnier allait se faire mener par le bout du nez, attentif aux moindres idées de sa jeune et jolie épouse. Et le pire, c’est qu’il savait par avance qu’il adorerait cela !

Louve était sa fiancée, la lumière de son existence, et il savait instinctivement qu’il ferait tout pour la rendre heureuse. Même se lever à quatre heures du matin pour allez vérifier que non, Louve, le bébé dort. Oui, il ne risque rien. Non, promis, la porte est bien fermée. Oui, je vais aller voir. Non, il respire toujours.

C’est vrai ça, comment voulez-vous résister à une jolie jeune femme qui se trouve être, par le plus grand des hasards, votre fiancée ? Tallagh n’en serait pas capable. C’est ça, le mariage : vous faites d’un homme fou-fou, gamin et irresponsable un adulte tout ce qu’il y a de plus correct. Arf, j’aurais du réfléchir avant de demander la main de Louve Xd

Quand Louve reprit la parole, Tallagh sentit ses oreilles bourdonner, comme si son corps tout entier venait d’être envahi par un brasier ardent. Il s’apprêtait à dire quelque chose quand la jeune elfe lui posa un doigt sur la bouche, étouffant dans l’œuf sa tentative de réponse. Quand je vous dis qu’il ne pouvait pas résister à sa jolie elfe… ~~Fuis Tallagh sinon t’es foutu !~~

Elle l’embrassa tendrement, et Tallagh mit son bras autour de la fine taille de Louve, se laissant tomber sur le dos. Allongé par terre, un bras sous la tête et l’autre toujours autour de la frêle jeune femme, Tallagh contemplait avec bonheur le visage de sa bien-aimée, penchée au dessus de lui. Non, elle n’était pas lourde, quoi qu’elle puise penser. Le Dragonnier attira l’elfe vers lui, serrant plus fort son corps menu tandis qu’il l’embrassait à nouveau. Puis il laissa retomber sa tête sur son bras, observant les étoiles qui brillaient dans le ciel.
J’adore regarder les étoiles. Elles sont si merveilleuses, presque magiques… j’aurais pu passer des heures à les contempler.

Passant ses doigts dans la douce chevelure de l’elfe, il murmura doucement en plongeant ses yeux dans les siens.

Mais maintenant, je n’ai plus besoin de regarder les étoiles pour voir quelque chose de magnifique. Tu es là, et même une étoile ne peut surpasser ta beauté.

[Je suis fier de moi, j’l’ai trouvé tout seul. Faut que je pense à le ressortir Xd]

( arf tu as oublié " Comme un loup et comme un roi, comme un saint que je ne suis pas " les vers les plus adaptés à Tatallagh )

Malheureusement pour Tallagh, le Guide ne répondrait pas avant que Louve n'ait retrouvé ses souvenirs. Et a ce moment la, elle pourrait expliquer elle-même.
Hum, a mon avis, quand elle retrouvera ses souvenirs ( quand j’aurais fini le monologue quoi ), elle risquait d’avoir une subite rancœur contre Wyrda.
Une mort qu’il n’aurait pas réussi à éviter quand elle était toute petite. La personne qui comptait le plus dans son univers a l’époque et qui c’était sacrifié pour la survie d’Inay, la demoiselle ici présente.
L’étalon avait encore les cris désespérés de l’enfant qui avait appelé cette personne dans un cri déchirant dans les oreilles. Les gémissements de la gamine quand il avait du l’amené à l’écart du danger brisait encore son âme…

Mais n’anticipons pas et revenons à cet instant merveilleux ou les deux amants pouvaient pleinement savourer leur passion, loin du monde et de ces tragédies, loin du roi et des elfes, loin du danger et de la mort, a l’écart du danger, juste heureux.

La jeune femme avait posé sa tête sur l’épaule de son fiancé et l’écoutait paisiblement, yeux fermés. Son ouïe était au maximum quand elle avait les yeux fermés et la voix du Dragonnier la berçait comme le chant des loups avait bercer son enfance.
Les yeux clos, la respiration tranquille, lovée contre son compagnon, elle se sentait bien.
« C’est l’esprit de la meute » aurait-dit Dana. Mais qui était Dana ?
Une question dont la réponse se trouvait encore dans ce passé qu’elle avait oublié.
Poldenra, sa mère aurait dit, pour décrire cette scène « Quand les loups s’apparient c’est pour la vie et la douleur de la séparation est éternelle. Veille sur lui ma fille, ne laisse personne vous séparer car ton chagrin ne connaîtra pas de fin. »
L’elfe avait-elle rêvé ou lui avait-on vraiment soufflé ces mots ? Elle savait qu’ils lui étaient destinés mais … Poldenra était morte. Cet effleurement de son esprit pour lui souffler ces mots, ou plutôt ce qu’un humain traduisait en mots, était typique des loups, et ils n’y en avaient pas dans la région.
Encore une nouvelle énigme…

Mais Louve n’avait pas l’esprit à résoudre des énigmes, elle voulait juste profiter de leur bonheur présent.

Les mots de Tallagh lui firent ouvrir vivement les yeux.
Une maison ? A eux ? Mais quelle question ! Evidement qu’elle désirait pouvoir vivre avec lui dans leur tanière. Ils n’allaient pas élever leurs petits dans des tavernes quand même.
Hum, elle avait pensé comme une louve la, son cerveau réenregistra qu’elle était une elfe et émit une pensée légèrement différente.
Une maison ? A eux ? Oui, oui, trois fois oui, elle le désirait ardemment. Même s’il y avait encore des obstacles, même si ce serait dur, c’était auprès de lui qu’elle voulait vivre, et ils n’allaient pas vivre dehors non plus ?

« Si, je le voudrais. Mais ne serait ce pas dangereux avec … ? »

Elle allait dire le Parjure Suprême mais c’était retenu à la dernière minute par respect pour son bien-aimé qui, elle le savait, admirait le ‘roi’. Secrètement, elle espérait qu’il n’allait pas pousser l’idéalisation au point d’essayer de lui ressembler…

Actuellement, la douce elfe HUM la jeune femme entretenait des pensées, ma foi, for semblable a celles de son compagnon. A savoir, une admiration presque totale et un amour débordant pour l’homme auprès duquel elle était assise.
Ses cheveux bruns en bataille qu’elle se retenait perpétuellement de recoiffer, ses grands yeux noisette plein de malice et de tendresse, surtout de tendresse d’ailleurs, son teint halé par le grand air, sa musculature ( quoi !? ), ses mains emplies de douceur sur sa peau, son visage qui était celui d’un homme mais qui pouvait être si naïf …
En gros, elle était aussi amoureuse que lui mais essayait de moins le montrer ( Ca me fait penser à un autre couple de la littérature fantasy dont Tallagh ai en train de me narguer vu qu’il a la suite et pas moi. A votre avis, c’est qui ? )

La jeune femme n’avait pas l’intention de le mener par le bout du nez … mais il y avait des risques que cela se produise assez souvent.
Surtout qu’elle détestait ne pas avoir le dernier mot quoi.
Et il allait s’occuper de ses, leurs, enfants. Louve refusait qu’ils grandissent sans leurs parents et leur père allait rester à la maison et s’occuper d’eux, nan mais !

