Jdr-Eragon
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 soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)

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Elyon
Dragonnière de l'Empire / Modo
Elyon


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MessageSujet: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeSam 14 Juil - 18:15

[T'as pas honte de me laisser faire le topic, à la veille de mes vacances?
Et puis la méthode du je-te-pose-la-question-mais-te-laisse-pas-répondre-et-le-fait-à-ta-place c'est la mienne!
Pour la peine, je m'inquièterais plus de ton sommeil, dévergondé!]





Saphir transportant Elyon sur son dos et en compagnie de Talenka_ mais hélas également de Tallagh_ s'approchait de la capitale. Après quelques minutes de vol incroyablement longues car il allait à son arrivée être baby-sitté par Talenka qui n'était pas plus enchanté que ça et en plus, il devrait laisser Elyon sous la surveillance de Tallagh. Enfin, plutôt le contraire, question d'âge mental! (vengeance du mètre cinquante, troisième épisode! Non, je suis pas rancunière, voyons!). Donc, Saphir broyait du noir, à défaut de pouvoir broyer du Tallagh, l'idée ne lui aurait pas déplu. Une seule chose le poussait à accepter que sa dragonnière soit en compagnie du parjure. La dragonnière. Bon, il n'allait pas la contredire, Tallagh se rendrait utile, il lui trouverait un piano et Elyon y tenait à son piano! En fait, quand elle avait une idée en tête, elle ne la lâchait pas et Saphir était parfois obligé de rendre grâce, alors la perspective que pour un moment ce ne soit pas à lui qu'elle casse les pieds lui sembla merveilleuse.

Avec un peu de chance, la parjure essaierait d'en savoir plus sur elle et dès qu'il aurait vu Elyon appliquer sa technique de l'huître (voir topic avec Zéphril) il y aurait fort à parier qu'il arrête de poser des questions. De toute façon, sa petite Elyon avait du répondant. Elle lui retournerait ses questions. Et puis, elle pouvait parler de Louve, vu que les deux parjures allaient être dans un lieu public, Tallagh suffoquerait en passant du beige au rouge puis au blanc avant de dire à Elyon de se taire, par pitié! Ou alors il ne l'inviterait plus à manger avec lui puisqu'elle était insortable! Dans tous les cas, Saphir y gagnait et cette petite perspective l'enchantait.

Il se posa après Talenka, décidant d'atterrir en douceur en espérant qu'Elyon ait la patience d'attendre qu'il finisse de se poser plutôt que de sauter directement de son dos jusqu’au sol. Allez savoir pourquoi, mais certainement par peur de tomber et se ridiculiser, Elyon ne sauta pas à terre, préférant glisser sur l'un des ailes désormais repliées dans un souci de place de son dragon. Il aurait bien voulu démolir une partie de la caserne militaire près de laquelle il venait d'atterrir, mais ce n'était pas du meilleur effet, n'est-ce pas? Après il pourrait rêver pour que Tallagh remmènes Elyon en sortie puisque son dragon souffrait de troubles psychiques...hé mais...à bien y réfléchir, il allait la démolir cette caserne!

Observant le regard assez inquiétant de son dragon, Elyon lui lança à son tour un regard à la "même pas en rêve!". Visiblement, il voulait démolir la caserne. Qu'au moins, il le fasse utilement, pour l'instant, de là où il était, il ne pourrait la faire tomber que sur un quartier bourgeois, quitte à y être, que ce soit sur Tallagh puisqu'il voulait s'en débarrasser. Après mûres réflexions, Elyon ne proposa pas cette éventualité à son dragon. Peut-être parce qu'elle était tout près de Tallagh et qu'il ne constituait par un bouclier assez efficace en cas de chute de caserne. Laissant son dragon avec Talenka, Elyon décida de suivre son parjure d'entraîneur. Parce qu'ils étaient en public et que Tallagh risquait de se moquer de Saphir, Elyon ne se donna pas la peine de faire un petit bisou sur le museau de son dragon. Saphir eut l'air d'apprécier, et il li adressa un regard reconnaissant, qui véhiculait également une question. A laquelle Elyon répondis par "non, c'est pas toi qui paieras les dégâts!" Sachant que le dragon avait des envies d'écraser Tallagh sous la caserne préalablement détruite, vous pouvez deviner la question.

Saphir était d’assez mauvaise humeur. Non pas parce qu’Elyon ne passait pas la soirée avec lui ou parce qu’il n’avait pas le droit de l’accompagner, non, il se rendait bien compte qu’il n ‘entrerait pas dans la taverne où le crétin de parjure voulait emmener sa dragonnière. Pas besoin d’être une lumière pour comprendre ça. Ce qui l’énervait, c’était que le crétin de parjure en question le considère comme un dragonneau tout juste sortit de son oeuf. En plus, il demandait à Talenka de veiller sur lui !
Comme si cela ne suffisait pas, on lui demandait de prendre la chambre d’une dragonne partie en mission. Comme s’il allait réellement s’abaisser à piquer le logement de sa congénère, même une impériale. Aux yeux de Saphir, c’était très simple : si la c*nnerie était punie par la loi, Tallagh serait immédiatement déclaré ennemi public numéro un ! Toujours dans cet accès d’altruiste diplomatie emplie de compliments, Saphir se décida à répondre à Tallagh, le crétin de parjure qui se dirigeait vers les portes de la ville, Elyon était encore à côté de lui (Saphir).


*C’est « très gentil » à gentil de ta part de penser à me loger dans la chambre d’une de mes compatriotes. Je préfère dormir à la belle étoile, de toute façon j’ai l’habitude. Donc, ce n’est pas la peine que toi ou Talenka vous souciiez de moi, je suis un grand dragon capable de se débrouiller tout seul ! Sauf si elle n’a pas besoin de moi, je viendrais chercher Elyon en fin de soirée pour la conduire dans sa future chambre, sauf si bien évidemment elle doit prendre celle de quelqu’un ou dormir elle aussi à la belle étoile ?
Bonne soirée, Elyon. *


Saphir s’envola juste après, disparaissant à l’horizon dans les lointaines profondeurs de la nuit. Vous remarquerez que dans ce merveilleux échange de politesse, le dragon avait parlé en regardant Tallagh. Et uniquement Tallagh bien que Talenka et sa dragonnière puissent entendre le message télépathique. Saphir avait toujours été plus diplomate que sa dragonnière, une fois n’était pas coutume, il a voulu dire à Tallagh le fond de sa pensée, et encore pas tout le fond car cela l’aurait forcé à dire de quel côté Elyon et lui étaient vraiment. Et il espérait vivement qu’Elyon ne se trahisse pas par erreur. Mais malgré les gentilles recommandations qu’il venait d’adresser à Tallagh, Saphir ne se sentait absolument pas gêné. On verrait quand Tallagh le traiterait autrement que comme un dragonneau inexpérimenté. Mais revenons à Elyon qui prenait justement la parole.

-D’habitude, il est plus gentil que ça. C’est juste qu’il ait énervé que tu ne lui fasses pas vraiment confiance. En même temps, je comprends que puisse qu’il veut te cramer tu ne sois pas certain de ses bonnes intentions. Je crois qu’il est juste un peu énervé. Une petite crise de jalousie. Il devrait avoir oublié d’ici tout à l’heure ou demain.

Bien décidée à ne pas se laisser distancer par Tallagh qui s'apprêtait à entrer dans la cité, Elyon le rejoignit au pas de course, pas très rassurée, l’intervention de Saphir n’ayant rien arrangé. . Elle n'avait jamais trop été dans la capitale Alagaësienne. Les toits étaient trop hauts et il y avait trop de monde pour qu'elle puisse commettre ses petits larcins impunément. Et pourtant, il y en avait des cibles! Rien qu'avec ses talents de pickpocket, elle aurait pu se faire tranquillement un bon paquet d'argent. Mais il y avait trop de rondes de milice pour qu'elle puisse être tranquille, et elle connaissait mal la ville. Tout ce qui l'intéressait, c'était le cimetière. Sans crainte de profanation, les gardes ne pouvaient y pénétrer. Seulement, bien des fréquenteurs de coupe-gorge et autres malfrats devaient y traîner pour une ville aussi grande et les soldats étaient suffisamment c*ns pour profaner un cimetière, elle ne prendrait pas le risque d'exercer ses talents de voleuse. Surtout en compagnie de Tallagh. Après seulement quelques secondes, Elyon décida de changer de sujet, de crainte que Tallagh ne comprennes qu’il y avait d’autres raisons à la colère de Saphir : le fait qu’il haïssait les parjures et savait pertinemment qu’Elyon ne resterait pas longtemps dans leur camp.
-Dis, où on va ?






[Je continues plus tard!]
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Tallagh
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeMer 18 Juil - 18:21

[Si j’ai honte ? Non, jamais^^
Et vu que tu n’as pas continué, j’enchaîne, ça te fera de quoi répondre après ton retour.

Oui oui, je suis très prévenant Xd]


Les deux dragons volaient côte à côte, et Tallagh profita que son attention ne soit attirée par rien d’urgent pour contempler les lumières de la ville, qui s’allumaient petit à petit, proportionnellement à la baisse de lumière. En effet, le soleil sombrait lentement derrière l’horizon, illuminant de ses rayons les plaines et les champs qui entouraient la capitale, rougissant les pierres habituellement grises du château. Dans cette lumière étrange et ensanglantée, tout avait un aspect plus sombre, plus mystérieux, et Tallagh dut s’avouer que cela ne lui déplaisait pas.

Il avait pourtant l’habitude de voir le coucher de soleil, que ce soit sur le dos de Tal’, ou sur les remparts du château, ou même parfois chez lui, avec son épouse. Depuis toujours, il aimait cet instant magique, celui ou le temps semblait suspendre son cours, que tout semblait se figer en attendant la chute du soleil et la prise de pouvoir des ténèbres. Et le coucher de soleil sur la ville la rendait plus merveilleuse qu’elle ne l’était déjà, plus merveilleuse mais aussi plus enchanteresse, comme si le crépuscule incertain permettait à tous les rêves de se réaliser. Tous ? Il aurait bien voulu que ce soit le cas, il aurait bien voulu avoir à nouveau quatre ans et se blottir là, dans les bras de sa mère, à regarder le soleil enflammer l’horizon et savoir qu’en cet instant, rien n’était impossible. Il aurait bien voulu, oui, seulement il savait que ce n’était pas le cas. Il était grand maintenant, et même si une part de lui désirait à tout prix croire que rien n’était impossible, la raison lui disait que ce n’était pas le cas.


Dommage…

Souffla-t-il doucement, comme pour lui-même. Mais Talenka avait l’ouie fine, et s’éloigna légèrement d’Elyon et de son dragon, ralentissant son vol pour tourner ses yeux ambrés vers son dragonnier. Il prit bien soin de cuirasser leurs deux esprits pour éviter qu'Elyon ne les entende, et demanda gentiment:

**Nostalgique ?**
**Un peu. Louve et les enfants me manquent**
**Je suis là, moi**
**Oui. Heureusement**


Le dragon ne dit rien de plus, et Tallagh lui en fut reconnaissant. Ils se connaissaient par cœur, se comprenaient sans même dire un mot, et le dragonnier n’avait pas vraiment l’esprit à discuter pour l’instant. Il avait beau s’en défendre, sa famille lui manquait cruellement, à chaque instant où il se trouvait loin d’eux. Et puis, il aurait bien aimer faire partager à ses enfants sa connaissances des ruelles de la capitale, ses explorations des égouts de la ville, la maison où il avait vécu… Mais ça n’arriverait jamais, il le savait. Ils habitaient la maison de son enfance, ce n’était déjà pas si mal. Enfin… le jeune homme secoua la tête dans l’espoir d’éloigner quelque peu ces idées déprimantes, mais essayer de chasser des idées avec un simple coup de vent… pas évident^^.

Talenka piqua sur la droite, et Tallagh eut un léger sourire. Le dragon le connaissait peut-être mieux qu’il ne se connaissait lui-même, et il avait décidé de gérer tout seul. Tant mieux, il n’avait pas la tête à ça, même s’il lui fallait reprendre ses esprits. Car il dînait avec Elyon, Elyon qui ne bouderait pas son plaisir si elle le voyait un peu déprimé. Elle le soulerait jusqu’à ce qu’il lui réponde, il le savait bien, et décida de ne pas lui offrir son histoire sur un plateau d’argent. Le jeune Parjure reprit donc contenance, surveillant du coin de l’œil la manœuvre d’atterrissage de Tal’ et celle, peu après, de Saphìr. Les deux dragons étaient posés sur un toit plat, qui servait d’aire d’atterrissage aux dragons des Parjures, et se trouvait non loin des petites cavernes créées spécialement pour les énormes reptiles.

L’échange de regard entre sa petite protégée et le dragon de celle-ci demeura inaperçu de Tallagh, ce dernier étant occupé à ôter la selle de sa propre monture. D’un geste affectueux, il lui frotta le nez, avant de déboucler la dernière sangle, laissant la selle tomber à terre. Après l’avoir ramassé, il la remisa dans un coin de la zone d’atterrissage, et retourna vers Elyon et les deux dragons. Taquinant les écailles de Talenka, il observa Saphìr, qui avait l’air d’assez mauvaise humeur, enfin, d’humeur encore plus méchante que celle qu’il avait quand ils avaient pris la route. Il fit par de sa réflexion à son compagnon écailleux, qui sourit et lança un léger jet de flamme en direction du dragon bleu, signe de gaieté que celui-ci ne pouvait manquer d’interpréter comme une légère moquerie à son égard. Bah, tant pis, étant donné qu’il n’aimait pas le dragonnier, son attitude envers le dragon ne pourrait pas être pire !

