Qui es-tu? [PV Elyon]

Dras Leona la fière se dressait dans la nuit. Sous le ciel étoilé, elle rendait aux étoiles impassibles leurs regards. La lune brillait haut, demi cercle argenté défiant la terre. Les bâtiments découpaient leurs silhouettes sur le ciel d’un bleu presque noir, d’un bleue sombre et profond. Seuls le pâle halo de l’astre de la nuit permettait aux passants humains, de moins en moins nombreux, de voir leurs chemins. Un vent fort soufflait dans les ruelles, effaçant les flammes des torches et des bougies.

Fricai, lui, n’avait aucun besoin de cette lumière aveuglante : ses yeux de chats garous, deux ronds jaunes et curieux perçants la nuit, lui permettaient d’y voir aussi clair qu’en plein jour. Sa silhouette fine et agile au poiles crasseux, collés contre ses maigres flancs, se fondait dans l’obscurité des maisons éteintes. Les dernières personnes rentrèrent chez elle, claquant la porte, puis le silence revint, fondant sur la ville comme un aigle sur sa proie. Le chat garous était assis dans un coin mort d’une ruelle humide. Sa queue se tordait dans tout les sens, tel un serpent torturé, mais son regard restait aussi impassible que les étoiles. Sa respiration était calme. Il était sur de lui.

Son voyage clandestin d’Aberon à Dras Leona c’était déroulé sans encombres. Un vieux bougre voulant vendre du blé était passé en charrette, tiré par deux boueux a moitiés morts de faim et Fricai avait profité de l’occasion. C’est que ses allés retours devenaient douloureux pour ses pattes. Il était descendu à son premier arrêt pour rejoindre la ville près du lac. Il ronronnait de plaisir d’être a nouveau sur le territoire de l’Empire… L’espion pensa à Tallagh. Désormais, il était à son service. Surveillé, sans confiance, mais il avait quand même réussit une part de son plan. Le chat bondit sur ses pattes. Il avait crut entendre un bruit de pas. Il plissa les yeux et bondit furtivement sur le rebord d’une fenêtre.

J'aime beaucoup ta description de la ville!

Les rues de Dras-Léona, toujours plus sombres que celles de la capitale offraient à Elyon leur spectacle mélancolique. Seul résidait le problème de la lumière. La dragonnière de Saphir fut obligée de marcher plus lentement que d'habitude, mais toujours aussi furtivement que d'ordinaire. Elyon détestait se faire remarquer et à une pareille, elle n'en avait pas la moindre envie. Il était rare qu'elle sorte à des heures pareilles, bien qu'elle n'ait pas eu à s'entraîner le lendemain. Tallagh semblait ces derniers temps prit par ses responsabilités. Elle ne s'offusquait pas de cette absebnce d'entraînement, surtout qu'elle se demandait encore comment le parjure pouvait trouver le temps de s'occuper de ses responsabilités d'entraîneur, remplir son rôle de parjure en chef, voir sa femme, et accessoirement, recruter de nouvelles recrues. Quoiqu'il n'ait pas recruté grand monde ces derniers temps.

Elyon put presser indistinctement le pas, les rues se faisaient plus larges, elle craignait moins de se prendre les pieds dans quelque chose si elles étaient fréquentées la journée, au moins pourrait-elle passer tranquillement. Levant les yeux vers le pâle halo bleuté de la lune, Elyon se surprit à laisser la mélancolie l'envahir. Mais elle chassa les dernières pensées qui la ramenaient à son frère pour admirer le ballet des étoiles et de la Lune. Projetant sa lumière blafarde au moins au milieu de ce voile étoilé, la lune perçait le noir en laissant au silence la place qui lui était due. Car rien ne semblait troubler le calme de ses ruelles, ni les jeux du vent, ni les passants désormais chez eux, ni Elyon présence quasi-spectrale de ces lieux sereins.