L’elfe le laissa se coucher, elle-même allongée de tout son long sur le torse de son amant.
Ses longs cheveux blancs, qui prenaient des teintes argentées sous la lune, se répandaient sur ses épaules et sur Tallagh, ses grands yeux qui scintillaient comme du vif-argent était tendrement planté dans celui du Dragonnier. La pierre opalescente dans son nombril ( ancêtre du piercing xD ) répandait toujours sa douce lueur et le pendentif d’ambre était restée dans son décolleté tandis que la bague qu’il venait de lui offrir brillait de sa propre lumière.

Un petit sourire amoureux apparut sur les douces lèvres de la jeune fille. Les mots du jeune homme l’avaient profondément touchée.

« Je t’aime » Lui souffla t’elle tendrement.

Elle caressa doucement la joue de l’humain, sa caresse était emplie des émotions qu’elle ressentait pour lui.
La guerrière posa sa tête sur le torse du Dragonnier et regarda les étoiles elle aussi, avant de fermer les yeux de nouveau.

Quelques minutes plus tard, sa respiration c’était faite plus lente et plus calme, ses beaux yeux étaient toujours fermé et l’elfe était partie pour le pays des rêves.
Se sentant pour la première fois depuis longtemps en sécurité, elle c’était endormie paisiblement.

[C’est parce que je voulais pas abuser Xd]

Tallagh lui sourit tendrement : ainsi donc, elle appréciait son idée ? Parfait. Plus il y pensait, plus il était convaincu que c’était une idée vraiment bonne. Même si elle n’était pas super, c’était la seule qui, a son avis, paraissait viable. Le dragonnier se promit que dès qu’il serait rentré, il filerait récupérer ses titres et terrains et qu’ensuite, il irait droit sur ses terres. En attendant qu’ils se construirent un foyer, la petite ferme de ses parents ferait office de nid d’amour. Mais pour l’instant, il n’en dirait pas plus à la jeune elfe : inutile de lui faire miroiter quoi que ce soit tant que tout ne serait pas réaliser. Ainsi, si désillusions il y avait, Louve n’en subirait pas les conséquences.

La jeune femme allongée contre lui, le Dragonnier respirait doucement, submergé par le bonheur. Qu’aurait-il pu rêver de mieux ? Il avait dans ses bras une femme formidable, qui venait d’accepter de se fiancer avec lui, de vivre avec lui, de construire quelque chose… même si on ne parlait pas encore d’enfants, ils allaient vivre ensemble, et dans l’esprit du jeune homme, toujours sans attaches, ça représentait quelque chose d’immense.

Les cheveux de la jeune elfe retombaient en cascade sur le jeune humain, et il ne se priva pas d’en profiter, jouant doucement avec ses doigts dans la chevelure argentée, profitant seulement du moment présent. Les yeux de Louve l’hypnotisaient, et le mouvement presque mécanique de ses doigts dans les mèches de l’elfe le faisait peu à peu sombrer dans une douce torpeur. Il ne dormait pas, non : bizarrement, il se sentait trop bien pour dormir.

Louve lui chuchota qu’elle l’aimait, et le cœur de Tallagh fit un bond dans sa poitrine. Décidément, si sa fiancée continuait à être aussi aimante avec lui, il ne vivrait pas vieux : son cœur était trop empli de joie pour pouvoir tenir bien longtemps ! A chaque fois qu’elle lui parlait, qu’elle le touchait, le sang du jeune humain s’enflammait dans ses veines, débordant d’un amour indescriptible. Si ça ne tenait qu’à lui, il pourrait rester des heures à la regarder sans s’ennuyer. Mais peut-être que Louve en aurait un peu marre, à la fin…

La douce respiration de l’elfe faisait comme une petite mélodie, une musique qui se répétait à l’infinie, un son presque envoûtant, et le Dragonnier sentait que désormais, nulle autre musique ne lui serait plus chère que celle-ci : le doux bruit de la respiration de sa bien-aimée, la mélodie qui lui indiquait qu’elle se sentait bien, qu’elle était à ses côtés, heureuse et confiante. Petit à petit, la respiration de l’elfe se fit plus profonde, plus lente aussi. Tallagh se pencha doucement, observant sa fiancée endormie contre lui, et se recoucha tout aussi lentement : il n’aurait voulu pour rien au monde la réveiller, même s’il aurait bien aimé s’immiscer dans ses rêves. De la curiosité, sans plus.

Ses doigts ne cessèrent pas de jouer avec les cheveux doux de sa bien-aimée, tandis que le Dragonnier observait les étoiles, bercé par le murmure de la respiration de Louve. Un mouvement attira son attention : le dragon vert remuait lentement, faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller l’elfe endormie.

**Alors petit frère, ça va ? **
**Pas aussi bien que toi, je crois**

Un sourire effleura les lèvres du jeune humain, tandis que son cœur se gonflait de reconnaissance pour le dragon vert. Il profita du fait que Louve soit endormi pour enfin poser une question qui lui tenait à cœur.

** Et toi, qu’est-ce que tu en penses, de tout ça ?**
**Tu le sais déjà : tu as ma bénédiction**
**Louve est merveilleuse, hein ? Elle si magnifique, si intelligente…**
**Je savais que tu ne pouvais plus t’en passer****Depuis quand ?**
**Depuis…pas mal de temps. Sur ce coup, je suis plus perspicace que toi, gamin**

Tallagh ne s’en offusqua pas : il était fou d’amour pour Louve, et cela avait commencé peu après leur première rencontre. Et il savait que le dragon connaissait ses moindres secrets, alors, ce n’était pas tellement étonnant.

**Mais ça va être difficile, tu en es conscient ?**
**Bien sûr. J’aimerais lui éviter les peines et les embûches qui nous attendent, mais ça être assez compliqué. **
**Tu utilise parfois des mots un peu trop détournés**
**C’est toi qui me dis ça ?**
**Oh, ce que j’en dis, moi…**

Le dragon ne finit pas sa phrase, se levant et s’étirant avec délice. Il était fatigué, et il n’avait pas un esprit débordant de bonheur pour se tenir éveillé. Il se recoucha, formant une grosse boule, avant de poser son museau bien en face des deux jeunes gens, et de fermer les yeux. Il ne tarda pas lui non plus à s’endormir, laissant Tallagh seul pour monter la garde. Mais cela ne dérangeait pas le moins du monde le Dragonnier : il était le plus heureux des hommes, pour l’instant.

Il laissa son esprit vagabonder, comme il aimait tant le faire quand tout était calme. Il repensait à cette petite ferme, là-bas, près de l’Isenstar, qui allait peut-être abriter les plus belles années de sa vie. Déjà, enfant, il adorait cette maison : elle avait le théâtre de beaucoup d’aventures, de joies enfantines et de chagrins bien vite oubliés. C’était là que son père lui avait appris à monter à cheval, que son cousin lui avait appris à nager… Sa mère lui avait tenu la main pour qu’il apprenne à marcher sur le chemin qui menait de la ferme au verger, un chemin de terre qui n’avait pas facilité la tâche du bambin.

Oui, Tallagh avait beaucoup de souvenirs heureux dans cette maison, et il espérait bien s’en forger de nouveaux avec Louve. Louve, qui n’avait pas eu une enfance très heureuse, elle. Le jeune homme sentit son cœur s’embraser de compassion pour sa fiancée, caressant lentement le petit visage qui, même endormi, conservait cette attitude si parfaite, si digne qui avait plût à Tallagh dès leur première rencontre. Allait-elle aimer cette maison comme lui l’aimait déjà ? Il se jura de tout faire pour que Louve oublie tous les malheurs qu’elle avait vécue jusque là : il se battrait de toutes ses forces pour lui apprendre à rire, à apprécier chaque moment, chaque minute. Il donnerait tout pour elle, sa vie, son avenir, tout.