Le Parjure, après une dernière caresse amicale à Talenka, finit par se diriger vers les escaliers, qui menaient au-dehors sans avoir à passer par la cour, et de là directement à l’entrée d’Ûru’Baen. Mais le jeune humain n’avait pas fait trois pas que Saphìr prit la parole, et Tallagh attendit patiemment qu’il ait craché son venin pour lui répondre, une lueur amusée dans les yeux.


Tant mieux, Tal’ n’avait pas l’intention de jouer les nounous, et il se passera volontiers d’une visite guidée. Ca m’apprendra à jouer les gentils, la prochaine fois, je m’abstiendrais ! Et pour information, Elyon a une chambre, seulement, toutes les cavernes des dragons n’ont pas été remise en état, seules les chambres des dragonniers le sont. Enfin, si vous préférez dormir dans une chambre en ruine plutôt que rester pour une nuit dans celle de Dan et de sa compagne, libre à vous.

Moi, ce soir, j’aurais un toit sur la tête, je ne vais pas t’obliger à m’imiter ! Enfin, bonne soirée à toi aussi.


Termina-t-il en tournant les talons, évitant le regard d’Elyon pour ne pas lui montrer à quel point il était furieux envers lui-même d’avoir joué le jeu de Saphìr. Il aurait du rester calme, et beaucoup moins cynique, mais l’insinuation du dragon, comme quoi il ne se préoccupait guère du confort de sa jeune apprentie, l’avait fait sortir de ses gonds. Il était resté courtois, pourtant, mais sa voix était un rien trop acide pour que l’on puisse ignorer qu’il était en colère. Tant pis, c’était trop tard pour retourner en arrière, et il ne présenterait sûrement pas ses excuses à Saphìr. Il avait des soucis par-dessus la tête en ce moment, et il n’avait pas la moindre envie de les détailler au dragon.

De toute façon, le dragon d’Elyon avait déjà décollé et, sur un dernier regard compatissant, Talenka s’éleva à son tour, disparaissant rapidement dans le noir de la nuit, qui était tombé maintenant. Le dragonnier se détourna à nouveau, ralentissant le pas pour attendre la jeune fille qui s’excusait de l’attitude cavalière de son compagnon, l’assurant qu’il aurait oublié d’ici demain. Le dragonnier haussa les épaules sans répondre.

Pour être tout à fait honnête, peu lui importait que Saphìr ne le porte pas dans son cœur : il était chargé de sa dragonnière, et si le dragon bleu se comportait comme un adolescent qui a peur qu’on lui pique sa maman, libre à lui, Tallagh ne l’en empêcherait pas. Et Elyon avait au moins raison sur un point : il ne lui faisait pas confiance. Mais avait-il confiance en Elyon ? Là était la question. Il aurait été tenté de répondre oui, mais aurait-ce été la vérité ?

Il avait confié à la jeune fille des choses qu’il n’avait confiées à personne, pas même à Seyta, qui était pourtant celui qu’il considérait comme son ami le plus proche. Et pourtant, il ne savait rien d’elle, ou du moins, il ne connaissait que ce qu’elle voulait bien lui révéler, c’est-à-dire pas grand-chose. Et pourtant… malgré lui, quelque chose poussait le dragonnier à lui faire confiance, à croire qu’elle était aussi gentille qu’elle se donnait la peine de lui faire croire. Il ne relâchait pourtant pas sa garde, mais mourrait d’envie de le faire. Instinct, ou simplement une envie vitale de se confier à quelqu’un, même si cela devait causer sa perte ?

S’il détenait la réponse à cette question, il aurait pu régler un tas de choses, mais malheureusement, il ne l’avait pas. Les secrets les plus lourds sont les plus difficiles à garder, car un homme seul ne peut porter un lourd fardeau bien longtemps. Mais comment agir quand ce fardeau si pesant pouvait provoquer la mort des êtres qui vous sont le plus cher ? Cruel dilemme, en vérité, et Tallagh n’avait pas encore trouvé le moyen de le résoudre.

Elyon semblait attentive à chacune des rues qu’ils traversaient, et le dragonnier, après l’avoir observé quelques minutes, en conclu qu’elle ne devait pas très bien connaître la capitale. Elle avait de la chance, à côté d’elle se tenait un guide qui connaissait les rues comme sa poche ! Après quelques minutes, la jeune fille finit par rompre le silence, demandant où il la conduisait. Tallagh opta pour le sourire énigmatique, histoire de la faire languir un moment. Il finit tout de même par répondre d’une voix amusée.


Je t’invite à l’une des meilleures tables de l’Alagaësia. Je sais, ça fait un peu pompeux, mais je t’assure que sa réputation n’est pas volée. On y est bientôt, et en attendant, tu peux toujours admirer la ville. Malgré son nom un peu déprimant, elle est magnifique.

Ca, c’est un des quartiers le plus riche de la ville, et là-haut, coule une fontaine faite d’argent massif, représentant un dragon en vol. C’est un donateur qui en a fait don à la ville, après que deux dragonniers soit intervenus pour réduire à néant les Urgals qui menaçaient ses terres. On l’appelle la fontaine au don, où le cadeau de Corcolline, du nom du donateur. Elle a plus de 800 ans, mais à ce que dit la légende, depuis qu’on l’a installé, l’eau la plus pure qui soit n’a jamais cessé d’y couler.

Il fit un geste en direction de la fontaine, que l’on distinguait vaguement dans l’obscurité ambiante, et entraîna Elyon dans une autre ruelle, illuminée par trois bonnes dizaines de lampes qui projetaient des effets multicolores sur les murs. On se serait cru en plein jour, tellement la rue était éclairée.

Voici la rue aux chandelles. C’est là que sont réunit les principaux joailliers d’Ûru’Baen, ce qui explique la présence des lampes et des gardes. Le verre des lampes est taillé d’une telle façon que, si le soleil frappe dedans, la rue se retrouve au cœur d’un arc-en-ciel de couleur. C’est plutôt beau voir, quand il y a du soleil, surtout que la plupart des artisans exposent leurs chefs d’œuvres. Et si tu tournes à gauche, là, la rue remonte jusqu’en haut de la colline, jusqu’au château en fait.

Tallagh continua ses commentaires, montrant à sa petite apprentie la rue des tailleurs, celle des boulangers, où nuit et jour exhalait l’odeur du pain chaud, lui expliquant qui habitait telle ou telle villa, tel ou tel manoir. Les deux Parjures finirent par déboucher sur une grande avenue, éclairée par des torches disséminées qui tentaient vaillement de percer la noirceur ambiante. Il lui indiqua du doigt leur destination : une grande auberge aux murs blanchis à la chaume, aux volets de bois sombres et à la porte grande ouverte. De l’intérieur s’échappaient quelques notes de flûtes, aux accents harmonieux mais déchirant. Le dragonnier reconnut une mélodie appréciée par le peuple, dont il aurait été bien incapable de se rappeler le nom, un air chantant la tristesse d’une demoiselle que son dragonnier de mari avait abandonnée pour une guerre lointaine dont il n’était jamais revenu. Difficile de ne pas faire l’analogie avec ce qui s’était passé…

Et voilà !

Lança le dragonnier en s’effaçant galamment pour la laisser entrer dans l’auberge. Mais au dernier moment, il la retint par la manche et l’avertit avec un sourire.

Juste une petite précision : Martha, la tenancière, me connaît depuis que je suis tout gosse, et elle n’a jamais su m’appeler autrement que gredin. Donc, interdiction de se moquer, ou de lancer des remarques désobligeantes, ce serait vraiment sympa.

Il savait pertinemment qu’Elyon ne s’en priverait pas quand ils seraient repartis, mais ne tenait pas à voir Martha se mettre en colère et virer sa petite apprentie de la salle. Surtout qu’il éprouvait une affection particulière envers la vielle dame, et son auberge avait quelque chose de réconfortant quand il se sentait seul, loin de chez lui. Et sur cet ultime avertissement, il fit signe à Elyon de le précéder dans l’établissement.

La grande salle était propre et bien entretenue, des lanternes éclairant la salle d’une lumière chaleureuse. Surplombant la porte, un écusson de bois admirablement gravé représentait l’enseigne de l’établissement, un sanglier hirsute bien campé sur le pont d’un bateau en train de sombrer. Les bancs d’un bois sombres, délicatement huilés, étaient installés à intervalles réguliers, et une rangée de petites alcôves permettait une certaine intimité aux clients.

Le flûtiste était installé devant le feu, sur une petite estrade de bois qui faisait face au comptoir de merisier. Il égrenait ses notes avec nonchalance, peu perturbés par le fait que tous les clients ne semblaient lui prêter aucune attention. Une dame d’un certain âge, dans les 50 ou 60 ans, un peu enveloppée, déambulait entre les tables bien remplies, portant dans ses mains des plateaux débordants de viande. Derrière elle suivait une jeune femme d’environ 26 ans, sa fille, à en juger par la longue natte blonde, exacte réplique de celle de la vieille dame, portant deux pichets de bière dégoulinants de mousse.


Elles n’avaient pas remarqué les nouveaux arrivants, et le dragonnier se fit un malin plaisir à faire remarquer sa présence.

Vous avez une table à accorder à deux pauvres voyageurs ?

Demanda-t-il avec un sourire, avançant d’un pas. Martha se tourna vers eux, ses yeux bruns les dévisageant quelques secondes avant qu’elle ne reconnaisse le jeune homme.

Tallagh ! Je pensais que tu avais perdu ton chemin ! Bien sur que j’ai une place ! Grys, installe-les confortablement, je suis à vous dans un instant. Je pensais te revoir bien plus tôt.

Gronda-t-elle avec un sourire le jeune dragonnier, avant de repartir vers une tablée affamée. Elyon et Tallagh suivirent le petit Grys, gamin d’une quinzaine d’années qui les installa dans une alcôve éclairée par deux chandelles, et les planta là pour aller s’occuper d’autres clients. Le dragonnier fit signe à sa petite apprentie de s’installer, et lui sourit en s’asseyant.

Alors ? Ca te plait ? T’as intérêt à dire oui, c’est le seul endroit où l’on me fait crédit.

Plaisanta-t-il en la regardant, un sourire gamin aux lèvres. Cela lui faisait plaisir de se retrouver là, de savourer un peu de calme tout en regardant la petite Elyon. Ce n'était ppas vraiment un dîner entre un maître et son apprentie, mais il était content de l'avoir invité. Se détendant un peu, Tallgh s'appuya contre le dossier du petit canapé où il était assis, fermant les yeux pour mieux savourer ce moment.
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Elyon
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 18:32

[Et voilà! J'ai enfin récupéré la réponse qui était sur l'ordi de mon père!^^]

[center]Traversant les rues en compagnie de son parjure préféré, Elyon tenta de se reconstituer le petit bout de mot qu’il avait dit il y a quelques minutes à dos de dragon. Quelque comme « volage »… ou fromage, allez savoir pourquoi, l’hypothèse une semblait plus probable, étrange non ? En y réfléchissant mieux, la première syllabe du mot était dure. B ? D ? Dommage ? Tiens, Tallagh avait-il des raisons de regretter quelque chose? Bon, en temps que parjure, il devait avoir des remords concernant certains de ses actes malgré l’admiration qu’il avait pour le roi, il devait être contre certaines idées, non ? Elyon, elle, considérait cette admiration comme une idolâtrie ovine. Bien sûr, elle ne l’aurait jamais dit à Tallagh : ce n’était pas la peine d’éveiller les soupçons du jeune homme de cette façon, et surtout de lui faire de la peine.

Car la jeune fille n’avait absolument pas l’intention de vexer le parjure. Elle lui posait déjà beaucoup de questions bizarres, alors elle savait que lui faire partager ses idées rebelles en était une mauvaise. Pourtant, Louve, sa petite amie, sa femme avait bien tenté de lui faire intégrer le camp des rebelles ? Tallagh avait-il pu refuser ça à la femme qu’il aimait ? Le parjure était si gentil qu’Elyon n’aurait pas cru qu’il ait le courage de faire ça. Saphir lui aurait répondu qu’elle le connaissait bien mal, ce qui vu l’estime (hem, hem) qu’il avait du jeune homme n’aurait pas été le moins du monde choquant.

Le naturel jaloux de Saphir le forçait à se poser encore plus de questions qu’il n’aurait dû sur Tallagh. Il aurait pourtant dû se rappeler qu’Elyon ne le côtoierait pas bien longtemps, qu’il était inutile de se faire du souci pour elle. Et par-dessus tout, que Tallagh était marié et que le lui rappeler serait une véritable joie pour le dragon. Il allait surveiller Tallagh d’autant près qu’il pouvait ce soir. Enfin, près c’était beaucoup dire, mais il savait pouvoir s’incruster dans l’esprit de sa dragonnière.

Etrangement, le cerveau des humains supportait deux niveaux de conscience. Comme s’il avait été fait pour que le commun des mortels humains puisse faire deux choses en même temps. Voire même trois et que cela marchait mieux avec les femmes (Saphir aurait dit que sa dragonnière et Tallagh en étaient la preuve). Et sur la coordination des mouvements, Saphir était déjà fier de sa dragonnière. D’abord il y avait la fierté du fait que c’était SA dragonnière (rien qu’à lui !). Ensuite, il était très fier qu’elle lise des partitions de musique en lui faisant la causette. Certes, elle se contentait de déchiffrer la partition au mettant au crayon le nom des notes, et ils ne parlaient généralement que de sujets banaux auxquels elle répondait par monosyllabes. Pas de débat intellectuel. On remarquera qu’Elyon posait ses questions philosophiques vers trois heures du matin. Entre deux phases de sommeil et qu’elle se rendormait dès la première phrase de son dragon.