Pourtant, la jeune fille crut déceler une présence, s'arrêtant sans presque aucun bruit, elle tendit l'oreille dans l'espoir de deviner à qui elle avait à faire. Malheuresement, elle n'entendit rien. Repoussant l'idée de prendre de l'énergie dans les êtres vivants autour pour entendre une protestation, mais elle décida de ne pas prêter attention aux caprices de son imagination. Ce n'était pas le moment de guetter des fantômes, elle pouvait s'offrir une ballade en ville sans qu'on ne vienne la déranger. Mais curieusement, l'heure tardive et l'absence de passant ne lui procuraient pas cette impression de solitude qu'elle guettait. On n'était jamais aussi seul que dans la foule, mais il y avait autre chose. Elle avait imperceptiblement l'impression de ne pas être seule.

Elle hésita à se remettre en route, quelque chose lui intimait de rester ici à attendre, mais attendre quoi? Si quelque chose était présent dans cette rue et non terré dans une maison, qu'y pouvait elle? La rue était à tout le monde et si un voleur ou un assassin essayait de s'en prendre à elle, elle ferait usage de son épée ou prendrait la fuite par les toits. Finalement, elle ne put se résoudre à marcher. Il y avait quelque chose, elle commençait à ne plus en douter. Pourtant, elle se remit en marche mais elle ne herrait pas sans but. Elle venait de remarquer une masse dans un coin mort.

Peut-être qu'elle n'avait pas été épiée, ou suivie, mais son intuition l'avait conduite jusqu'à cette chose. Et Elyon ne doutait pas qu'elle était vivante, malgré sa forme étrange, mais elle n'avait que très peu de lumière pour savoir ce dont il s'agissait. Moins grande qu'un adulte, plus volumineuse qu'un rongeur, cette masse aux proportions incertaines éveillait sa curiosité. Instinctivement, elle se demanda si elle était douée de conscience, et comprenait l'Alagaësien courant. Ne voyant qu'un moyen de le vérifier, elle s'y employa.

-Qui est-tu? questionna-t'elle à voix basse.

Fricai Andlat, perché sur son rebord, scrutait la sombre ruelle. Scrutait la nuit. Ses yeux jaunes, immobiles étaient impassibles. Son poil noir se fondait parfaitement avec l'ombre qui l'entourait. Les bruits de pas se rapprochaient. Il ne fit pas un bruit. Quand elle tourna dans le coin et qu'elle le fixa longuement, il ne bougea pas. Son regard, posé sur Elyon, la détailla discrètement. Mince, agile, aux membres forts. Ce devait être une guerrière. Son instinct de chat garou lui souffla une réponse. C'était peut-être une dragonnière. Elle le salua. Il émit un miaulement amusé et se leva avec agilité. Elle parlait aux chats, ou elle ne le voyait pas bien?

Le félin décida de lui répondre. Par la pensée évidemment. Son regard jaune toujours posé sur elle:

*Je suis un chat garou.*

Il sauta de la fenêtre et se rassit devant elle. Ses yeux jaunes ne l'ayant pas quitté. Fricai huma l'air et son poil se hérissa doucement. Un vent violent c'était engouffré dans la ruelle. La lune brillait de moins en moins fort. Sa lumière blafarde diminuée. Elle déclinait derrière un bâtiment dominant la ville. Seul les étoiles restèrent, observant la scène... Le chat noir laissa le silence avant de reprendre d’un ton neutre.

*Et toi, qui es-tu?*

Le vent était glacial mais il ne frémit pas. Trop concentré sur cette jeune fille à l’allure de combattante. Elle n’était pas comme les autres, il le sentait au plus profond de lui. Son instinct de chat garou le lui soufflait.

Elyon fut assez étonnée que la forme, la chose tapie dans son coin lui accorde un miaulement en guise de première réponse. La parjure se dit qu'elle s'était peut-être trompée et que ce n'était qu'un félin, banal et sans la moindre once d'intérêt. Pourtant, quelque chose la retint. Le fait que le félin lui répondes plus précisément. Deux yeux ocres se posèrent sur elle avant de lui parler mentalement. Dans le gene, on n'avait rarement vu plus étrange.

D'abord, parce que les yeux ocres appartenaient à un chat qui parlait mentalement, et dans un bonne Alagaësien courant, quoique quasiment exclusivement mono-syllabique. Elyon attendit que le chat se poste devant elle après avoir fini de parler, car bien évidemment, elle la sentait venir, je veux dire, cette question fatidique qui devait arriver. Je veux bien entendu parler du sempiternel "qui est-tu?"