Ses pensées revinrent sur la petite maisonnette, sur sa mère qui l’emmenait au marché, son père qui lui apprenait à tirer à l’arc sur des cibles imaginaires. Oui, il avait vécu de bons moments là-haut, et il se promit que ceux à venir seraient encore meilleurs. Il aurait bien aimé avoir des enfants pour leur faire découvrir ce bonheur simple d’être une famille heureuse, de vivre ensemble, de s’aimer, tout simplement. Mais il n’ignorait pas que les elfes avaient très peu de descendance… tant pis, il verrait bien. En tout cas, une chose est sûre : il avait hâte d’y être.

Caressant la joue veloutée de Louve, Tallagh revint au moment présent, observant sans bouger sa jolie fiancée.

Je te promets que tant que je serais en vie, je n’aurais de cesse de te combler, te choyer. Tu seras l’épouse la plus adorée, la plus aimée qu’il soit. Et pourtant, le plus heureux, ce sera moi, car tu seras là.

Murmura-t-il doucement à sa fiancée qui dormait paisiblement, couchée contre lui.

( je pensais qu'elle dormait SUR lui )

Le sommeil de la jeune femme était tranquille. Malgré "l'expression digne" qui séduisait tant Tallagh, un petit sourire était apparue sur son jolie visage.
On pouvait sensiblement déclaré qu'elle rêvait. Et moi qui la connaits bien je peut vous dire qu'elle rêvait d'eux, d'une jolie maison au bord ... d'un lac ou d'un fleuve ? son inconscient ne parvenait pas a ce décider, de quelques enfants rieurs et de lui ... Tallagh Malden, celui qui l'aimait, qu'elle aimait.
Le seul a lui avoir redonner un peu d'espoir, une promesse de bonheur dans l'avenir. Mais elle était déjà heureuse.
Elle rêvait de lui, son images teintait ses songes et son odeur hantait son esprit. Des jolis rêves quoi.

Elle les vit devant cette maison, elle même, vêtue d'une robe blanche ressemblant étrangement a celle de sa mère quand ... quand elle était morte, dans les bras de son fiancé ... Ah pardon, a voir les anneaux d'or sur leurs mains, ils étaient mariés, dans les bras de son époux donc.
Deuxième fait qui faisait de ce rêve un beau rêve. Son ventre. Son ventre qui avait sérieusement grossie et dont elle compris instinctivement le sens.
Enceinte.

Une autre vision ponctua son univers interieur de joie.
Elle entendit tout d'abords des sons. Des rires d'enfants, son rire aux notes cristallines a elle, celui plus grave et malicieux de Tallagh.
Puis vinrent les couleurs et le paysage. Ciel bleu sans nuage, soleil vif mais pas trop, maison blanche ( me demande pas pourquoi mais je les voir avec une maison blanche xD ) et un verger qui était relié a la cour de la maison par un chemin de terre.
Enfin, les personnages. Elle, jeune elfe, elle n'avait pas changée mis a part que ses longs cheveux blancs étaient devenus noirs, ses yeux couleur d'argent était toujours aussi vif. Son dragonnier, pour qui le temps semblait s'être arrêté alors qu'il avait une vingtaine d'années mais que plus de trente c'était écoulé, la non plus, elle ignorait comment elle le savait mais elle le savait. Et puis les enfants. Les deux faux jumeaux qu'elle avait déjà vue. Ce petit garçon aux courts cheveux en bataille comme son père mais qui avait pris la teinte noire de ceux de sa mère et cette fillette aux longs et lisses cheveux qui hésitaient entre le chatain de papa, et un blond inconnue qui devait remonter a leurs grands-parents.
Elle les voyait rire et jouer ensemble, et elle se sentait bien.

Mais un autre rêve vint s'interposer entre elle et cette vision heureuse.
La scène était beaucoup plus floue, comme vu a travers du brouillard. Elle en était sur, c'était une scène de son passé.
Mais elle ne se souvenait pas de grand chose. Juste d'une course pour échapper a la mort sur le dos d'un très grand loup noir, un immense sentiment de chagrin comme si on lui arrachait le coeur, comme si on lui arrachait son bien aimé, et un cri. Un cri empli de déséspoir mais si famillier qu'elle ne pouvait douter qu'il était le sien.

DAAAAAAAAaaaaaannnnnnnnnnnnnnnnaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Et cette sensation de déchirure... Les larmes qui roulaient sur sa joue, était-ce encore le rêve ou bien la réalité.
La fillette aux cheveux noirs et aux yeux d'argent, elle même sans aucuns doutes, s'affaissa sur l'échine du grand loup, son corps mince agité par de violents sanglots. Et même si elle s'accrochait a la fourrure noire de toutes ses forces d'enfants, ce n'était pas assez pour empecher un gémissement de franchir ses lèvres.

Dana, Dana, Dana, Dana, Dana, Dana, Dana, Dana, Dana....

Mais la nuit était passé, et les premiers rayons du soleil frôlait les deux amoureux étendus dans l'herbe en de douces caresses.
C'est probablement ceci qui réveilla la jeune femme. Elle était toujours blottie contre son fiancé, dont le bras enserrait sa taille, son propre bras était toujours posé sur le torse du jeune homme, comme pour s'assurer de sa présence.
L'elfe n'avait pas conscience qu'un gémissement de désespoir avait franchi les barrières de son sommeil pour naître sur ses lèvres.

Dana ...

Mais ouvrant lentement les yeux, le regard qu'elle posas sur l'humain n'était emplie que de tendresse pour lui, ne laissant place a aucun autre sentiment.

[C'est pas que t'es lourde, mais.... Twisted Evil

Je suis un monstre, je sais Xd
Mais c'était une blague]

Tallagh caressait doucement les cheveux de sa fiancée endormie. L’aube commençait à peine à pointer le bout de son nez, et les chants des oiseaux s’élevaient doucement dans l’air frais du petit matin. Le dragonnier n’avait pas dormi de la nuit, mais il ne se sentait pas vraiment épuisé : juste bien, détendu, heureux. Bon, peut-être que demain ce serait une autre paire de manches, mais là, il ne se sentait pas fatigué pour deux sous…et heureusement.

Louve bougeait dans son sommeil, elle semblait agité par les soubresauts d’un mauvais rêve. Le jeune homme songea un instant à la réveiller, à lui faire oublier ce cauchemar, mais il se retint au dernier moment. L’elfe, plongée dans le sommeil, gémissait tout bas. Tallagh tandis l’oreille, caressant le front de sa bien-aimée, observant avec attention son doux visage. Pleurait-elle ? Il se pencha pour essuyer la goutte d’eau qui perlait à ses yeux, et saisit soudain un mot, un mot étrange qui n’avait aucune signification pour lui : Dana. Qu’est-ce, ou qui, cela pouvait-il être ?

Louve se réveilla à ce moment, ouvrant ses yeux pleins de tendresse pour les poser sur le jeune humain qui la regardait, plein d’inquiétude. Sans un mot, il serra la douce jeune femme contre lui, caressant d’une main ses cheveux. Il se contenta de l’embrasser doucement, mais ne dit pas un mot sur ce qui venait d’arriver. Louve avait bien assez de souffrance en elle sans qu’il ne lui pose des questions… N’empêche, c’était peut-être l’occasion de l’aider. Plus tard. Il poserait la question plus tard.