Pour en revenir à Elyon, la jeune dragonnière regardait Tallagh avec une lueur d’admiration et de satisfaction dans les yeux. Depuis qu’il était descendu de dragon tandis que Talenka avait mené le trajet (c’était bien la peine de faire une leçon sur le fait de ne jamais laisser son dragon diriger tout seul et ce le matin même), il semblait avoir « repris du poil de la bête » comme le disait l’expression et le dragon jaloux (Grand, bleu, de mauvais caractère, au nom commençant par « Sa » et se finissant par « phir » mais attention : il y a un piège au milieu). La visite de la capitale en compagnie d’un habitué lui plaisait bien. Surtout quand l’habitué était Tallagh : elle éprouvait une sensation de bien-être en la présence du parjure. Ce que Saphir avait du mal à admettre car contrairement à Elyon, il voyait tout de suite qu’elle le considérait comme Alex, de quoi aggraver encore son mauvais caractère de dragon mal léché (au lieu d’ours, de toute façon, ça a le même niveau de conversation).

En passant dans une rue légèrement mieux éclairée, Elyon détailla l’expression de son entraîneur et remarqua qu’il avait l’air moins tendu, bien qu’il le soit un peu. Puis, il poursuivit son observation, marchant pour cela légèrement devant Tallagh, et remarqua que les lèvres de Tallagh n’étaient pas vraiment serrées. Petit détail futile qui laissait pourtant entrevoir deux choses à quelqu’une d’observateur. Il y avait deux réponses à cela. Soit Tallagh était enrhumé mais c’était peu probable, car ses yeux et son nez n’étaient pas rougis ou irrités comme il pour chaque personne éternuant plus fréquemment que d’habitude ou pour les allergiques mais ce n’était pas la saison du rhume. De toute façon, ce n’était pas la saison du rhume des foins et Tallagh n’avait pas éternué aujourd’hui. Ainsi, le tri de ses informations par le petit cerveau d’Elyon lui permit une conclusion, Tallagh s’apprêtait à dire quelque chose mais hésitait un peu. Décidant qu’elle avait Tallagh assez longtemps pour qu’il se demande sil avait quelque chose sur le visage, elle reporta son regard sur les rues environnantes.

Et, merveilleuse coïncidence, le parjure se mis à animer la visite de petits commentaires. Le hasard faisait assez bien les choses, surtout que Tallagh ne semblait pas s’être aperçu du regard insistant de sa dragonnière. Tant mieux, il n’aurait rien imaginer.
Tandis que Tallagh se mit à parler du nom, Elyon songea pour la première fois de sa fois de sa vie qu’elle ne l’avait jamais décomposé comme il fallait. En effet, le nom était déprimant, mais malgré l’humeur de Saphir qui déteignant doucement sur son caractère comme la couleur d’un vêtement sur un autre, elle ne se sentait pas de mauvaise humeur. On contraire, la proximité de son parjure adoré remontait le moral d’Elyon. Un jour, elle songerait à chercher à cela une signification scientifique.

Le décor changea brusquement. Les pavés s’espacèrent, prirent des couleurs plus chatoyantes. Les maisons prirent de la hauteur et de la beauté en s’écartant par angles droits. Une masse sombre informe apparut dans le bout de la rue. Tallagh évoqua une fontaine en argent massif. Elyon éprouva immédiatement une sensation de déception. Cette fontaine avait beau être une œuvre d’art, la débauche de luxe dont il s’agissait lui fit de la peine. Il y avait temps de familles pauvres. Même chez les forgerons qui avaient du réaliser cet exploit, avaient-ils été payés à leur juste valeur ? Et puis, la miniature de dragonnière se souvint que son père avait été forgeron…et assassiné par l’Empire. La moue qui avait quitté son visage revint temporairement.

Mais elle s’en alla de nouveau quand Tallagh et son apprentie prirent une autre rue bien plus éclairée. Fascinée par cette lumière, Elyon trottina joyeusement jusqu’à l’une d’elles. Depuis qu’elle était enfant, la lumière exerçait un terrible pouvoir attractif sur elle. C’est donc avec l’expression d’un papillon attiré par une lampe qu’elle voleta jusqu’à une lumière et y posa une main. Le verre était légèrement chauffé, ce qui en cette nuit fraîche n’avait rien de désagréable. Elle regarda la lumière puis se retourna avec un grand sourire vers Tallagh qu’elle rejoignit au petit pas, toute guillerette. D’une coïncidence fort étrange, les gardes qui jetaient des regards méfiants à Elyon cessèrent immédiatement en voyant qui l’accompagnait. Tallagh avait une terrible influence sur les gens d’ici.

Elyon observa les bijoux dans les vitrines, la plupart dégageaient la même débauche de luxe que la fontaine de tout à l’heure. Elle savait d’ores et déjà qu’elle n’aurait jamais de quoi s’acheter le moindre d’entres eux. Quoique peut-être les petites boucles d’oreilles papillons…elle jeta un coup d’œil au prix, sa prime de parjure y passerait et elle devrait rajouter quelques couronnes. Dommage… Hasardant un dernier regard vers les boucles d’oreilles de ses rêves, elle s’efforça avec regret de ne plus y penser. Sachant que si elle avait été parjure depuis plus longtemps, elle aurait très bien pu se les acheter. D’un autre, c’était déjà bien qu’en n’étant pas parjure à plein temps elle ait un petit salaire. D’ailleurs, le logement était prévu dans le contrat. Ce ne serait peut-être pas ce dont elle aurait rêvé, et il y avait fort à parier qu’elle supportes plusieurs voisins impériaux crétins, mais au moins, comme l’avait si bien dit Tallagh, elle aurait un toit sur la tête.

Elyon traversa la rue des tailleurs, jetant un regard furtif aux tenues dans les vitrines, beaucoup trop de robes. Le sens de l’esthétique par-dessus la tête du parjure qui n’accorda pas l’ombre d’un regard aux vêtements. Puis vint la rue des boulangers o résidait une délicieuse odeur de pain chaud, à choisir, c’est ici qu’Elyon serait restée si elle avait dû rester dans la capitale. Ce qui ne lui plaisait pas, Uru’baên, c’était trop grand pour elle. Trop animé, trop de monde pour elle. De plus, les maladroits dans son genre s’arrangeaient pour éviter d’être entourés de plus d’une dizaine de personnes, même quand ils se contentaient de marche dans une rue. La raison ? Moins de gens, c’était moins de potentielles victimes de vos gaffes. Et Elyon était on ne peut plus maladroite quand elle ne connaissait presque personne. Ce qui était le cas dans la capitale où elle connaissait Tallagh et…juste Tallagh.

En parlant du parjure, il lui indiqua du doigt leur destination. Une auberge, assez grande aux murs blanchis à la chaume et aux volets couleur sombre, sans doute de l’ébène. Le contraste était assez joli. En s’approchant un peu, la petite dragonnière de Saphir entendit quelques notes de flûte qui lui firent prendre conscience que le musicien était un incapable. Mais bon, les incapables, il y en avait beaucoup. Elyon remercia d’un sourire Tallagh qui s’effaçait pour la laisser passer. Très galant.

En entrant, après la petite plaisanterie du plus âgé des deux parjures, une femme d’un certain âge se retourna et gronda gentiment le parjure en question. Elyon resta muette. A part Galbatorix lui-même, elle n’aurait pas imaginé que quelqu’un d’autres s’amuserait à taquiner Tallagh. Enfin, en dehors de Galbatorix, Talenka et elle, mais dans les deux derniers cas, le parjure savait certainement que c’était juste pour le plaisir de le taquiner. Et si vous voulez savoir, c’était très amusant. Bon, il y avait aussi Saphir, mais il était évident que le dragon ne faisait ça que pour mettre le parjure hors de lui, ce à quoi il était déjà arrivé tout à l’heure. Tallagh avait brillamment marché dans la combine du dragon, alors que la seule chose qui aurait durablement embêté Saphir aurait été du sarcasme et un calme exemplaire. Malheureusement, Tallagh avait beau avoir essayé d’être sarcastique, c’était sans véritable succès, quand au calme, n’en parlons pas.

Mais, dans cette auberge légèrement vétuste où régnait une odeur discrète mais agréable, ce qui changeait profondément Elyon de l’odeur de bière frelatée traînée par la plupart des impériaux en soirée, le parjure semblait tout à fait serein. Serein et heureux : une expression qui lui allait beaucoup mieux. Tout en se livrant à ces déductions qui la mettaient elle-même de bonne humeur, la dragonnière de Saphir se laisse conduire toujours flanquée de son entraîneur à une table. Visiblement, ici, toute la maisonnée mettait la main à la pâte pour faire vivre le commerce familial. Si cette pensée n’avait pas rappelé des souvenirs à Elyon, elle aurait trouvé tout ça touchant.

Elle avait l’impression de les revoir, son père et son frère à la forge, l’un apprenant le métier à l’autre tandis que perché sur une poutre elle les regardait, ravie. L’espace d’un instant, l’invitée de Tallagh crut basculer dans un de ces interminables flashes souvenir. Mais, soit elle parvint à le refouler pour un petit moment, soit le souvenir n’était pas assez fort pour qu’elle bascule. C’est donc avec l’expression faussement enjouée qui convenait au cadre actuel (invité par son entraîneur dans une auberge sympathique) qu’elle s’efforça de répondre à la question que Tallagh venait de poser. Question qu’elle n’avait pas entendu ou écouté mais semblait deviner : est-ce que cela lui plaisait ? Elle aurait eu un peu de mal à répondre franchement vu qu’elle avait faillit s’évanouir, mais elle voyait mal comment expliquer le souvenir qui l’avait presque fait évanouir sans déclencher d’autres questions sur sa famille. Questions auxquelles il était hors de question de répondre.


« Je ne vais pas l’inquiéter avec mes crises-souvenir. »


Quelle bonne excuse pour ne rien dire ! Une fois de plus, tout ce qui concernait sa famille resterait bien hermétiquement dans sa petite tête. Fidèle à son habitude de dissimuler ce qu’elle ressentait, Elyon se contenta de refouler les pensées désagréables et d’attirer son attention sur autre chose, inconsciente quand omettant de lui répondre, elle éveillait sans doute l’inquiétude de Tallagh.
Le crétin de flûtiste par exemple.

D’abord, il jouait un morceau en vogue, ce qui était une faute de goût et de stratégie: quand on était pas foutu d’aligner trois notes convenablement, on laissait croire que la partition était dure. Ne serait-ce que pour ne pas avoir l’air ridicule. Quoique quand personne ne vous écoutait, il était naturel de faire moins attention. Mais là, c’était un manque cuisant d’expérience. Elyon tressaillit quand le mélomane à mi-temps plaça une fausse note sur le refrain. Un ré au lieu d’un sol ! Il le faisait exprès ou quoi ? Si l’incompétence avait été punie par la loi, ce type aurait été déclaré ennemi public numéro un sur-le-champ. Résistant à l’envie de lui balancer la salière qui traînait dangereusement près d’elle, Elyon se concentra sur cette impression d’oublier quelque chose.
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeVen 31 Aoû - 16:47

Tout en se promenant dans les rues de la capitale en compagnie de sa petite protégée, Tallagh n’avait pu s’empêcher de remarquer les fréquents coups d’œil qu’Elyon lui jetait, sans oublier une espèce de petit air admiratif qu’il n’avait l’habitude de voir que dans les yeux de trois autres personnes : Louve et leurs deux enfants. Talenka ne comptait pas, étant donné qu’ils partageaient le même esprit la plupart du temps, et qu’ils ne faisaient qu’un, donc son avis était trop subjectif pour être comptabilisé dans cet inventaire. Bref, Tallagh avait surpris le regard de la jeune fille, et se demandait quoi en penser tout en marchant.

Cela voulait-il dire qu’il n’était pas un si mauvais professeur que ça, ou qu’il avait réussi à gagner, sinon la confiance, du moins l’estime de sa petite apprentie ? Cela, ça n’était pas pour lui déplaire, cela le rendait même plutôt heureux. Il commençait à s’attacher à la petite dragonnière, il la trouvait attendrissante et débrouillarde, un peu comme une petite sœur ennuyeuse mais pourtant choyée. Une petite sœur… l’analogie était plutôt étrange, étant donné qu’il savait maintenant qu’Elyon avait un frère. Peut-être était-ce pourquoi elle le regardait ainsi : il devait lui rappeler son frère.

Mais Tallagh jugea que lui en parler aurait manqué de tact, et fit donc mine d’ignorer les regards insistants de la jeune femme. Elle cessa d’ailleurs assez vite, promenant ses yeux partout dans les ruelles. Le dragonnier imagina qu’elle ne devait pas avoir visité la ville souvent, et en plus, il adorait jouer les guides, surtout qu’à chaque nouvelles découvertes, Elyon semblait plus enthousiaste qu’à la précédente… du moins, quant certains détails ne l’attristait pas. Le dragonnier ne savait pas pourquoi, mais parfois, Elyon lui semblait plus triste, plus sombre, avant de redevenir comme joyeuse et insouciante. Il était presque sur qu’elle ne souffrait pas d’un dédoublement de personnalité, donc, quelque chose devait remuer ses souvenirs, ses sentiments, mais quoi ?

Le Parjure aurait pu essayer de se glisser à l’intérieur de son esprit. Il aurait pu forcer ses barrières, il le savait, du moins quelque secondes avant qu’elle ne s’en rende compte et que Saphìr intervienne. Il aurait pu savoir ce qui la dérangeait, ce qu’elle cachait, oui, il aurait pu mais il s’y refusait. Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment lui-même. D’abord, parce qu’il lui faisait confiance, aussi bien qu’à l’un des autres Parjures qu’il avait sous ses ordres. Ils vivaient, combattaient ensemble, bref, ils se connaissaient suffisamment bien pour savoir que personne n’irait se poignarder dans le dos. Et ensuite, parce qu’il espérait que si elle avait un problème, elle se confierait à lui. Etait-ce naïf, ou stupide ? Peut-être, oui, méais Tallagh se plaisait à le croire.