Et cette question arriva. La parjure hésita sur la réponse à formuler. Une des nouvelles parjures, une dragonnière, une ex-rebelle. Quoique non, il valait mieux oublier la dernière réponse pour l'instant. APrès quelques secondes, Elyon se décida à répondre.

-Une parjure.

C'était encore ce qu'elle avait de mieux à dire. Du moins, pour l'instant, mais elle se repencherait sur la question quand elle quitterait l'Empire, après avoir tué un de ses collègues. Elyon vit lentement la lumière décroître, comme si elle n'avait pas assez mal vu son chat-garou d'interlocuteur, enfin, il ne faisait pas froid.
Mais elle avait tort de penser cela, car àç ce moment, une bourrasque d'air glacé vint à souffler. Heuresement, la parjure était habillé assez chaudement, enfin, d'un haut à manches longues. Observant le long silence qui s'installait, Elyon se décida à donner des précisions au chat-garou.

-Et je m'apelles Elyon. Maintenant, me ferais-tu l'honneur de me dire ton nom?

Elle avait bien entendu lancé cette phrase d'un air légèrement sarcastique, pour êytre honnête, elle n'aimait pas que l'on en saches trop sur elle si ce n'était pas réciproque. Elle attendit une réponse du chat, bras croisés, épée à portée de main, bien entendu. Ces temps-ci, Elyon était plus nerveuse, l'Empire, sa trahison future, tout ca lui pesait sur la conscience et lui donnait des soucis.

Fricai la fixa longuement, immobile, impassible. Son esprit voguait au clair de lune. Ou plutôt, sous le regard des millions d’étoiles qui dansaient au-dessus de lui. La lune, jusque là cachée derrière un bâtiment surplombant la ville, passa son chemin. Son pâle halo éclaira de nouveau la ruelle. Faiblement, sert, mais assez pour que la jeune parjure voitle chat noir qui n’était plus dans l’ombre. Son poil mi-long et crasseux, collé contre ses flancs maigres apparut, suivit de son regard doré, illuminé a présent par l’astre de la nuit. Il plissa légèrement les yeux aux réponses d’Elyon.

Une parjure. Elle n’avait as peur de le dire, confiante. Et si le chat garou s’avérait être du coté opposé ? Allié des Vardens. Tss-tss…. Fricai sentait dans sa voix qu’elle était sincère et qu’elle disait la vérité. Bien que, pas toute la vérité. Elle lui cachait des choses. Tant mieux. Elle était au moins un peu prudente… Le chat noir se dressa fièrement et s’adressa à elle d’un ton mielleux :

*Et bien, jeune parjure, mon nom est Fricai Andlat. Je crois que tu va reconnaître dans ses paroles la mélodie de l’ancien langage. Et que tu sais se que cela signifie.*

Il marqua une pose, ses iris doré toujours sur la parjure.

*Ne t’inquiète pas, je suis de l’Empire…*

Le chat noir hésitât un instant. S’il disait qu’il était au service de Tallagh, elle risquait de le rapporter à Galbatorix, qui n’était pas au courant. Il opta pour la méfiance :

*Connais-tu Tallagh ?*

Son ton était devenu douteux, curieux. Si elle était plus de son coté que de celui de Galbatorix, elle pourrait garder le secret… Quoique que… C’était effectivement un secret ! Il décida de dire la moitié de la vérité, comme elle l’avait fais, si elle se montrait digne de confiance.

Elyon eut la chance d'apercevoir brièvement le chat noir lorsque la lune, jouant toujours au chat et à la souris avec les étoiles daigne éclairer le véritable félin. Le chat noir avait un poil luisant, étrangement crasseux d'ailleurs. Mais la jeune fille aux cheveux noirs se moquait bien de l'hygiène de cet étrange animal, ses yeux dorés lui faisaient penser à autre chose. Car le regard d'ocre du félin était on ne peut plus troublant, ces pupilles d'or semblaient lire en la personne qu'elles fixaient, ce qui était très pénible pour la personne en question. En l'occurence Elyon. Elle reporta son attention sur autre afin de s'assurer si ce chat était ou non dangereux. Aparemment non, trop maigre, les flancs maigres...ce chat ne respirait pas la santé, c'était évident. La dragonnière de Saphir se détendit un peu.