Bonjour, mon amour. Bien dormie ?

Mais un bruit de cavalcade se fit bientôt entendre, et Tallagh jeta un regard inquiet vers la route : des chevaux, ferrés, à n’en pas douter, vu le son des sabots sur la pierre. Des soldats, très certainement. Le jeune homme réfléchit rapidement : ils ne pouvaient pas savoir ce qui lui étaient arrivés, ses renforts étaient encore à plus d’une journée à cheval d’ici. C’était une simple coïncidence, n’empêche, ça ne l’arrangeait pas du tout. Louve et lui étaient trop exposé, et les soldats les verraient à coup sûr. Tal’ se fondait dans les arbres, mais pas eux…

Il bougea légèrement, faisant de son mieux pour ne pas alarmer sa jeune fiancée. Inutile de l’inquiéter, il s’en sortirait bien tout seul. D’un signe, il indiqua à Louve de ne pas bouger, espérant qu’elle l’écouterait : il était capable de régler ça sans elle. Inutile qu’on pose trop de questions, et moins les regards s’attarderaient sur Louve, mieux ça vaudrait. Disons que si le Roi, ou même son maître d’armes apprenaient ce qu’il allait se passer, Tallagh passerait un très mauvais quart d’heure… dans le meilleur des cas. Le pire, c’était la potence, et il voulait éviter d’y songer.

Reste là, je vais voir. Ne bouge pas, surtout.

Le dragonnier se glissa près du rocher qui surplombait la route, espérant passer inaperçu. Malheureusement, il avait compté sans les chevaux. Les animaux de l’armée étaient des bêtes de combat, entraînés à réagir au moindre signe suspect, où à la moindre odeur. Et l’odeur d’un dragon était particulièrement suggestive… Les bêtes renâclèrent dans un bel ensemble, manquant projeter leurs cavaliers sur le sol. Les hommes mirent aussitôt pied à terre, laissant à Tallagh le loisir de les examiner : ils étaient une dizaine, tous vêtus de l’uniforme de l’armée du Roi. Mais ils n’étaient pas seuls : ligoté à un maigre cheval rouant, tête basse et poignets attachés, se tenait un elfe. Tallagh sentit sa mâchoire se décrocher : Louve n’allait pas apprécier, mais alors, pas du tout. Il jeta un regard en arrière, espérant de toutes ses forces qu’elle ne viendrait pas jeter un coup d’œil : il valait sans doute mieux qu’elle ne s’en mêle pas.

Sur ordre de leur capitaine, quelques hommes s’efforcèrent de calmer les chevaux, tandis que les autres, épées à la main, exploraient les alentours. Talenka se réveilla, mais Tallagh lui conseilla mentalement de ne pas bouger : il était de taille à s’en sortir tout seul… si Louve ne venait pas s’en mêler. Pour éviter que les recherches ne mènent à leur coin tranquille, Tallagh s’avança sur la route, mains bien écartées pour bien montrer qu’il n’était pas armé : il ne manquait plus qu’un soldat trop zélé ne lui passe son épée en travers du corps !
Le Dragonnier n’attendit pas longtemps avant d’être repéré : un cri d’alarme retenti, et il fut vite entouré d’hommes en armes.

Qui êtes-vous, et qu’est-ce que vous fichez ici ?

Lui demanda le capitaine, un type assez costaud bien sanglé dans son uniforme. Tallagh l’examina un instant avant de répondre, soupesant sa réponse pour qu’elle soit la plus adaptée possible à la situation.

Je suis Tallagh Malden, Dragonnier du Roi Galbatorix. Mon dragon et moi campons un peu plus bas, à l’abri de la forêt.

Le capitaine le soupesa un instant, avant de répondre d’une voix suspicieuse

Dragonnier du Roi, hein ? Et qu’est-ce qui me dit que vous n’êtes pas de la racaille de rebelle, hein ?

Apparemment, il aimait bien le mot hein, remarqua Tallagh. Le dragonnier fit mine de réfléchir, puis sortir de sa poche une lettre de cachet, signé de la main du Roi en personne. Ca lui était utile, surtout quand il avait à donner des ordres à de gros lourdauds qui refusaient d’obéir à un gamin de 16 ans. Il tendit le pli au capitaine, qui l’examina attentivement, faisant de gros efforts pour la déchiffrer : il ne savait peut-être même pas lire. Il finit par la rendre à Tallagh, avec un sourire cordial.

Malden, hein ? J’ai entendu parler de vous, Messire, et je ne suis pas fâché d’avoir dans nos rangs un vrai dragon. Est-ce qu’on peut le voir ? Les gars n’en ont jamais vu, et je dois dire que j’aimerais bien, moi aussi.

Le dragonnier secoua la tête, l’air un peu désolé.

Je pense qu’il ne vaudrait mieux pas. Nous arrivons de loin, et il assez grognon quand il est réveillé. J’aimerais pas devoir expliquer au Roi pourquoi mon dragons a fait brûler sur place un régiment de soldats.

L’homme pâlit légèrement, mais fit des efforts méritoires pour s’en cacher.

Bien, comme vous voudrez, Monseigneur.
Et qu’est-ce qui vous amène par ici, si tôt le matin ?

Demanda Tallagh avec intérêt.

Lui ?
Ca, pour sûr, Monseigneur. Nous l’avons capturé il y a deux jours. Il a opposé une farouche résistance, j’ai perdu deux de mes hommes. Il est sacrément doué à l’arc.
Vous comptez le ramener à la forteresse.
Bien entendu, Monseigneur. Nous obéissons au Roi.

Et vous voulez toucher la récompense, pensa Tallagh, qui garda sa remarque pour lui.

Dans ce cas, je vous laisse passer. Transmettez mes amitiés au caporal Denshins, et dites lui que je vais bien. Il doit commencer à se faire du souci. Bonne route, capitaine.
Vous aussi, Dragonnier !

Répondit le capitaine qui, après avoir salué, fit signe aux soldats de remonter en selle.

Partez, plus vite que ça, avant que Louve ne vois ce malheureux et ne crée des ennuis que je préfèrerais éviter.

Maugréa le Dragonnier entre ses dents.
Non, Tallagh ne mentirait pas à sa bien-aimée : il omettrait de lui dire toute la vérité. Ce que l’on ne sait pas ne peut pas nous faire de mal, n’est ce pas ? Sans compter que Tallagh se voyait mal expliquer à Galbatorix pourquoi il avait laissé une elfe libérer un prisonnier sans intervenir.

Se faire accueillir dés le réveil par un "mon amour" ca a tendance à rendre de bonne humeur, et c'est avec un petit sourire discret que la jeune femme répondit à son bien aimé

" Surtout au début ... ^^ "

Quand elle avait rêvé de leur avenir en fait. Le pire, c'est que cela se lisait dans ses yeux. On aurait presque pu apercevoir ses quelques scènes dans les reflets qui scintillait en ses iris.

La jeune femme se laissa enlacer sans protester, trouvant dans les bras de son dragonnier un peu de réconfort pour lutter contre les ombres de ces cauchemars.
Elle entendit le bruit des chevaux longtemps avant Tallagh et tendit une oreille vers la route. Elle-même portait encore l'odeur de la dragonne et Talenka avait lui aussi une odeur plutôt .... imposante, niveau reptile.
En gros, on les sentait à trois lieux a la ronde...