Et c’est pourquoi il n’irait pas voir, de force, ce qu’Elyon cachait. Respect mutuel, confiance ou naïveté, chacun appellera ça comme il le veut, mais Tallagh savait d’or et déjà qu’il ne le ferait pas. Ca aurait été une trahison, et tout ça pour quoi ? Se protéger d’une demi-portion de dragonnière ? Non, le jeu n’en valait pas la chandelle.

Son regard se posa quelques instants sur Elyon, observant la jeune fille qui virevoltait tel un papillon d’une lampe à l’autre, et le jeune homme ne put s’empêcher de sourire devant son enthousiasme. L’endroit é »tait magnifique, mais la joie de la jeune fille lui réchauffait le cœur. Sans doute en souvenir d’une autre jolie demoiselle qui était loin de lui à cet instant… il chassa cette pensée d’un mouvement de tête et sourit en retour à Elyon, d’un sourire un peu triste qu’il s’en voulut d’afficher. Mais le mal était fait… Détournant le regard, il reprit sa route vers l’auberge, répondant d’un geste désinvolte aux saluts de deux gardes patrouillant en ville.

Les deux jeunes Parjures débouchèrent dans la rue des bijoutiers, et Tallagh s’approcha avec Elyon d’une vitrine où étaient exposés des bijoux argentés, brillants doucement dans le reflet des chandeliers accrochés au mur. Il ne put s’empêcher de voir la fascination qu’éprouvait la jeune fille pour une paire de boucles d’oreilles en forme de papillons, pas vraiment les plus chers de la boutique mais suffisamment pour, il le savait, coûter à la plupart des bourgeois deux ou trois mois d’économies. Il avait beau ne pas trop s’y connaître en parures et bijoux, il devait bien reconnaître qu’elles étaient très jolies. Pas vraiment dans le style de Louve, ni même celui de Zephril qui, en ce moment, ne jurait plus que par les bracelets tintinnabulants, mais elles étaient quand même magnifiques. Tandis qu’ils s’éloignaient, Tallagh songea que cela ferait une fameuse surprise pour la petite Elyon car, contrairement à ce qu’il lui avait dit, il avait déjà une idée pour le piano. Normalement, il pourrait s’en procurer un sans aucune difficulté, et peut-être pourrait-il lui offrir ces petites boucles d’oreille. En toute amitié, bien entendu : il aimait bien savoir ses hommes heureux, et après tout, la jeune Elyon était sous sa responsabilité, non ?

Tandis qu’ils s’approchaient de leur destination, Tallagh songea qu’il reviendrait demain pour lui en faire la surprise. Si elles n’étaient pas vendues entre temps, et en plus, cela ferait patienter Elyon en attendant que son piano ne soit livré. Un bon compromis, non ?

Après s’être fait reconnaître de Martha et de sa fille, Elyon et Tallagh suivirent un petit serviteur qui les installa un peu à l’écart, et le Parjure se détendit. Il savait qu’il allait passer une bonne soirée, en compagnie d’Elyon, et très bien mangé, car Martha était un vrai cordon-bleu. Le jeune homme observa Elyon qui s’était rembruni et, sans prendre la peine de se cacher, la fixa avec un peu d’inquiétude. Elle n’avait pas l’air dans son assiette et, un instant, Tallagh crut qu’il avait fait une gaffe. Bon, il ne voyait pas laquelle, mais vu son extraordinaire habileté pour parler aux jeunes filles, c’était tout à fait possible.

Mais le Parjure avait beau chercher, il n’y avait aucun lien entre le soudain mutisme d’Elyon et ce qu’il avait dit ou fait. Il n’insista pas pourtant, se contentant de regarder Elyon qui, a demi tournée vers le flûtiste dont on entendait quelques accords au gré des conversations. Mais après un long silence, il se décida à demander d’un ton inquiet.

Elyon ? Tu vas bien ? On peut rentrer si tu veux, tu dois être fatiguée. On peut remettre ça une autre fois, si jamais…

L’arrivée de Martha l’incita à se taire, et il se poussa légèrement pour laisser la vielle dame s’asseoir à leur table. La nouvelle arrivante dévisagea Elyon un instant, se tournant avec un sourire vers Tallagh qui réfuta d’un signe de tête. La vielle dame soupira.

Eh bien, tant pis. Alors, où étais-tu depuis tout ce temps ?
Par-ci, par là. Je te présente Elyon, mon apprentie.
Enchantée, jeune demoiselle. Alors, il ne vous en fait pas trop baver ? Ne faites pas attention, il a l’air impressionnant mais il est plus adorable qu’un jeune chiot.
Martha…


Gémit Tallagh, sans oser se défendre devant le regard attendrissant de la vieille dame. Mais heureusement, le destin [Enfin, par destin, je veux bien sur dire Moi Xd] se chargea de le défendre, car se fut ce moment que Grys choisit pour venir l’appeler en renfort. La tenancière se leva et, après leur avoir conseillé de prendre la tourte de grives accompagnée de gelée de groseille, partit s’occuper du problème. Le Parjure se tourna à nouveau vers Elyon, un air interrogateur dans ses yeux verts.
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeVen 7 Sep - 20:51

Si Elyon avait déjà remarqué que quelque chose, en l'occurence une question brûlait les lèvres de Tallah (au figuré, pour quoi me prenez-vous? Quitte à y être, j'aurais cramé Tallagh en entier!) seulement, le parjure ne semblait pas se décider à parler. Quoi qu'au vu de sa propre loquacité, la dragonnière de Saphir ne pouvait rien dire. Elle n'avait pas déserré les dents depuis un moment. Soit parce qu'elle risquait de passer pour une gamine en poussant des couinements admiratifs au fur et à mesure qu'elle traversait les rues de la capitale, soit parce que son sens de la répartie et de la réflexion saracastique reprenait le desus. En somme, Elyon nous faisait à peu de choses près une crise d'adolescence. Cependant, elle avait des circonstances atténuantes à ce retard de chouineries! Et oui, désormais, elle pouvait se plaindre à Saphir et Tallagh! A défaut d'avoir ses parents, elle avait au moins ces deux-là sous la main! Sauf que bien sûr, elle avait depuis un bail arrêté de saôuler Saphir, vu que sinon il volait comme un dingue (enfin, plus que d'habitude quoi!) et quand à Tallagh...

Eh bien, il y avait encore ce problème qu'elle l'identifies à son frère, et plus ou moins insconsciemment, elle n'aurait jamais fait quelque chose qui puisse déplaire à Alexandre, dopnc, Tallagh avait de la chance d'avoir à peu près la même qu'Alex, en moins beau bien sûr, mais personne n'est parfait, surtout Tallagh en fait! (^^) Trêves de plaisanteries mesuqines, Elyon avai en dehors de la ressemblance avec son frère adoré un très grand respect pour Tallagh. Parce qu'il savait se battre à dos de dragon, parce qu'il connaissait la capitale mieux que sa poche, qu'en dépit de son rang de parjure il était étonnament gentil (profites-en, tu auras moins de compliments que ça dans le hors-rp!) et surtout parce qu'il côtoyait le roi. Pas qu'Elyon ait aimé avoir ce privilège, son seul éhcange avec le roi aurait été un coup de poing dans le nez si elle n'avait pas criant les conséquences de ce geste, mais Tallagh avait une grande influence sur les Impériaux, d'ailleurs tout en étant un, il possédait un registee de langue soutenu, c'est à dire plus des vingts mots que les impériaux basiques connaissaient.

Elyon eût confirmation cette influence quand deux soldats saluèrent Tallagh. Le parjure était populaire. Tout le contraire d'elle, mais dans son cas, cela l'arrangeait bien. Il y avait la raison purement esthétiqu, bien que se soit le contraire, Elyon avait tendance à ne pas trouver joli son petit minois. Mais surtout, moins elle serait connue du Roi, plus elle aurait de facilités à le trahir. Cependant, cette trahison devenait de plus en plus difficle au fur et à mesure qu'elle s'attachait à Tallagh. Même si sa raison lui démontrait qu'il fallait faire le contraire, elle avait envie de passer du temps avec Tallagh, rattrapper ces moments de complicité qu'Alexandre n'avait pu lui offrir en décédant. Oui, Elyon était naïve s'en était touchant mais cela ne la sauverait pas en combat. D'ailleurs, même si elle se persuadait à penser le contraire, elle avait toujours peur que Tallah ne découvre qu'elle voulait trahir l'Empire, qu'il arrête de lui sourire et de se montrer gentil avec elle.

Cette simple perspective suffisait à inquiéter Elyon, suffisamment pour que ses nuits de sommeil en soit encore un peu plus réduites. Elle avait beau s'efforçait de donner le change en faisant croire que tout allait bien, Saphir n'était pas dupe. Et elle avait peur que Tallagh ne cesse de l'être. Il était toujours un peu plus dur à la jeune fille de trouver le sommeil. ELle avait beau s'efforçait de se rassurer, elle s'inquiétait. Ce qui expliquait d'ailleurs l'état des ses ongles rongés. Vieille habitude, Elyon se rongeait les ongles lorsqu'elle s'inquiétait. Et ces temps-ci, elle avait de quoi. Du moins, plus ou moins. Car si elle comptait rester dans l'Empire, elle savait qu'elle finirait par en partir. Oh, elle pouvait très bien tuer son parjure et trouver un alibi, mais comment pourrait-elle regarder Tallagh en face quand il se renseignerait sur la mort de l'un de ses collègues?

Ainsi, Elyon ruminait ces sombres pensées, à l'intérieur d'une auberge apparemment sympathique, dont les plats avaient au moins le mérite d'être délicieusement odorants. Elle poussa un soupir, trahi l'Empire ou attendre du changement, et comme si cela ne suffisait pas l'autre imbécile de musicien continuait de jouer un...un cucurbitacée! Pur ceux qui n'auraient malheuresement pas la chance de posséder un aussi génial vocabulaire que le mien, le musicien, si l'on osait l'apeller ainsi, jouait comme une pastèque (ca change de la patate!). Elyon dut prendre pour elle-même afin de ne pas lancer la salière à travers la pièce. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle aurait été sûre de l'avoir mais elle ne pouvait pas la lancer! Pas devant Tallagh!

D'ailleurs, en parlant de Tallagh, le parjure, visiblement inquiet pour elle lui demandait comment elle allait. C'était très gentil de sa part, mais Elyon n'avait pas envie que cette soirée se termine. Surtout qu'il lui aurait à chaque fois fallu un prétexte pour décliner les invitations de Tallagh : comment le regarder en face en pensant à le trahir? Enfin, pas directement, mais tout cela inquiétait la demoiselle aux cheveux de jais. Bien sûr, elle ne pouvait se confier à Tallagh, même si elle en avait terriblement envie. Elle releva donc la tête de sa contemplation de la salière et adressa un petit sourire à Tallagh. Mais au moment où ell s'apprêtait à le rassurer assez pitoyablement, le destin (enfin, le Tallagh) la sauva. La tenancière débarqua et s'installa très brièvement à leur table. Au regard qu'elle lanca à Tallagh et à la réponse de ce dernier, Elyon comprit que Martha voulait savoir si elle, petite Elyon, du haut de son mètres soixante et quelque était la nouvelle petite amie de Tallagh. Elyon se souvint que le mariage de Tallagh n'avait pas du avoir beaucoup de témoin, puisqu'il s'était casé avec une elfe.

ELyn était décidément bien longue à la détente, au moment où* elle voulait répondre à la tenancière que non, il n'était pas trop gentil mais qu'elle aurait bien aimé avoir le droit de le reprendre, la tenancière en question s'en alla. Pas de chance. Un peu décue, Elyon se tourna vers Tallagh avec un sourire mesquin.

-Dommage! Tu viens de rater un demi-compliment!

Puis elle se souvint de la question de Tallagh. Le temps que Martha ne s'installe à leur talbe, elle avait pu trouve une bonne excuse. A merveilleux timing qu'avait le destin! Un prétexte merveilleux s'était présenté devant elle au moment où les deux compères avaient discuté. Maintenant, elle pouvait donner une réponse à Tallagh! Pas tout à fait honnête, aussi, Ely décida d'ajouter un peu de vérité à son récit. Question de respect envers Tallagh, sans le mettre dans le droit chemin de la vérité trahitive, elle pouvait lui raconter une partie de la vérité.


-C'est rien, c'est juste le contre-coup de l'évanouissement de tout à l'heure! C'aura passé d'ici un petit moment, et puis, je dormirais mieux ce soir!.. J'ai quelques petits soucis, mais rien de grave!
Tu sais, tout à l'heure, les lampes, tout ça, ça m'as un peu rapellé mon père. Il était forgeron, j'ai passé une partie de mon enfance à le regarder forger des épées, dès que j'ai été suffisamment douée pour ne pas gâcher son travail, j'ai pu faire des jocastes sur les pommeaux.


Il y avait des chances pour que Tallagh ne comprennes pas le vocabulaire vraiment technique, mais Elyon se ferait un plasir de lui expliquer ce qu'était une jocaste. De toute façon, vu qu'il était noble, il était probable qu'il y n ait eu une sur l'épée du parjure, sans qu'il le saches forcément.
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeMar 11 Sep - 22:57

Tallagh se faisait du souci pour sa petite apprentie. Trop de soucis, aurait dit Tal’, et il aurait sans doute eu raison, vu qu’en ce moment, le Parjure avait bien assez de soucis sans y ajouter en plus la jeune fille. Mais il n’y pouvait rien, c’était plus fort que lui : elle faisait partie de son escadrille, au même titre que Joss, Tamia et les autres, et c’était son devoir de veiller sur elle. Surtout qu’elle était nouvelle, et pas forcément très heureuse de devoir cohabiter avec un tas de gens qu’elle ne connaissait pas. Elle n’allait pas bien, c’était trop flagrant pour que le dragonnier puisse l’ignorer. Mais si elle ne voulait pas en parler, que pouvait-il faire ? Insister aurait été se la mettre à dos, et il n’avait pas envie d’un problème de plus. Mais la laisser seule… ce n’était pas une très bonne idée non plus. Le problème semblait insoluble, mais Tallagh avait de la ressource, en temps normal, il finirait bien par trouver une solution.

Martha vint interrompre le cours de ses pensées, et Tallagh l’accueillit d’un sourire. C’est vrai que cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu, trop pris par ses obligations de Parjure, de général, sans oublier ses responsabilités de papa et d’époux. Mais il ne pouvait pas vraiment raconter ça à la vieille dame, et resta donc évasif. Par contre, cela lui fit plaisir de présenter la jeune Elyon : quoi de mieux pour lui redonner le sourire qu’un bon petit plat, accompagné d’un verre de bon vin ? Mais la tenancière ne tarda pas à repartir, appelé par son petit aide, et Tallagh la suivit des yeux d’un air pensif avant de se tourner vers Elyon, répondant à sa remarque avec un éclat de gaieté dans ses yeux verts.


Pourquoi je viens de le rater ? Vas-y, dis le moi, je suis curieux de l’entendre.

Il savait, en amenant Ely ici, qu’il s’exposait à quelques moqueries. En même temps, cette table était l’une des meilleures de la capitale, et il se faisait un réel plaisir de faire découvrir la ville à la jeune fille. Il avait donc pris le risque, et de toute façon, Martha lui avait manqué. Il était toujours fourré dans le coin gamin, et même adolescent, la taverne de Martha l’attirait comme un aimant.

Mais la jeune fille ne répondit pas tout de suite, et Tallagh l’observa avec attention. Elle disait aller bien, elle disait qu’à part quelques soucis, tout allait pour le mieux. Mais le dragonnier n’était pas dupe : ses ongles rongés, les cernes sous ses jolis yeux bleus [dit en toute amitié bien entendu^^], son air torturé à chaque fois qu’elle levait les yeux vers lui, tout ça indiquait qu’Ely n’allait pas si bien que ça. Mais que faire ? Fermer les yeux, ou la pousser dans ses derniers retranchements ?

Elle cachait quelque chose, c’était plus qu’évident. Mais ce quelque chose la rongeait, et Tallagh aurait bien aimé savoir pourquoi. Lui aussi avait des secrets, mais pourtant, il ne le vivait pas aussi mal. Elyon, quant à elle, semblait sur le point de fondre en larmes, même si elle assurait que tout allait pour le mieux devant le meilleur des mondes. Le parjure prit sa décision : il allait lui faire comprendre qu’il n’était pas aussi stupide que ce qu’elle croyait. Mais tout en douceur : inutile de se mettre en colère comme un peu plus tôt dans la matinée, non, il fallait aborder le sujet en douceur. Et bizarrement, dans ces cas-là, Talenka était bien meilleur diplomate que son dragonnier.

Sa jeune apprentie ajouta que passer dans les rues, tout à l’heure, avait ravivé le souvenir de son père, forgeron. Et que toute petite, elle l’aidait dans son travail. Il eut un sourire en imaginant Elyon, à peine plus âgée que Zephril, perchée sur une chaise à observer son père forger des épées. A quoi ressemblait-elle, enfant ? A sa propre fille, vive, toujours curieuse de tout, passionnée dans tout ce qu’elle faisait ?


Quant j’étais petit [J’était un jedi…], j’adorais venir ici.

Commença Tallagh en jetant un regard autour de lui. Ca n’avait pas beaucoup changé, si ce n’est le fait que cela avait été repeint, et que c’était plus vieux. Il lui semblait qu’il y avait des siècles qu’il n’était pas venu, et pourtant, tout était terriblement familier, comme s’il avait quitté l’auberge seulement quelques jours auparavant. Une sensation étrange.

Quand ça n’allait pas très bien chez moi, je venais me réfugier ici. Martha me gavait de pain et de fromage, et je restais des heures à observer les clients, et à m’initier aux jeux de dés. Je gagnais souvent, mais je soupçonne qu’elle y était pour quelque chose. J’étais bien ici, comme ci… un peu comme si rien ne m’atteindrait jamais. Mais j’ai grandit, et les illusions s’envolent toujours en grandissant.

Tu sais


Ajouta-t-il d’un ton légèrement rêveur,

Ce n’est pas la peine de me mentir. Je sais que quelque chose te tracasse, je ne suis pas stupide à ce point. On ne se connaît pas assez longtemps pour que je prétende être ton ami, mais… je suis de ton côté, Elyon. Je ne te veux aucun mal, je te promets, et si seulement tu me disais ce qui cloche, je pourrais t’aider.

Quand un de mes dragonniers ne va pas, c’est toute l’équipe qui s’en trouve chamboulée. Tout ça pour te dire que… je ne peux pas t’obliger à me dire ce qui ne va pas, mais évite de me raconter des histoires, d’accord ?


Il la regarda intensément, ses yeux verts rivés dans ceux de l’apprentie parjure. Son regard était sincère, et au moins, Elyon saurait qu’il était honnête. Après, il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre : c’était à elle de jouer, lui, il avait fait son boulot.

Avant qu’Elyon puisse répondre, Grys les interrompit pour prendre la commande : consultant la jeune fille du regard, Tallagh lui adressa un sourire encourageant avant de se tourner vers le jeune commis.


Une tourte pour moi, Grys. Et un carafon de vin. Et j’aurais aussi besoin que tu…

Le dragonnier se pencha à l’oreille du jeune garçon, murmurant quelques mots qu’Elyon ne devait pas entendre. Le petit hocha vigoureusement la tête, tendit sa main dans laquelle Tallagh fourra un morceau de papier plié en quatre, et attendit avec diligence la commande d’Elyon.

Qu’est-ce que le parjure pouvait bien avoir demandé au petit commis ? La suite dans mon prochain post Xd
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeDim 16 Sep - 0:28

Elyon s'en voulait d'avoir menti à Tallagh. Il était l'une des seules personnes honnêtes dans l'Empire, et en plus il voulait l'aider à en savoir plus sur son frère. Le parjure ne savait pas qu'il avait affaire à un rebelle, Elyon souhaitait d'ailleurs qu'il ne l'apprennes que bien plus tard. Quand elle aurait eu le courage et les informations nécessaires pour trahir l'Empire. Mais pour l'instant, pour l'instant elle aurait juste voulu passer un moment avec Tallagh. Le genre de moment qu'elle aurait passé avec Alex, en moins complice quand même. Bien sûr, elle devinait qu'il ne serait pas simple d'arriver à s'entendre avec Tallagh, en sachant qu'elle trhirait plus tard l'Empire. Ce serait comme...le manipuler. Non, elle ne manipulerait pas le parjure.

Elle tenait trop à Tallagh pour ça. Mais était-ce pour autre qu'elle ne le voyait comme un grand frère (hoù! C'te tournure de phrase!). Et si elle ne l'avait pas vu comme Alex? Est-ce qu'elle aurait eu des scrupules? Si Tallagh n'avait pas ressemblé physiquement et mentalement à son frère, est-ce aurait pu lui mentir sans le moindre remords? Actuellement, elle s'en voulait de lui mentir, d'un autre côté, on pouvait aussi penser que ses remords n'étaient pas du à la ressemblance entre Tallagh et son frère, mais juste la peur de trahir l'Empire. Enfin, les conséquences d'une trahison. D'abord sur le peu de vie solciale qu'elle avait, ensuite sur ses relations avec Tallagh. Serait-elle capable de supporter de perdre une nouvelle fois son frère, en sachant que cette fois-là, c'était entièrement de sa faute.

Après tout, n'oublions pas que la santé mentale de notre petite Elyon était bien fragile, surtout depuis qu'elle avait des crises-souvenirs. En fait, elle n'avait pas eu le temps d'avoir une puberté normale qu'elle se retrouveait déjà sans famille (je m'apelles Ely et je suis sans famille et je me ballades avec mon dragon, xd) et avec un dragon sur les bras. En y rélféchissant, elle n'avait pas bien pu grandir. Déjà qu'elle avait perdu toute sa famille, Saphir était arrivé bizzarement. Mais même si Saphir était arrivé comme une fleur de lotus dans la boue, on pouvait se demander si Elyon aurait survécu sans cette présence à ces côtés...

Mais oublions ces interrogations philosphique meubleuses de post rpg pour nous reporter au contexte actuel. Tallagh reprenait déjà ses bonnes vieilles habitudes, la taquiner et glaner des compliments. Elyon lui aurait volontiers rétoquer que pour tant les cherhcer, Tallagh devait vraiment manquer de compliments, mais elle se sentait encore trop coupable pour lui dire une chose pareille. Peut-être y arriverait-elle quand le parjure serait saôul, comme ça, il aurait tout oublié le lendemain (Tallagh, qu'attends-tu pour boire un peu trop?) ! Elle hésita un pour savoir si elle donnait une réponse au parjure. Oh, et puis si, cela la détendrait de le taquiner!


-Eh bien, tu es un très bon professeur. Cependant tu n'as fait que m'apprendre à me battre à l'épée, c'est très bien mais ça ne me sers pas beaucoup. Pourquoi tu ne m'apprends pas deux ou trois trucs sur la magie, hein? A qui ça sert d'être apellés "Wyrdfell", un mot d'ancien langage si on ne sait même pas l'utiliser!
Ceci dit, tu as quand même été gentil de t'occuper un peu de moi pendant l'netraînement, tu as plus de coeur que les autres Impériaux.


Se rendant compte qu'elle avait été quelques peu trop gentille, Ely s'empressa de corriger son erreur en taquinant Tallagh, ce qi était terriblement amusant.

-Enfin, ne commence pas à prendre la grosse tête!

Elle aurait bien ajouté qu'il n'y avait vraiment pas de quoi, mais tout compte fait, c'était peut-être un tantinet trop méchant. Après tout, ce n'était pas la faute de Tallagh s'il avait trop vite tendance à enorgeuillir (enfin, si xd). C'était un petit peu ça qui faisait son charme (qu'est-ce que Louve aurai bien pu lui trouber d'autre?^^), ce comportement sûr de lui, qui ne se prend pas au sérieux. Alors qu'une fois qu'on commençait à le connaître, on s'apercevait que cétait le contraire mais qu'il donnait merveilleusement bien le change. En peu comme Elyon, sauf qu'il était mieux entraîné.

Ou moins sensible ce qui était plus qu'envisageable quand on connnaissait la jeune fille. Pendant un moment, elle avait commencé à écrire un journal intime, mais elle en avait eu assez et préféré arrêté. Surtout qu'elle n'avait plus envie de partager ses émotions. C'était arrivé après qu'elle ait perdu ses souvenirs, ce qui expliquait qu'elle souffre de la théorie de l'huître : "je me replis sur moi-même... "(la théorie de l'huître est un dérivé de ma théorie du mouton, toute aussi géniale) "...et tant pis si en fermant tout te coince un doigt dans ma coquille! Et d'ailleurs, c'est bien fait pour toi! Ca t'apprendras à m'enbêter!"

Et Tallagh commença à lui expliqur sa philosophie des choses, lui raocnter son passé comme il aimait le faire. Décidément, le parjure était loquace pour deux personnes. Enfin, avec Ely qui nous faisait du trois mots par heure, ca faisait une bonne moyenne! Tallagh avait eu de la chance, il avait pu se réfugier quand ça n'allait pas. Elyon prenait conscience qu'elle n'avait jamais eu cette opportunité. Tout était bien allé jusqu'au jour où son frère était parti. Ensuite, elle s'était beaucoup plus cloîtrée dans sa petite chambre au tons bleutés, elle n'était plus retournée aux endroits où son frère et elle avaient étés jouer. Cela lui avait fait trop mal de raviver le souvenir de son frère. Pendant un moment, Saphir avait tenté de guérir sa petite dragonnière en la faisant retourner les lieux pour qu'elle tourne définitivement la page, mais vu les résultats obtenus, il s'était confondu en excuses et avait abandonné l'idée dès le premier jour. Il aurait fallu à Ely tout expliquer à un être humain qui aurait grosso modo vécut la même chose. Malheuresement, le seul etre humain du coin était Tallagh et Saphir n'avit pas envie de lui parler pour lui dire qoi que ce soit. Quand à Elyon, tout ce qui concernait sa famille la transformait en fruit de mer (en huître!). Mais là, cela ne concernait pas sa famille et elle était bien obligée de parler à Tallagh.

-Excuse-moi, j'aurais pas du. C'est juste que... il m'arrive tellement de trucs bizzares c'est derniers temps...J'arrive pas à tout contrôler, alors ça me mets la pression et je mretrouve dans un cercle vicieux! Enfin, j'ai pas tellement de circonstances atténuantes pour t'avoir menti.
Pour l'équipe...je doute de pouvoir faire quelques chose pour des gens que je ne connais pas.