L'elfe s'apprêtait à se relever discrètement en essayant de ne pas alarmer son fiancé quand ... il fit la même chose.
Allons bon, ils tiraient ca a la courte paille ? Pierre caillou ciseau ? Ou a Amstragram peut être... Lequel des deux allait y aller ?
Reste là, je vais voir. Ne bouge pas, surtout.

Félicitations, il avait trouvé exactement les mots qu'il fallait pour qu'elle y aille-t-elle aussi.
Encore plus têtue que lui, mais pas tellement plus sage malheureusement pour notre dragon préféré numéro 2 ( le premier étant évidement Adana xD )

La demoiselle le regarda s'éloigner puis reprit son apparence préférée, après la sienne véritable, c'est à dire, la grande louve noire, et elle partis vers la route elle aussi.
Mais en faisant beaucoup moins de bruit ELLE ....

Elle s'arrêtas non loin de la route de pierre pavé, sous le vent et dissimulée par des bosquets.

La louve vit-elle aussi l'elfe. Enchaîné, le corps brisé, a moitié mort de faim et de soif, les soldats ne l'avaient pas protégé et il souffrait de blessures et d'insolation malgré la résistance de sa race.
Comment la jeune femme, ou plutôt, le prédateur noir, put-elle supporter cette vision atroce et ne pas se trahir ni mettre son fiancé en danger ?
En serrant les mâchoires très fort. ( Private Joke Tallagh xD voir La Belgariade ^^ )

Elle regarda Tallagh 'discuter' avec le capitaine sans intervenir. Ses sens de loups étaient plus développés et elle pouvait comprendre les émotions de chacun avant que lui-même ne s'en soit rendu compte.
Si elle réussi a ne pas intervenir, elle ne parvint pas a empêcher un réflexe de soulever ses babines pour dévoiler ses longs crocs d'ivoire dans un geste menaçant que personne ne vit, heureusement.

Partez, plus vite que ça, avant que Louve ne voie ce malheureux et ne crée des ennuis que je préfèrerais éviter.

* Trop tard, je suis-la. Mais les ennuis ce n'est pas moi qui les amène. Il y a des ... des choses qui approchent et je n'ai aucune idée de ce que c'est. Fait attention a toi *

C'était bien la voix de la jeune femme qui avait résonné dans l'esprit de Tallagh. Elle qui avait horreur de la télépathie !
Mais, elle avait vraiment senti quelques chose d'inquiétant qui approchait. Et qui approchait vite
Et la vie de son fiancé comptait plus pour elle que sa répugnance a parler d'esprit a esprit.

L'échine de la louve c'était hérissé, son épaisse fourrure ainsi dressée la doublait de volume tandis que ses yeux argentés flamboyait sauvagement.

Des ombres grises apparurent autour des soldats, du prisonnier et de son dragonnier.
Des ombres fugitives aux yeux d'un jaune féroce. 'Ca' avait l'apparence de loups géants mais, fait ... translucides.
Ils ne grognaient pas, ne montraient pas leurs crocs, mais une sensation de froid s'échappait de leurs 'corps', pour autant que l'on puisse appeler corps ces choses, et la façon dont ils étaient apparus soudainement était inquiétante.
Comme s'ils avaient toujours été la, qu'un simple lever de rideau les avait dévoilé.

Les ... les choses se mirent en mouvement. Mâchoires en avant, ils bondissaient vers le convoi, cherchant à mordre tout ce qui était vivants.
Bien qu'ils soient une vingtaine, presque dix d'entre eux s'acharnait sur le cheval rouan et le malheureux qui y était ligoté.

Le plus gros des 'loups' bondit et ses crocs se refermèrent sur la gorge fragile de l'elfe. Mais sa force était grande, il avait à moitié arrachée la tête de l'ex-archer qui ne tirerait plus jamais une flèche.
Le hongre, affolé, commença à piaffer en levant très haut la tête puis, démarra au quart de tour, traversant la meute qui semblait sans consistance et s'enfuit au grand galop, portant toujours sur son dos le cadavre de l'elfe.

Les loups avaient laissé le cheval s'en aller ... mais pas très loin. Un éclair gris acier le faucha en pleine course, lui brisant l'échine.
D'avoir pris deux vies, semblait avoir rendus un peu d'audace aux créatures qui semblait maintenant vouloir attaquer les hommes.

C'est à cet instant que La Noire entra en action.
Elle bondit sur l'échine d'une des formes fugitives qui approchait son fiancé par derrière et ... atterrit au sol. Elle l'avait traversé sans rencontrer de résistances.

Déconcertée, elle resta immobile, collée contre les jambes du dragonnier, tout en montrant les crocs a la meute.

Lorsqu'elle attaqua un autre loup, ses mâchoires qui auraient du se refermer sur son épaule, claquèrent dans le vide. Là encore, elle l'avait traversé.
* Ce n'est pas vivant ... *

Cette pensée la n'était que pour elle cette fois. Cette conclusion lui était venue tout à l’heure mais c'était la première fois qu'elle la formulait.

La fourrure de la louve se hérissait de plus en plus. Elle n'avait pas peur non, mais elle ne comprenait pas et pour un loup, c'est assez affolant.

Les ombres volages les encerclaient toujours. Un grand mâle immatériel bondit vers la gorge du jeune homme mais se fit intercepter en plein vol. Les mâchoires d'Inay c'était refermé sur sa gorge et elle l'avait presque plaqué au sol. Maintenant, elle le secouait férocement. Puis il disparut. Les mâchoires de la louve se refermèrent sur le vide. Du corps de la créature, ne restaient que quelques volutes de fumée.

* Ils deviennent matériels au moment ou ils attaquent, quelques secondes avant de toucher la cible. *

Les soldats venaient de remonter sur leurs montures, et Tallagh sentit ses épaules s’affaisser de soulagement : ils partaient, et Louve n’était pas intervenu ! Mais il déchanta bien vite en entendant la voix de la jeune femme dans sa tête : comment elle avait fait pour se glisser jusque là sans qu’il la voit ? Elle était invisible ou quoi ?

Mais le premier moment de stupeur _et d’énervement, aussi, sa fiancée ne pouvait-elle pas se contenter de l’écouter sagement ?_, il se concentra sur ses paroles. Elle l’avertissait d’un danger imminent. Mais lequel ? Le dragonnier scruta les alentours, mais il n’y avait pas grand-chose sur la route, hormis les soldats et lui-même. Peut-être que la magie l’aiderait à y voir plus clair… mais avant même que le jeune homme ne puisse se concentrer, une horde de choses grisâtres les entoura, les soldats et lui. Le jeune humain frissonna : d’où venaient-elles, c’était comme si ces Bêtes, ainsi qu’il décida de les appeler, venait d’apparaître à la faveur d’un rayon de soleil, sauf qu’il n’y avait pas de soleil, justement. Et contrairement à une ombre, cela semblait se mouvoir tout seuls.

Le Dragonnier referma sa main sur la garde de l’épée, tirant lentement de son fourreau la lame argentée qui semblait luire d’une lueur propre, en parallèle avec sa Gedwëy Ignasia qui s’était mise à palpiter d’une étrange lueur. Comme, apparemment, toujours quand du grabuge était en préparation. Mais Tallagh ne perdit pas de temps à songer à ces détails : les Bêtes se lancèrent à l’assaut sans un son, sans même un cri de défi. Curieusement, elles attaquèrent presque toutes la même cible : l’elfe. Le dragonnier ne put faire un geste qu’il tombait déjà, mort, à bas du cheval rouan qui poussa un cri de terreur en s’enfuyant. Les chevaux des soldats, déjà effrayés, ne demandèrent pas leur reste, et se fut la débandade, tandis que les soldats tentaient vaillamment de faire face à ces créatures de cauchemar.