Elyon avait une fois de plus évité de regarder Tallagh dans les yeux. C'était un peu trop dur de lui cacher la vérité par des sous-entedus pareils. Elle n'y arrivait pas franchement, elle en était incapable par sous-entedus... Il lui restait à tenter par omission pour être sûre de devoir lui dire la vérité. Tandis qu'elle fixiat la salière après avoir fini son récit, Tallagh passa commande et demanda quelques chose au petit commis. Tant miuex, elle n'aurait pas à s'embêter de choisir quelques chose à commander. De toute façon, elle n'avait pas très faim. La routine quoi.
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeMer 19 Sep - 23:58

Tallagh avait les yeux rivés sur sa jeune apprentie [Je me fais toujours l’idée d’être Yoda quand j’écris ça Xd], attendant sa réponse. Elle n’allait pas résister à le taquiner et, à vrai dire, ça ne le dérangeait pas. Il aurait payé très cher pour distraire Elyon de ses pensées moroses, et espérait offrir à la jeune fille un moyen de se dérider. Mais comment aurait-il pu sans même savoir ce qui la tracassait ? S’agissait-il de son père, de son frère, de sa famille, ou peut-être même ne supportait-elle pas d’être éloignée de Saphìr. Pour ce qu’il en savait, ça aurait très bien pu être tout ça… ou quelque chose de complètement différent. Il lui avait promis de s’occuper du « problème » Alexandre, mais peut-être n’avait-elle pas envie d’attendre, et commencer à chercher dès que possible…

Le dragonnier se perdait en conjecture, mais il savait bien que ce n’était pas la peine. Le seul moyen de savoir ce que pensait Elyon, c’était de lire dans son esprit. Et il se refusait à le faire de force, quoique, si ça se trouvait, il n’aurait pas pu, mais même essayer était hors de question.


Un sou pour tes pensées, deux pour te les faire oublier

Chuchota-t-il si bas qu’Elyon n’avait même pas dû s’apercevoir qu’il parlait. Curieux comme l’esprit arrive à retrouver des phrases qui semblaient pourtant enfouies depuis si longtemps… Sa mère lui disait souvent cela, quand elle voyait le petit garçon se plonger dans des pensées profondes et, il faut l’avouer, pas très gaies. Cela avait le don de le faire sourire, et de le focaliser sur d’autres choses. Mais quand à penser que cela dériderait Elyon… sa mère savait toujours quoi faire pour apaiser le cœur des gens, et Tallagh lui vouait une énorme admiration pour cela. C’est elle qui lui avait appris à voir les choses du bon côté, à croire en la lumière même quand le soir venait de tomber. Elle disait souvent que si l’on ne souriait pas, un jour, on oubliait, et alors, c’était fini à tout jamais, car personne ne peut vous apprendre à sourire. Est-ce vrai ? Il ne savait pas vraiment, sa mère avait le don de sortir des petits proverbes dont on ne pouvait dire s’ils étaient issus de la sagesse ancienne ou de son propre esprit.

Le regard du jeune homme se reposa sur Ely sitôt Martha disparue, et il l’observa attentivement. Une petite voix enfantine, dans sa mémoire, lui souffla qu’il fallait lui redonner le sourire sinon elle le perdrait, mais Tallagh n’eut pas le temps de reprendre la parole que la petite dragonnière commença à le taquiner. Ce n’était pas les railleries du début de la matinée, mais il s’en contenterait ! Il y avait même des compliments ! Il allait lui demander si elle était malade quand elle le mit en garde.

Le sourire du dragonnier s’élargit, et il résista à l’envie de pousser un soupir de soulagement. La petite Ely semblait reprendre le dessus, voilà qui s’avérait prometteur ! Elle lui avait dit qu’elle voulait apprendre l’ancien langage, et Tallagh se demanda bien ce que ça voulait dire. Elle devait connaître certains mots, les dragons en connaissaient beaucoup d’instinct. Mais pourquoi voulait-elle l’apprendre maintenant ? Ce n’était pas un peu trop tôt dans sa formation ? Après tout, le dragonnier pouvait peut-être panacher les deux. Il fallait déjà se renseigner sur son niveau, savoir si elle était capable de lancer quelques petits sorts… il savait déjà qu’elle pouvait utiliser la magie sans trop se fatiguer, mais connaître son degré d’endurance pourrait être intéressant. Après tout, si elle avait envie de passer des heures à regarder un petit caillou s’élever dans les airs, libre à elle ! Le Parjure reprit donc d’un ton prétentieux, comme il savait si bien le faire.


Je te l’ai dit, je suis une véritable merveille. Et encore, je ne t’ai montré qu’une petite étendue de mon talent !

Ajouta-t-il avec un clin d’œil avant de reprendre sur un ton plus sérieux.

Cela dit, je peux t’initier à l’art du combat tout en combinant la magie de l’ancien langage. C’est peut-être un peu prématuré, mais si tu es prête à rentrer crevée de l’entraînement, ça ne me dérange pas. Et il faut aussi l’accord de Saphìr, car il te faudra sans doute puiser dans son énergie pour développer ta propre résistance. Mais si tu es partante, moi et Tal’, on est prêt !

Il observa à nouveau la jeune fille, puis la conversation finit par dévier sur autre chose. Tallagh parlait, parlait, comme si meubler la conversation l’empêchait de penser qu’Elyon allait mal, et permettrait de la dérider. Mais ça ne marchait pas terrible, il fallait l’avouer ! Espérons que son petit cadeau et la nourriture délicieuse de Martha ferait oublier à la petite dragonnière ses problèmes durant quelques instants. Car oui, qu’est-ce que Tallagh avait demandé à Grys, tout en lui glissant une bourse bien remplie qui contenait, en plus d’autre chose, un sceau d’argent qui lui avait été offert par Galbatorix lui-même ? C’est bien simple : le Parjure avait bien remarqué le vif intérêt de son apprentie pour des petites boucles d’oreilles en argent, représentant un papillon en vol. Il avait eu l’idée de lui offrir un peu plus tard, mais devant l’air si torturé de la jeune fille, il n’avait pas pu résister et avait envoyé Grys réveiller le marchand. En se présentant en son nom, le petit n’aurait aucun problème à se faire ouvrir la porte et à acquérir ces babioles, le dragonnier le savait. Et quoi de mieux pour dérider une jeune fille qu’un joli présent ? Il lui présenterait comme un cadeau d’anniversaire en retard, ou en avance, ou bien un cadeau de bienvenue dans le camp des Parjures !

Grys n’étant pas revenu, Tallagh se concentra sur les excuses de la jeune fille. Les excuses ? Oui oui, vous avez bien lu, moi aussi j’ai eu du mal à y croire ! Ely qui s’excuse ! Alléluia ! Hum hum… Je m’emporte. Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui… Elyon s’excusait donc, et cela réconforta le dragonnier dans l’idée qu’elle n’allait pas très bien. Déjà, Tallagh aurait juré que ce n’était pas son style. Il l’aurait plutôt vu accepter la remontrance sans broncher, murmurer un « tu as raison », à la limite dire très rapidement qu’elle n’aurais pas du, mais ça ! Des excuses, des justifications, le Parjure avait presque l’impression de se retrouver face à Zephril en train d’essayer de justifier le fait qu’elle avait traîné sur la route !

Et puis, la façon dont elle évitait son regard, comme si elle voulait éviter qu’il s’aperçoive de quelque chose… mais de quoi ? Tallagh avait commandé, et Elyon n’avait pas fait mine de le faire, il indiqua donc à Martha de servir la même chose à sa petite apprentie avant de reporter son attention sur elle. Comment la rassurer ? Car confusément, le Parjure avait l’impression qu’elle recherchait du soutien, de l’aide pour sortir de ce problème qui semblait l’anéantir. Mais comment l’aider alors qu’il n’avait pas la moindre idée de quel était le problème ? Il finit par répondre après un léger instant de réflexion.


Relâche la pression, Elyon. Tu viens à peine d’arriver et tu es déjà hyper tendue ! Tu sais, tu es une Parjure maintenant, peu importe ce que tu as fait avant. Je sais que c’est dur pour toi, de te retrouver dans un monde que tu ne connais pas, mais je suis là pour t’aider. Fais moi confiance, je te promets que maintenant, tout va bien aller.

N’essaye pas de tout contrôler, laisse toi aller ! On est des Dragonniers, la seule chose qui doit te tenir à cœur, c’est ton dragon. Ne pense à rien d’autre, juste à lui. Et je ne t’en veux pas de me mentir, je veux juste que tu essayes de redevenir toi-même. Et si Saphìr peut t’aider, je peux aussi. Arrête de te prendre la tête pour des broutilles, profites ! Tu es pleine de vie, tu es libre d’aller et venir, tu n’as aucune responsabilité à part prendre soi de toi et de ton dragon !


Tallagh n’avait pas la moindre idée que la plupart des choses qu’il venait de dire, Elyon n’avait probablement pas vraiment envie de les entendre. Un sou pour tes pensées… mais Elyon ne les lui avait pas livrées !

Sur ces entrefaites, Grys réapparut et, glissant une boite de velours dans la main de Tallagh, s’éloigna en sautillant reprendre son poste. Le dragonnier se demanda si c’était le bon moment puis, jugeant qu’il ne servait à rien d’attendre, glissa sans l’ouvrir la boite à sa petite apprentie.


Personne ne te veux de mal ici, Ely, alors, arrête de t’angoisser. C’est tout ce que je te demande.

Soupira-t-il en regardant la jeune fille, la boîte posée devant elle.
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeDim 30 Sep - 19:07

Elyon regardait, Tallagh toisait Elyon. Et ils auraient pu rester longtemps comme ça, à se regarder dans le blanc des yeux et tenter de deviner les pensées de l'autre, ce que visiblement aucun n'arrivait à faire. Seulement, la miniature de parjure crut percevoir un léger mouvement sur le visage de son entraîneur adoré (et unique, rappelons-le!), le genre de mouvement qu'on fait quand on parle. Elle attendit tranquillement qu'il dise ce qu'il avait à dire (très intelligente cette tournure de phrase), mais elle n'entendit rien. Pourtant, elle était sûre qu'il avait parlé! Enfin, quasiment sûre. Ce qui était inquiétant dans tout ça, c'est qu'on entendait des voix en général, on ne voyait pas des gens parler. Il s'imposait donc deux explications à ces délires visuels. Soit elle était réellement fatiguée et son imagination délirante reprenait le dessus, soit elle avait inventé une nouvelle façon d'entendre des voix. Parce que c'était plus rassurant et qu'elle préférait éviter de donner à Tallagh une véritable raison de s'inquiéter, Elyon ne donna pas suite à ce délire auditif et muet. Elle avait sans doute rêvé que Tallagh parlait, voilà tout.

La jeune fille se détendit sur sa chaise en gardant à l'esprit que tout cela n'était que l'oeuvre de la fatigue qu'elle subissait. Trop de bouleversements dans sa petite vie. Et de responsabilités : finies les grasses matinées! D'un autre côté, elle commençait à en avoir marre de ne voir que Saphir durant toutes ses journées, la présence de Tallagh la rendait joyeuse. Peut-être parce qu'il ressemblait à Alexandre, peut-être parce qu'en fait, il était plus gentil qu'il ne voulait le faire croire. Elle se garda bien de parler de tout ça avec Saphir, elle connaissait déjà la réponse du dragon "Tallagh? Gentil? Mon Dieu, Ely qu'est-ce qu'il t'as fait avaler pour que tu dises ça? De l'absinthe? Je vais le tuer!" et ensuite, le dragon se serait jeté sur Tallagh pour l'étrangler, avant de le piétiner (malheuresement, il ne pouvait pas tenter le contraire puisqu'il n'y aurait plus rien à écraser). Saphir ne le reconnaîtrait jamais, mais il était trop protecteur avec Elyon.

Pourtant, le comportement du dragon était on ne peut plus simple à comprendre : il aimait trop sa Elyon pour prendre le risque de la voir mourir. Et avant le risque qu'elle ne meure, il y avait celui de la perdre. De la voir partir, s'éloigner. Bien sûr, même à supposer que ce soit pour son bonheur, il ne supporterait pas de ne plus sentir la présence de ce petit bout de dragonnière à ses côtés. Cela faisait six ans qu'il avait choisit d'éclore pour elle. Qu'il avait choisit de ce lier avec cette jeune personne, et maintenant qu'il l'avait vue changer, qu'il avait appris à la connaître, il lui semblait impossible de s'en séparer. Durant six longues années, il avait passé son temps avec elle, il avait discuté et ri en sa compagnie. Il l'avait vue grandir et il était d'ailleurs devenu fier d'être son dragon. Alors voir Tallagh tourner autour de son Elyon, c'était plus qu'il ne pouvait en supporter. Parce qu'il n'avait qu'elle au monde et qu'il y tenait profondément, Saphir ne voulait pas voir sa dragonnière s'éloigner. Et si Elyon, de son côté, aimait beaucoup son dragon, elle avait envie de passer du temps avec son grand frère par procuration. Paradoxalement, elle n'avait pas envie de s'éloigner de Saphir. En fait, l'idéal pour la jeune fille aurait été de passer du temps avec Saphit et Tallagh, et Talenka bien entendu. Mais vu qu'elle devinait que le premier allait écrasé le second et qu'après cela, le troisième s'en prendrait au premier et à elle, la petite parjure avait du revoir ses espérances à la baisse.

La jeune fille regarda distraitement Tallagh. La prochaine fois, ce serait elle qui l'inviterait au restaurant! Elle avait envie de l'emmener au ruban rouge, mais elle hésitait un peu. Elle connaissait beaucoup de monde là-bas, quand elle fuirait, elle ferait peut-être un détour, l'espace d'une nuit... Non, il valait mieux avoir levé le camp dès les premières lueurs du jour. Saphir lui avait promis de tenir jusqu'à ce qu'ils soient en sécurité. Et si Elyon n'avait pas envie de voir son dragon s'épuiser, elle devait reconnaître que ce serait bien le seul moyen pour ne pas craindre d'avoir l'Empire sur le dos. Bien sûr, dès qu'on retrouverait le corps du parjure, elle serait suspecte et par conséquent la première qu'on rechercherait, mais rester dans l'Empire et espérer que quelqu'un d'autre soit accusé, c'était jouer à la roulette elfe (russe). De plus, elle refusait que quelqu'un d'autre paie ses bêtises. Elle assumerait ses choix jusqu'au bout, qu’importent les conséquences. C’était idéaliste mais honnête.

La jeune fille tiqua en voyant Tallagh reprendre le sourire à l’une de ses réflexions. Elle était peut-être en train de continuer ces délires, mais tout portait à croire que le parjure supportait mieux les petites piques qu’elle lui lançait que les compliments. S’il avait été là, Saphir s’en serait donné à cœur joie avec les réflexions mesquines, pour une fois qu’il avait une victime humaine dont il ne craignait pas des larmes... Elyon se promit d’éviter de faire part de cette supposition à son dragon, Tallagh et lui étaient en assez mauvais termes et elle n’avait pas envie de jouer les médiateurs entre les deux. Ce qui ne valait pas dire qu’elle arrêterait de taquiner Tallagh ! C’était trop drôle pour qu’elle arrête ! D’ailleurs, le parjure lui fournit une nouvelle raison de l’embêter.


-Une petite facette ? Non, je suis sûre que tu en as révélé les trois quarts ! Peut-être même la totalité ! Et de toute façon, c’est mieux comme ça, je n’aime pas les gens parfaits ! Ils sont ennuyeux !

Bon, elle n’avait pas rencontré beaucoup de gens parfaits, et d’ailleurs vu qu’elle avait perdu la mémoire elle les avait certainement oubliés. Mais elle était contente que Tallagh ne soit pas une de ces personnes si irréprochables que vos plus petits défauts vous semblent avoir pris une taille gigantesque. Non, elle aimait bien Tallagh comme il était, avec un ego démesuré mais un bon fond ^^. Elle se sentait bien en compagnie du parjure. Ils étaient plus que formateur et élève mais pas encore amis. Le genre de relation ambiguë qui finit toujours par évoluer comme on ne le supposait pas aux premiers instants. Elyon avait beau savoir que se lier autant d’amitié avec Tallagh était stupide et dangereux, mais elle ne pouvait s’empêcher de vouloir passer du temps avec le parjure. Au grand dam de Saphir qu’elle sentait bougon par leur lien mental, bien que le dragon ne formulât pas le moindre mot. Il râlerait encore un peu quelque temps et elle n’aimerait pas le voir comme ça. Pourtant, elle savait que le fait qu’il boude Tallagh soit une bonne chose car au moins, il éprouvait de l’estime pour le parjure. Il le jugeait assez dangereux pour lui prendre une part de l’affection d’Elyon. Ce qui était à bien y réfléchir une marque de respect. Saphir aurait sans doute voulût côtoyer un peu plus le parjure mais il n’osait pas. Parce qu’il ne le connaissait pas et que les réactions du parjure le stressaient. Il n’était pas habitué à un comportement si égocentrique, même si c’était par jeu. Le dragon connaissait Elyon sur le bout des doigts, les réactions de la jeune fille étaient devenues rassurantes pour lui, bien que difficilement prévisibles vu qu’elle était lunatique.

Bref, pour en revenir à la situation actuelle, Tallagh relança encore la conversation. Décidément, il était bien loquace ce soir.^^ Elyon manqua de le taquiner en lui demandant s’il parlait autant avec Louve, mais elle préféra ne rien dire, ce n’était certainement pas le lieu et le moment pour parler de l’elfe. Peu de personnes devaient être au courant de son existence et Elyon n’avait pas l’intention d’attirer des ennuis à Tallagh. Consciente qu’elle commençait à laisser vagabonder ses pensées pendant que Tallagh papotait gaiement, Ely se concentra de nouveau sur le bla-bla du parjure.


-Saphir m’a déjà donné son accord. Et puis, rentrée crevée ne me déranges pas, j’ai l’habitude.

Elle attendit de nouveau que Tallagh parle, même si elle faisait des efforts, il était terriblement difficile pour elle de meubler la conversation quand son frère et son père revenaient sans cesse dans son esprit. D’ailleurs, si vous voulez savoir, elle était à l’instant autant préoccupée par le discours de Tallagh que par son épée. En effet, elle était quasiment sûre d’avoir déjà vue l’épée de Tallagh. En dehors du fait qu’elle avait du coûter un paquet d’argent, cette épée lui semblait familière. Il faudrait qu’elle demande à Tallagh où il l’avait eue. Si ça se trouve, cette épée était passée entre les mains de son père. Ou de Joël, un forgeron dont elle avait faillit être l’élève, mais elle avait assez stupidement refusé. Surtout que vu l’âge du forgeron, elle aurait pu reprendre le commerce très facilement, elle savait qu’il n’attendait qu’une personne motivée pour léguer son commerce mais Elyon n’avait pas été cette personne. Pourtant, elle était restée en bons termes avec ce forgeron grassouillet, au visage constellé de rides. Une fois, elle emmènerait Tallagh à Gil’ead et lui présenterait le forgeron.

Pour l’instant, elle s’efforça de ne pas penser à tout ce qui pourrait de près ou de loin la rendre nostalgique, il y avait en face d’elle un excellent moyen de penser à autre chose de moins sombre : Tallagh. Elle observa les gestes du parjure, il eut la délicatesse de commander le même plat qu’il avait déjà commandé pour lui. Elyon se rappela alors qu’on allait généralement dans une taverne pour manger, pas rêvasser. Commander quelque chose aurait été tout à fait normal, mais ça aussi, de même que faire la conversation à Tallagh au lieu de ruminer ses pensées lui était sorti de la tête (décidément, il n’y avait plus grand-chose). Fort heureusement, le parjure semblait ce charger de tout. Le repas arriva bientôt à destination (en face de son compatriote) et Tallagh fit un gentil petit sermon. Petit ne servant qu’à désigner la contenance des paroles, la taille du sermon n’étant plus du tout petite. Après les quelques mots du parjure qu’Elyon s’efforça d’écouter (incroyable ! xd) la jeune fille prit la tout aussi incroyable décision de répondre quelque chose. Ca alors, elle devenait bavarde ! xd


D’accord, je vais te faire confiance ! De toute façon, je parie que tu ne me laisse pas le choix ! ^^
*Même si je doute qu’il en ait une, ça peut avoir de la tension les dragons ?*

Elle eut du mal à dire autre chose, en fait, elle préférait se concentrer sur cette parole que Tallagh regretterait sans doute d’avoir dit : oublie ce que tu as fait avant. Saphir avait du entendre cette parole à travers l’esprit d’Elyon. Sinon comment expliquer qu’il se soit mis à jubiler tout seul dans son coin. Si cela n’avait pas coûté aussi cher et s’il avait pu s’en procurer, Saphir aurait sorti le champagne, Elyon n’en doutait pas. Elle devinait que le dragon lui ferait prendre les paroles de Tallagh au mot.
En sentant Saphir sautiller de joie (et en espérant qu’il n’écrase rien en retombant) Elyon se demanda comment il était possible de prendre soin d’une créature pareille. Bien évidemment, elle avait déjà classé comme « accessoire » le fait de prendre soin d’elle. Au rythme où avançaient les choses, Tallagh viendrait épauler Saphir dans cette tâche (et se prendre un coup de patte de dragon jaloux et irrité).

Elyon retint eut un petit sourire qui se transforma quelque secondes plus tard et moue intriguée. Tallagh qui semblait avoir une prédisposition naturelle pour le langage des signes (au vu de tout ceux qu’il faisait) en fit un de nouveau et Tallagh obtint finalement une petite boîte de velours. La politesse d’Elyon l’empêcha de demander au parjure ce dont il s’agissait. D’ailleurs, ce ne fut pas nécessaire puisque Tallagh posa la boîte devant son apprentie, entre la tourte et le verre encore vide.

La parjure regarda son entraîneur, intrigué, puis la boîte. Et encore Tallagh. Au vu de l’air satisfait du parjure, c’était un petit cadeau, le sourire jusqu’au oreilles du parjure suffisait à le démontrer. Elle approcha donc sa main de la boîte, la souleva, la soupesa en se demandant ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur. Enfin, puisque la boîte ne lui révélait rien sur son contenu, elle l’ouvrit. Sur un petit coussin de velours rouge sombre reposait deux objets qu’elle reconnut immédiatement. Les boucles d’oreilles où pendaient au bout de petit maillons d’argent des papillons. Elyon releva la tête et observa Tallagh. Comment avait-il pu se douter qu’elle en rêvait. Bon, elle était peut-être restée en contemplation devant la vitrine trop longtemps, mais comment aurait-il pu se les procurer aussi vite sans bouger de sa chaise ? Soudain, le moment où Tallagh avait chuchoté quelque chose à l’oreille de Grys. Elyon resta muette plusieurs secondes, le temps que son cerveau comprenne l’ingéniosité de Tallagh, et l’influence qu’il pouvait avoir. Puis, un grand sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille qui n’osa pas se lever pour prendre Tallagh dans ses bras et le remercier chaleureusement avec toute l’émotion d’une gamine qui reçoit ses cadeaux de Noël et qui va se précipiter dans les bras de son grand frère adoré, ç’aurait fait un peu bizarre dans un lieu public. Surtout que vu que Tallagh n’avait pas du crier sur tous les toits qu’il était marié à une elfe, on aurait pu voir plus que de la complicité entre les deux parjures (et pour peu que ça remontes aux oreilles du roi, il aurait été jaloux de ne pas avoir de succès avec la gent féminine ! xd) Elyon se « contenta » donc d’être toute contente (elle aurait presque sautillé xd).


-Oh merci Tallagh, c’est trop mignon !^^ Je pensais pas avoir à te le dire sitôt, mais t’es adorable !
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeJeu 4 Oct - 0:43

Le Parjure ne lâchait pas Elyon du regard, ses sens aux aguets. Même s’il était plongé dans une conversation tout à fait banale avec la jeune demoiselle, il n’ignorait pas que la plupart des clients devaient écouter, distraitement ou non, leurs paroles. Pourquoi tant de suspicion ? La guerre était finie, non ? Et officiellement, les Vardens n’étaient plus les ennemis de l’Empire. Bien sur, il demeurait une certaine peur, et les elfes ne se risquaient pas en ville sous peine de s’exposer à un lynchage public… plus ou moins couvert par les soldats. Mais tout de même, l’atmosphère était bizarre, comme ci le monde reprenait son souffle dans l’attente d’un nouveau conflit. Et, sans qu’il sache exactement s’il fallait parler d’instinct ou de pessimisme exacerbé, mais il sentait que quelque chose couvait sous les dehors si calme du pays.

Ses pensées arrêtèrent bientôt de vagabonder, et Tallagh esquissa un léger sourire quand sa petite apprentie reprit la parole : le cas d’Ely n’était donc pas si désespéré que ça, si elle continuait à lui lancer des piques. On ne plaisante pas quand on a la tête ailleurs, si ? En entendant la réponse de la jeune fille, le dragonnier la regarda, les yeux pétillants de gaieté, et lança d’un ton mystérieux.


Qui te dit que je ne t’ai pas révélé qu’une infime partie en te faisant croire que c’était la réalité ? Je peux être aussi manipulateur que n’importe qui, si je m’en donne la peine. Mais je te rejoins sur un point : la perfection, c’est loin d’être un idéal de vie.

Le sourire du jeune homme, accentué par celui de ses yeux verts, démentait le mystère de ses paroles. Mais avait-il menti ? A la vérité, Elyon, comme les autres dragonniers, comme le Roi lui-même, tous ces gens ne connaissaient de lui que ce qu’il acceptait de leur montrer. La seule personne qui le connaissait réellement, qui savait tout de ses doutes, ses peurs et ses espoirs, cette personne là avait su conquérir son cœur tout entier : sa femme. Mais à part elle, qui pouvait se vanter de bien connaître Tallagh ? Personne. Sauf Tal’, mais les deux compagnons étaient unis par un lien quasi-fraternel.

Car le jeune dragonnier avait beau jouer les fiers à bras et les arrogants, seule Louve connaissait les peurs que dissimulait cette carapace. Seul Louve savait ce qui le motivait, savait tout de ses désirs les plus secrets, y compris ceux qu’il n’avait jamais vraiment formuler. Un vers d’un poème lu récemment lui revint à l’esprit : Les amoureux ne sont qu’un seul être / Une seule personne dans deux corps différents. Etait-ce cela qui l’unissait à sa bien-aimée, un même esprit pour deux personnes ? Il ne le savait pas, mais une chose était sure : nul ne le connaîtrait jamais autant que sa femme.

Mais il ne chercha pas à dissuader Elyon. Elle connaissait autant de lui que ce qu’il avait bien voulu lui montrer, et même un peu plus qu’il ne le voudrait. Seulement… il n’était jamais vraiment lui-même que parmi sa petite famille, et ce Tallagh -là, Ely ne le connaitrait sans doute jamais. C’était dommage, dans un sens, mais ce serait prendre un risque trop grand pour tous ceux qu’il s’était juré de protéger, et cela ne se ferait probablement jamais.