Mais Tallagh n’eut pas le temps de se concentrer sur qui faisait quoi : un choc de pattes sur le sol le fit se retourner, l’épée brandie, et il contempla, légèrement déstabilisé, la grande forme d’une louve noire qui se tenait, babines retroussées, à quelques pas de lui. Jamais il n’aurait pu l’oublier : c’était celle qu’il avait vu sur la place du marché à Ûru’Baen, la louve qui l’avait sauvé de la mort. La Louve… Sa Louve. Sa fiancée bien-aimée, qui venait certainement de lui sauver la vie. Encore. Décidément, ça devenait une habitude. L’animal qui n’en était pas vraiment hein se colla contre lui, retroussant les babines pour empêcher les Bêtes d’approcher à nouveau.

Il sentit son désappointement, mais ne comprit pas tout de suite pourquoi. Il eut à peine le temps de murmurer un merci qu’elle repartit à l’attaque, plantant ses crocs dans… rien, en fait. Du vent, du vide, mais en aucun cas la chair de la Bête qu’elle avait attaqué. Le Dragonnier vacilla : ces choses étaient-elles donc invincibles ? Il brandit son épée, concentrant son énergie pour repousser l’attaque d’une énorme Bête qui bondissait vers lui : Recule !… cria-t-il en ancien langage, mais sans effet apparent. Du coup, il recula d’un pas, puis de deux, tandis que la Bête s’approchait, ses yeux dorés braqués sur sa gorge. Il sauta, et Tallagh leva son épée avec désespoir… pour voire Louve lui bondir dessus, déchiquetant de ses crocs la gorge de l’immonde Bête, avant qu’elle ne disparaisse.

C’est alors qu’il comprit, sans doute peu après Louve : elles ne devenait matérielles que lorsqu’elles attaquaient. Super… il suffisait donc de se faire attaquer, et ça, c’était la partie la plus facile du plan. Il lança un regard à Louve, qui repartait déjà à l’assaut, et essaya de se concentrer sur le combat sans penser à sa fiancée : elle s’en sortirait certainement beaucoup mieux que lui, et il ferait mieux de s’en faire pour sa vie que de s’occuper d’elle… mais c’était quand même beaucoup lui en demander.

D’un geste impérieux, il fit reculer une des Bêtes, qui prit son élan pour lui sauter à la gorge… rencontrant de plein fouet l’épée du dragonnier. La Bête blessé retomba, puis s’évapora. Tallagh ignorait si elle allait revenir où si elle était partie pour de bon, et n’avait pas le temps de se poser la question : d’autres arrivaient en masse.

Il fit signe aux soldats de se regrouper : plusieurs étaient tombés sous l’attaque, dont le capitaine qui l’avait intercepté. Tant pis, il se devait de protéger les survivants : il brandit son arme, évitant l’attaque d’une Bête sur l’un des soldats. La créature retomba sur le sol en montrant les crocs, avant de disparaître à son tour. Les soldats firent un cercle de protection, dos contre dos, et Tallagh eut enfin le loisir de chercher Louve du regard : elles étaient aux prises avec deux de ces bestioles. Sans même réfléchir, le Dragonnier, se précipita sur elle, lançant sa dague au moment où l’une des Bêtes bondissait sur sa fiancée : la dague entra comme dans du beurre dans le poitrail de l’animal qui retomba à terre, coupé dans son élan,avant de disparaître en laissant sur place la dague de Tallagh, qui retomba sur le sol avec un bruit sec.

**L’ancien langage ne peut rien contre eux, ça leur passe comme à travers… comme s’ils n’étaient pas vraiment là**

Annonça-t-il à sa fiancée, un peu perplexe. C’est ce moment là que choisi Tal’ pour apparaître, crachant ses flammes vertes sur l’une des Bêtes qui s’avançait dans le dos de son dragonnier, la grillant sur place… où la faisant disparaître, aucun moyen de savoir avec ses bestioles.

**T’en as mis un temps !**
**Fallait que je comprenne que c’était sérieux, cette fois**

Tallagh retint les invectives qui lui passait par la tête et fit face à une autre bestiole qui s’avançait, crocs dénudés.

La louve tourna la tête en entendant l'impact du métal sur le sol pavé et elle comprit aussitôt ce qui c'était passé.
Elle n'eut le temps que de le remercier d'un petit signe de tête avant de rebondir sur les créatures ... et d'en traverser la moitié jusqu'à heurter mâchoires contre mâchoires un qui s'apprêtait à l'attaquer.

La Louve et la Chose roulèrent au sol dans un enchevêtrement de pattes et de crocs.
La chose avait attrapé l'une des pattes d'Inay entre ses mâchoires et refusait de la lâcher tandis que la féroce prédatrice s'acharnait sur la gorge de la créature avec fureur tandis que ses griffes puissantes arrachaient des lambeaux de fumée au ventre de son adversaire.

A force de l'arracher morceau par morceau, il finit par disparaître, comme une fumée soufflée par le vent.

Louve se releva d'un bond, évitant de tirer sur son flanc déchiré par les griffes fantomatiques de la chose et regarda un instant comment se débrouillaient les humains.
Les mots de son fiancé lui parvinrent à cet instant. Devant lui donner un certain nombre d’informations dans un temps limité, elle ne fit pas dans le détail. Toutes les infos arrivèrent en même temps et dans un bazar pas possible.
Une suite de sensations, de petits détails que son apparence et son instinct de louve pouvait lui faire voir, des odeurs, des sons, et très peu de mots. L’esprit de Tallagh les traduirait lui-même en mots qu’il pouvait comprendre.

* Pas d’odeurs … Pas vivants … Pas d’odeurs … Se nourrissent de vie … plus solide après … moins transparent … pas d’ombres … *

Pas d’odeurs semblaient particulièrement déconcertant pour la louve a l’odorat ultra-développé. Ce n’était pas ‘normal’. Bon d’accord, il n’y avait rien de normal. Disons que c’était un pas normal encore plus affolant que d’habitude.

La louve jeta un petit coup d’œil au grand dragon qui débarquait et respira enfin. Il en avait mis du temps !

Les bêtes arrêtèrent toutes leurs mouvements et posèrent leurs féroces yeux jaunes sur le reptile vert et son compagnon humain.
Puis, comme un nuage de fumée dissipée par le vent, ils disparurent lentement. La dernière chose à s’effacer fut leurs yeux, mauvais et profondément cruel.

Soulagée, la louve s’assit et observa les humains qui se remettaient lentement du choc. Sur toute l’escouade, seul quelques soldats avaient survécus à l’affrontement.
Le prisonnier, le capitaine et quelques guerriers avaient été tués par ces créatures de cauchemar qui avait enfin abandonné.
D’ailleurs, qu’elle était ces choses ? Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir car l’un des survivants, le teint plus pale que la glace et au bras ensanglanté par un coup de crocs, la pointait du doigt avec un air hystérique.
« L.. La ! Un de ces démons ! »

Il semblait vraiment affolé. Les créatures avaient du le traumatiser. Pauvre petit, une vie foutu en l’air à même pas 25 ans.
La louve planta ses yeux d’argent dans ceux, noirs, du garçon. Elle se montra glaciale, sans aucune compassion pour cet homme pas tellement plus âgé qu’elle.

* Oh un crétin *

S’il n’avait pas eu le bras a moitié arrachée, je pense qu’il lui aurait foncé dessus, épée a la main. Mais voilà, il ne pourrait probablement plus jamais se servir de ce bras la, il était en état de choc et le regard froid que lui renvoyait la louve laissait à penser qu’il ne l’effrayait pas plus que ca.

Indifférente a leurs regards choqués ou autres, elle tourna la tête pour lécher un peu la longue plaie sur son flanc.
Rien de grave, ca guérirait tout seul.

La louve posa son regard d’argent sur Tallagh, attendant de voir ce qu’il allait faire sur les soldats.

( Un peu court désolée ^^’ )

[Ca me va

]

Tallagh esquiva à nouveau l’une des créatures, avant de porter son attention sur Louve, qui était blessée. Il tressaillit en voyant le sang qui maculait le flanc de sa fiancée : deux fois en deux jours, ça faisait un peu trop pour lui. Avec une rage renouvelée, il frappa à nouveau une de ces choses bondissantes, l’envoyant rouler au sol…sans un cri. Ca le mettait étrangement mal à l’aise, ces bestioles qui ne faisaient pas un bruit. Il aurait voulu qu’elles gémissent, qu’elles hurlent, n’importe quoi plutôt que ce mutisme étrangement inquiétant.

C’est alors que les pensées de Louve le heurtèrent de plein fouet. Une espèce d’enchevêtrements de sons, d’idées, d’images qui s’embrouillaient littéralement dans sa tête. Le Dragonnier s’efforça d’en tirer quelque chose, et espéra avoir compris à peu près ce que Louve venait de lui dire. Cela venait confirmer son idée : ces Bêtes n’étaient pas consistantes, elles n’étaient qu’une sorte de fumée qui ne devenait solide qu’au moment crucial, celui de l’attaque. Il songea à remercier Louve mais, connaissant la réticence de sa jolie fiancée pour les conversations télépathiques, il se retint, préférant la remercier après coup : inutile de la déstabiliser à un moment dangereux, n’est ce pas ?
N’empêche, il faudrait que, dès que l’occasion se présenterait, il parle avec Louve de sa « transformation ». Les mots ne semblait plus être les mêmes, et surtout, elle utilisait beaucoup trop son odorat à son goût : pour lui, sentir, cela ne signifiait rien du tout.

Il répondit donc d’un hochement de tête, parant avec son épée un coup de croc destiné à lui ouvrir la poitrine. La Bête recula en frémissant de rage, puis elle s’évapora, tandis que l’ombre de Tal’ la survolait, crachant ses flammes dans la direction d’un groupe de ces bestioles. Bizarrement, elles s’arrêtèrent et…disparurent. Le Dragonnier ne put retenir un grognement de dépit.

Espèce de saletés trouillardes, va !

Jetant un regard à Louve qui s’asseyait sur son arrière-train, il observa Tal’ se poser non loin, près à défendre son dragonnier à la moindre alerte. Ledit Dragonnier qui le gratifia d’une caresse sur le museau, avant de lui faire remarquer en riant.

**Et bien petit frère, tu faisais la sieste ?**
**Je pensais que tu allais m’appeler**
**J’avais la situation bien en main !**
**Oui oui, c’est ça**

Le Dragon frotta affectueusement son immense tête écailleuse sur le torse de son compagnon humain, puis détourna le museau vers la troupe…où ce qu’il en restait. Trois hommes, dont deux en piteux état. Le jeune homme suivit son regard, poussant un long soupir.

Va falloir que je m’en occupe, c’est ça ?

Le dragon ne répondit pas, le gratifiant d’un regard étrangement moqueur.

Oui, c’est bon, j’ai compris.

Maugréa Tallagh. Inutile de dire qu’il savait que sa petite escapade amoureuse avec sa fiancée venait de prendre fin. C’était son devoir de raccompagner ces hommes jusqu’à la ville la plus proche, qui se trouvait être Gil’ead, à au moins une journée et demi de marche. Il était dégoûté, et autant préciser, il était de sale humeur quand il avança vers la piteuse compagnie.
Lorsqu’un homme pointa le doigt sur Louve, toute sa colère et sa frustration prirent le dessus, et il se tourna vers lui, la voix cinglante. Il n'en avait rien à fiche qu'il ait le bras à mopitié déchiqueté, il avait envie de passer ses nerfs sur quelqu'un.

Au cas où tu serais aveugle, cette chose, comme tu dis, viens de nous sauver la vie. Le premier qui la touche, je lui coupe la tête ! Compris ?

Son épée, qu’il n’avait pas rengainée, semblait appuyer ses dires de façon convaincante, à en juger par la mine des trois hommes qui le fixèrent avec animosité, sans toutefois oser lui répondre. Puis ils reportèrent leurs regards sur la Louve qui léchait ses plaies, totalement indifférente à l’émotion qu’elle suscitait. Soupirant une nouvelle fois, Tallagh se détourna des soldats, et s’éloigna en direction de l’immense Louve noire qui semblait attendre ses directives.

Il s’accroupit un peu maladroitement à ses côtés, réfrénant son envie de plonger ses mains dans la fourrure qui semblait si chaude et si douce. Louve n’apprécierait peut-être pas, et il préférait avoir son autorisation avant de la considérer comme un animal qu’on peut caresser.
Il se sentait intimidé par cette Louve qui n’en était pas une, et hésitait longuement sur la conduite à tenir : comment devait-il lui parler ? Comprenait-elle la langue des humains, ou devait-il lui parler par télépathie ?

Sa tête au niveau de la gueule garnie d’une rangée impressionnantes de crocs brillants, Le dragonnier aspira une grande goulée d’air et prit la parole, fixant les yeux de la Louve, parce que c’était la seule chose qui n’avait pas changé : Louve avait les mêmes yeux.

Je pense que tu as déjà compris que je devais m’occuper de ces hommes. Je n’ai pas envie de te quitter, je te promets, mais…

Il laissa sa phrase en suspens, soupirant à nouveau. Cela lui déchirait le cœur de devoir laisser sa fiancée ici, il ne voulait pas partir, il ne voulait pas… Mais il le devait, et, qu’il le veuille ou non, il allait le faire.

Je t’aime. Et je te donne rendez-vous dans deux semaines, j’aurais une surprise pour toi. Disons, ici, à l’heure où le soleil se lève ?

Il déposa un baiser sur la truffe humide de la louve, résister à nouveau à l’envie, presque irrépressible, de lui gratter les oreilles. Il mit un genou en terre, observant gravement sa fiancée en attente de sa réponse

La louve regarda attentivement Tallagh qui réprimandait l'un des hommes. Si elle n'avait jamais douté du jeune homme, cela faisait tout de même chaud au coeur de voir son fiancé prendre sa défense.
Que voulez vous que je vous dises ? C'est une fille, elle est capable de voir du romantisme dans n'importe quel geste, même le plus anodin.

Le fauve frotta son museaux a la douce fourrure contre le visage du dragonnier avec délicatesse.