Elyon venait de lui donner son accord, ou plutôt celui de Saphìr, pour commencer, parallèlement à son entraînement au combat, des cours d’ancien langage. A vrai dire, Tallagh n’était pas mécontent de l’y initier, et il était sûr qu’Elyon se montrerait une élève doué. Lui-même avait fait de grands progrès en compagnie de Louve, qui l’avait initié à beaucoup plus de choses que ne l’avait fait son professeur. En même temps, Tallagh avait eu pour professeur un vieillard qui avait étudié avec les dragonniers dans sa prime jeunesse, ainsi que l’appui, très ponctuel, de Galbatorix lui-même. Le Parjure sourit à ce souvenir : le Roi descendant de son trône pour venir enseigner à un jeune gamin tout juste sorti de l’enfance. Cet intérêt pour ses études avait forcé l’admiration du jeune soldat, et, même s’il idolâtrait le roi depuis qu’il était assez grand pour être en âge de comprendre, n’avait fait que renforcer la détermination de l’apprenti Parjure de servir au mieux les intérêts de l’Alagaësia et de son Empereur.

Tallagh vit l’attention d’Elyon se porter sur son épée et, sortant délicatement la lame de son fourreau, la lui présenta, garde en avant. C’est vrai qu’elle était magnifique, et même lui ne se lassait pas de l’admirer. Une des dernières lames forgées par les elfes, qui avait traversé le temps pour enfin lui appartenir. Un dragon de jade aux yeux ambrés en ornait la poignée, et la couleur gris-bleu de l’acier scintillait doucement sous la lumière des bougies de la taverne. Le Parjure laissa la jeune femme se saisir de l’arme splendide et expliqua.


Waer’honglath. La justice. Un cadeau d’anniversaire de mon père, en même temps qu’un tas d’autres choses, en particulier un œuf qui, depuis, ne m’a apporté que des ennuis.

Plaisanta-t-il, se méprenant sur l’intérêt d’Elyon pour son arme. Il pensait qu’elle voulait en admirer le travail et la splendeur, mais pas du tout qu’elle la reconnaissait. Mais il se pouvait très bien que son père ai, avant de lui confier l’arme, confié l’épée à un forgeron pour l’adapter à la poigne du jeune adolescent qu’il était jadis. Mais LE Parjure ne posa pas de questions : Ely était étrange en ce moment, et elle lui expliquerais son intérêt pour l’épée seulement quand elle le déciderai. Tallagh l’avait assez fréquenté pour savoir qu’il était impossible de lui tirer les vers du nez quant elle avait décidé de ne rien dire, il doutait même que Saphìr arrive à un tel exploit.

Mais avant qu’Elyon n’ai pu lui exposer ses pensées, leur commande arriva. La fille de Martha déposa devant lui une assiette fumante et une miche de pain rond, accompagné d’une cruche de vin frais. Tallagh sermonna gentiment sa petite apprentie, et attendit en silence que l’assiette de la jeune fille arrive, ce qui ne tarda d’ailleurs pas. La tourte avait l’air délicieuse, cuite à point, la pâte croustillante et dorée. Pour y avoir déjà goûté, le dragonnier savait que la cuisinière devait leur avoir apporté une attention toute particulière, et il saisit un couteau pour trancher par le milieu la petite tarte fumante. L’intérieur était encore plus appétissant que l’extérieur, dégoulinant de sauce et parsemé de délicats morceaux de viande. Il releva la tête de son plat et, encourageant Elyon d’un sourire, déclara.


Prête à goûter la meilleure tourte de tout le pays ? Tu vas te régaler !

Mais avant de commencer à manger, il intercepta Grys qui venait tout juste de revenir et donna son cadeau à Elyon qui, visiblement, ne s’y attendait pas. Ses yeux s’agrandirent de surprise quand elle découvrit les boucles d’oreille posées sur le fond de velours, et quand elle releva les yeux, le dragonnier se surprit à rougir légèrement devant son regard de gratitude. C’était presque son premier sourire de la soirée, et Tallagh considérait que cela valait tous les remerciements que la jeune fille aurait pu lui dire. Un moment, il eut même l’impression fugitive qu’elle allait lui sauter au cou, mais elle n’en fit rien et se contenta d’un large sourire d’allégresse qui rassura le Parjure.

Pour une fois, il ne trouva rien à répliquer à sa petite apprentie. C’est vrai que les compliments le mettaient plutôt mal à l’aise, ça, il avait du mal à s’en défendre. Il eut donc un sourire maladroit et bredouilla rapidement :


Oh, c’est rien, pas de quoi.

Oui, d’habitude, il aurait dit des tas de choses très intelligentes comme il le faisait tout le temps, mais sur le moment, la joie d’Elyon lui avait coupé le sifflet. Elle paraissait comblée, et Tallagh ne put se défaire d’un sentiment de fierté. Puéril, égoïste, tout ce que vous voudrez, mais il était fier d’avoir redonné, au moins pour un temps, le sourire à sa petite apprentie.

Bon, heu, il faut manger, sinon ça risque de refroidir.

Bégaya-t-il avant de plonger le nez vers son assiette histoire de dissimuler son trouble. Il avait pourtant l’habitude d’offrir des cadeaux aux jumeaux ou à sa femme, mais là, c’était assez différent et il ignorait totalement comment réagir. Et tant pis s’il se retrouvait en proie aux moqueries d’Ely par la suite !
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MessageSujet: Re: soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V)   soirée dans la capitale (mon tout vilain entraîneur! V.V) Icon_minitimeDim 21 Oct - 19:23

[Désolée pour l'attente, je voulais te faire un joli post!]


Elyon remarqua que Tallagh semblait aussi peu conncentré qu'elle, soit il s'inquiétait pour elle, soit il avait un autre sujet de s'inquiéter que la santé de son apprentie (vu que Saphir faisait déjà très bien cela tout seul) ou l'apprentie en question était contagieuse. Se connaissant suffisamment, Elyon en vin à croire la troisième solution. Mais le parjure fit derechef un effort pour rester concentré et lui répondre. Ely s'en voulut un peu de laisser vagabonder aussi souvent ses pensées, Saphir lui avait déjà dit qu'être aussi distraite lui attirerait un jour des ennuis, bien sûr, dans le cas présent il s'agissait juste de la paranoïa de son dragon car il ne pouvait rien lui arriver ce soir. Du moins, rien de dangereux sur le plan physique, ce qui intéressait le dragon, plus qu le côté psychologique. Mais après tout, vu qu'Elyon ne se confiait que très peu, il avait raison de s'inquiéter de sa santé physique avant la mentale, que pouvait-il faire si elle ne lui parlait pas? Entrer dans sa conscience? La forcer? Hors de question. D'ailleurs, le dragon pensait déjà que Tallagh en était capable, il ne s'abaisserait pas aux métodes du parjure pour connaître le mutisme de sa dragonnière. Surtout qu'il avait finit par s'habituer au peu de paroles qu'Elyon pouvait parfois prononcer, alors qu'elle était parfois loquace plusieurs jours.

Pour Saphir, l'humeur de la parjure fonctionnait par vagues, avec des hauts et des bas pas de quoi s'en inquiéter. Sauf quand elle était avec Tallagh, pour le dragon, ce parjure avait une mauvaise influence. Non seulement il avait été détestable avec Elyon au début, mais en plus, il lui avait menti en omettant de lui dire qu'il était marié à une elfe. Oui, c'était pour la protéger, mais pouvait-on se fier à quelqu'un qui mentait au roi qu'il prétendait servir avec dévotion pour ses intérêts personnels? Bien sûr, Saphir allait chercher très loin de nouvelles raisons de se méfier de Tallagh, mais vu qu'à cet instant il était isolé, seul au mileiu des pierres, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour Elyon. Histoire qu'un des deux le fasse, puisqu'elle restait aussi insouciante.

Mais éloignons-nous de Saphir qui boudait dans son coin pour en revenir à Elyon et Tallagh (nettement plus intéressant!^^). L'apprentie s'aperçevait bien son mentor faisait des efforts pour maintenir la conversation, en fait, il n'avait pas arrêté d'en faire depuis le début, et cela lui faisait plaisir qu'il se soucies autant d'elle. D'un autre côté, elle était mal à l'aise qu'il se soucies autant d'ele, elle n'était pas habituée à un tel comportement. Surmontant son léger toruble, elle fit l'effort de répondre à la petit tirade de Tallagh.


-Peut-être, mais si tout le monde était autant manipulateur, alors plus personne ne le serait!^^ En tout cas, je suis contente que tu sois de mon avis sur la perfection!

Puis, elle s'efforça de dire quelque chose pour meubler la conversation, pas franchement évident. Le cadre trop calme de ce restaurant ne l'aidait pas à improviser sur quoi que ce soit. Elle regarda distraitement à gauche sans que l'inspiration lui vienne, puis ele porta son regard vers la droit, toujours sans résultat. A ce rythme-là, Tallagh aurait déjà l'âge de prendre sa retraite de parjure avant qu'elle ne trouve à relancer la conversation. Elle soupira, décidément, elle ne pouvait se résoudre à parler de sa vie avant son enrôlement dans l'Empire. Trop compliqué, de toute façon, Tallagh ne venait pas du même milieu social, cela pouvait créer une certaine gêne entre les deux de voir à quel points ils avaient du grandir différemment.

D'un autre côté, Elyon mourrait d'envie d'en savoir plus sur Tallagh. Mais en lui posant des questions, elle prenait le risque qu'il les retourne et elle savait d'ores et déjà qu'elle ne pourrait pas en dire beaucoup sur sa famille. A la fois parce qu'il s'agissait d'opposants à l'Empire, enfin, anciens opposant et surtout parce qu'elle voulait éviter d'éveiller des souvenirs torp douloureux et de fondre en larmes. Elle soupira, as facile de parler avec son entraîneur, elle voulait abattre cette barrière de mutisme qui les séparait, tout en sahcant que ce serait dangereux si elle devait plus tard trahir l'Empire. Comme elle envisageait de le faire.

La parjure ne s'acharna pas à trouver un nouveau sujet de conversation, ele dut s'en remettre à Tallagh qui répondait à sa question sur l'épée. C'est vrai qu'elle avait oublié cette question (mémoire de poisson rouge, quand tu nous tiens...) et Tallagh lui donnait une réponse. Décidément, elle pouvait se fier au parjure pour ce qui était de remeubler une conversation.


-Très joli nom, quasiment imprononçable, mais ça sonne rudement bien!
En tout cas beaucoup de chance d'avoir cette épée, la lame porte relativement peu d'éraflures et vu comme tu t'en ai servi ce matin, c'est qu'elle est d'excellente qualité! Le pommeau a certainement été adapté à la taille de ta main, pourtant, on peut aperçevoir qu'il a été conçu pour une poigne d'adulte, je suppose donc qu'il a toujours été à la taille de ta main. Et devrait continuer de l'être jusqu'à ce que l'oeuf dont tu parles décide que tu as manipulé trop longtemps une épée et te force à te contenter de pourfendre des biscottes pour vieillard dragonnier!^^


Elyon fut toute guillerette d'avoir taquiné Tallagh, il était assez de surprenant de voir comme ce genre de chamailleries pouvait lui remonter le moral. On ne pouvait pas dire que cela collait avec l'image des parjures, nobles, fiers, majestueux sur le dos de leurs puissantes montures... qui boudaient parmi les cailloux (non, je ne vise pas du tout Saphir, xd). La jeune fille attendit que leur commande soit posée sur la table pour se remettre à parler.

-Le pommeau porte une très jolie jocaste! La personne qui l'as faite à dû passer un temps fou à graver les armoiries de ta famille! Surtout qu'elle ne s'est même pas abîmée! Quand j'étais plus petite, je faisait quelques jocastes sur les commandes que mon père réalisiat, comme ça il gagnait du temps dans ses délais de livraison et à vue de nez, la jocaste sur le pommeau de ton épée à du prendre... une vingaine d'heures de travail! Si tu retrouves le forgeron qui a fait ton épée, félicite-le!

Elyon ayant toruvé son cadeau magnifique, elle décida de ne pas perdre une seconde pour essayer les boucles d'oreilles, oui, c'était un peu impoli, mais au moins Tallagh verrait que son cadeau lui avait plus. Elle saisit délicatement une boucle d'oreille puis sans avoir besoin de miroir elle réussit à l'accrocher à son oreille, car elle retrouva instinctivement le trou dans son oreille (ne me demandez pas comment on perçait les oreilles à l'époque, je n'ai aucune envie de le savoir). Avec autant d'empressement, elle attacha la seconde boucle d'oreille, puis elle lança un grand sourire ravi à Tallagh.


-Encore merci, elles sont magnifiques!

Tallagh parût gênée de cet overdose de compliments, intriguée, Elyon fronça les sourcils. Quoi? Il n'était pas habituée à ce qu'on le complimente? Alors il ne fallait pas fanfaronner! :p D'ailleurs, il venait de lui donner l'occasion de le titiller.

-Oh, tu n'es pas habitué aux compliments!^^ C'est trop mignon! Je sais, pour t'aider à enlever cette teinte rouge de ta figure dès que je te parles, je vais te faire des compliments plus souvent, et de préférence en lieu public. Comme ça, tu arrêteras d'illuminer la salle de ta jolie teinte vermeille!

Même s'il ne rougissait pas, Elyon ne pouvait s'empêcher de tenter de le lui faire croire. Puis, elle n'eût pas le courage de commencer à le taquiner. Il suivit son conseil et goûta la tourte, excellente. La parjure n'avait pas le souvenir d'en avoir mangés d'aussi onnes, certainement parce qu'elle ne se souvenait plus de la cuisine de sa mère, pourtant, elle gardait le souvenir des quelques recettes qu'elle lui avait apprises. C'était quand même bizzare, la mémoire.

-Tu as raison, la tourte est excellente! On voit que tu connais les bonnes adresses d'Urû'baen! La prochaine fois, c'est moi qui te ferais découvrir un restaurant!

[Tiens, je crois que ma mini-parjure n'as jamais autant parlé!^^]
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