Elle aurait aimer se retransformer pour le serrer dans ses bras mais ce n'était pas possible, pas devant eux.
La femme dans le corps de la louve nourrit une subite rancoeur contre ces trois hommes qui l'empéchaient d'embrasser son fiancé alors qu'ils seraient longtemps séparés.
Non mais, ils pouvaient pas les laisser tranquilles ? Ils ne pouvaient pas rater cet elfe et prendre une autre route, les laisser en paix ?
Ben visiblement non, c'était pas dans leurs moyens. Fallait pas trop en attendre de la part d'humains lobotomisés par Galbatorix mais tous de même.
Vous vous demandez pourquoi elle insulte aussi Tallagh ? Mais elle ne l'insulte pas. Tallagh est un dragonnier, ni un humain ni un elfe, quelque chose d'autres, de plus puissant, crée par sa symbiose avec son dragon. Aussi l'insulte 'humains' ne s'appliquait pas a lui.

Enfin bref, le regard qu'elle posat sur le jeune homme était a la fois triste et tendre.
On notera qu'elle évitait de le regarder dans les yeux. Dans la langue des loups, ce geste est considéré comme une insulte, un défi ou une menace. Si Tallagh pouvait plaider l'ignorance, pas elle et elle ne souhaitaits pas que son instinct, ou les quelques meutes qui trainaient par ci par la réagissent de facons maladroite ... surtout envers son compagnons la maladresse ^^'

¤ C'est l'esprit de la meute. Je ne t'en empêcherais pas tu sais. ¤

L'esprit de la meute. Une expression typique des loups, qui voulait dire ce qu'elle voulait dire. L'esprit de la meute, c'était ses lois, ses interdits et ses devoirs auprès des autres loups de son clan, le fait qu'il faut respecter la hiérarchie ( rêgle que Wyrda lui avait durement rapellé peut avant cette petite aventure ).
Ce n'était pas vraiment une voix qui avait contacté Tallagh. Il n'y avaient pas de mots au sens près. Le jeune humain comprenait ce qu'elle disait mais elle ne parlait pas 'vraiment' ( Tallagh qui a lu La Belgariade et La Malloré ( je te déteste ... xD ) comprendra mais j'ai vraiment du mal a expliqué ^^' ). C'était la facons de parler des loups.

Un coup de langue bien placé vint cueillir le dragonnier en pleine figure. L'équivalent d'un baiser peut on dire.

La tête légèrement inclinée sur le coté et les oreilles tournés vers lui, la louve l'écouta sans l'interrompre.

¤ Je serait la, c'est promis. ¤

Connaissant le sens de l'honneur surdévellopé de la demoiselle, elle préférait se tuer plutôt que parjurer a sa promesse. Et il y avait de fortes chances qu'elle aille a se rendez-vous de bon coeur.

Le prédateur glissa sa belle tête sous la gorge et le menton de l'humain, ses oreilles dressées a la hauteur de sa joue. Toujours en langage loup, ce geste signifiait qu'elle avait une totale confiance en lui et que, d'une certaine facons, elle remettait sa vie entre ses mains.
Enfin, la langue des loups est plus subtile que celle la mais disont que c'est un résumé acceptable.

¤ Je t'aime ¤

La louve recula d'un pas et le fixa des pieds a la tête avec un petit air inquiet. Sa 'voix' était elle aussi remplie d'inquiétude.

¤ Fait attention a toi je t'en prie. ¤

Elle releva légèrement les yeux vers Talenka, comme pour le prendre a témoin et lui demander de surveiller son dragonnier ... leur dragonnier.

[ Je te laisse la joie du dernier message xD ]

[C'est gentil Xd... bon alors, on ferme ce topic?]

Le dragonnier apprécia la caresse de la fourrure contre son visage, avant d’écouter ce que la louve avait à lui dire. Contrairement à ce qu’il craignait, elle l’avait parfaitement compris. Et lui aussi la comprenait, ce qui était des plus bizarres. Ce n’était pas de la télépathie, même pas une pensée au sens propre du terme. Il avait déjà remarqué ça pendant le combat, mais là, à tête reposée, il comprenait mieux. La louve s’exprimait par impressions, par idées plus que par mots. C’était un langage assez déstabilisant, mais Tallagh pensait qu’il pourrait s’y habituer…

Le plus bizarre, c’était quand même qu’il le comprenne. Et qu’il soit d’accord. Louve avait raison : il s’agissait de sa responsabilité, de son devoir envers ces hommes qui, il le savait, avaient besoin de lui. Talenka lui avait dit, Louve ne faisait que le lui répéter, mais ça ne rendait pas sa tâche plus facile pour autant. Il rechignait à abandonner sa fiancée, car il savait qu’il s’écoulerait bien des jours avant de la revoir. Tout ça parce que des soldats en goguette voulaient ramener leur prise ! Mais bon, il les ramèneraient sain et sauf, et tant pis si sa vie sentimentale était un peu bousculée. Il pensa à la surprise qu’il réservait à sa jeune fiancée, et ne put retenir un sourire. Il lui avait promis de la rendre heureuse, et il espérait que sa maison… leur maison serait à son goût.

Un coup de langue le cueillit en plein visage, le faisant sourire plus largement. Même sous la forme d’une louve noire qui semblait particulièrement féroce, Louve restait sa fiancée, et elle venait de lui montrer par un baiser…à sa manière. Toujours agenouillé à ses côtés, le dragonnier la laissa se frotter contre lui, avant de l’enlacer, plongeant ses mains dans la fourrure épaisse, savourant ces brefs instants avant les adieux. Il se fichait complètement de ce que pensaient les soldats, un peu à l’écart : il n’avait d’yeux que pour sa fiancée.

Moi aussi je t’aime

Chuchota-t-il avant de se relever à regret, abandonnant sur la route la belle louve noire, petite boule de fourrure perdue dans l’immensité de la plaine. La louve recula, semblant le jauger, avant de lui demander de faire attention. Le Dragonnier lui répondit par un sourire.

C’est plutôt à moi de te demander de faire attention.

Il suivit son regard vers le grand dragon qui les écoutait, à quelques pas de là. Le dragonnier ne put s’empêcher de râler doucement, histoire de bien leur faire comprendre.

J‘ai pas besoin qu’on veille sur moi, je suis assez grand, d’accord ? Pas la peine de vous liguer tous les deux, c’est hors de question. Je ferais attention, mais je n’ai pas besoin d’un garde du corps ! Ni même de deux, figurez-vous !

**Compris, toi ?**

Ajouta-t-il mentalement à l’adresse du dragon, qui avait rendu son regard à la louve noire, comme pour accepter la tâche qu’elle venait de lui confier.
La dragonnier haussa les épaules et tourna les talons, retournant vers les hommes qui l’attendaient, tête basse. Le dragon vert en profita pour glisser à la fiancée de son dragonnier.

**Ne t’inquiètes pas, je veillerais à ce qu’il ne fasse rien de stupide ou de dangereux**

Puis il se tourna vers les soldats, avant d’emboîter le pas à son dragonnier. Ils avaient de la route à faire, et Tallagh voulait s’éloigner rapidement de Louve avant qu’un des soldats n’est la très mauvaise idée de la regarder de plus près, où même d’espionner leur conversation. Malheureusement, les chevaux s’étaient enfuis, sans quoi, tout aurait été plus facile.

Tallagh lança quelques ordres et tous prirent le chemin de Gil’ead en regardant droit devant eux…tous sauf Tallagh, qui ne pouvait s’empêcher de regarder la louve, jetant de fréquents regards en arrière. Que n’aurait-il pas donné pour rester auprès d’elle !

Mais il avait des responsabilités… responsabilités qu’il n’avait jamais autant haïes, d’ailleurs, que maintenant.

[ Topic Terminé ^^ ]

» un chat sous l'aurore