Si elle se faisait attaquer par ce cahut, ce qui était peu probable, elle aurait sans doute le dessus, au pire, elle appellerait Saphir. Mais à vrai dire, elle n'avait pas tellement envie de contacter son dragon. Après tout, elle pouvait se débrouiller seule! Surtout contre un petit minou de rien du tout! Mais bien sûr, la jeune fille n'aurait pas été dire ça au chat, elle aimait bien les félins et d'ailleurs, son intuition féminine (je me demande parfois si ça existes vraiment) lui indiquait que ce chat n'était pas comme les autres, peut-être parce qu'il savait parler. Il vallai mieux être diplomate, au moins jusqu'à ce qu'elle soit sûre de pouvoir lui faire confiance ou qu'il ne soit pas une menace. Car Elyon n'était pas sans savoir qu'il existait d'autres moyens pour détruire quelqu'un que physiquement. Ce chat pouvait être un marionnettiste à Impériaux.

-Enchantée, Fricai Andlat. J'ignorais que les chat-garous portaient des noms de champignons. Quoique que le venin te va très bien.

Bien sûr elle connaissait ce nom. Fricai Andlat, le nom d'un champignon vénémeux, ami de la mort. Donc, un champignon mortel, dans le même genre que l'amanite tue-mouche, mais un peu plus pompeux. Il est vrai que parler de mouches dans son nom n'est pas très folklorique, en tout cas, ça n'inspire pas autant la crainte. Mais Elyon n'avait pas peur de Fricai, pour l'instant, elle était Parjure, elle n'avait pas grand-chose à craindre.

Fricai lui confirma qu'il était de l'Empire, au fond d'elle, elle n'en avait pas douté. Comment une créature si sombre aurait elle pu appartenir à autre chose qu'aux ténèbres de Galbatorix? Tout en Fricai Andlat dévoilait trs bien le jeu d'ombre et lumière que jouait le chat, il était de l'Empire, c'était flagrant. Mais Elyon se demanda si elle l'aurait tout de suite remarqué sans l'obscurité ambiante. Le chat décida ensuite d'aborder un autre sujet, connaissait-elle Tallagh? Elyon ne sut d'abord que répondre. Il était hors de question qu'elle attire des ennuis à Tallagh. D'un autre côté, elle mourrait d'envie de répondre à ce chat et lui demander pourquoi il posait cette question. Quelle était la motivation de ce félin? Biens sûr, en temps que parjure elle le connaissait, mais elle se doutait que le chat voulait savoir si c'était personnel ou non. Elyon commençait à se demander pourquoi ce chat posait cette question, voulait-il la tester?

-Tout dépend de ce que tu lui veut.

Il était hors de question qu'elle lui révèles quoi que ce soit sur Tallagh si elle n'était pas sûre de son honnêteté, ce qui quand on est une rebelle infiltré chez les impériaux est ironique. Mais depuis qu'elle savait que Tallagh était marié, elle avait vu le parjure sous un autre jour, et elle n'avait pas envie que Louve finisse par être informée du décès de son cher et tendre parce que l'une de ses recues aurait trop parlé. Déjà qu'elle n'était sûrement pas au courant des activités de son ennemi de mari...

Fricai sentit que la parjure se détendait un peu, comme si elle se rendait à l’évidence : le chat garou, trop sauvage, ne pourrait pas lui faire de mal. Et elle avait raison : comme c’était effectivement une dragonnière, un dragon ne ferait qu’un bouchée du félin s’il était un minimum âgé. Le chat eu un sourire amusé aux paroles de la jeune fille. Oui, elle savait très bien se que son nom signifiait. Elle savait alors sûrement utiliser la magie. Très bien. Un atout pour l’Empire. Alors pourquoi son instinct ne lui faisait pas totalement confiance ? Elle n’était pas digne de cela ? Le chat noir bougea légèrement, nerveux, son regard toujours posé sur Elyon.

Celle-ci, a sa question sur Tallagh, sembla méfiante et Fricai ne s’en étonna pas. Il chercha seulement un moyen de répondre à sa question de façon le plus naturel possible tout en lui faisant comprendre se qu’il cherchait a savoir.

*C’est mon maître, tu n’as pas a craindre qu’il t’en veuille de m’avoir parlé…*

Le chat garou regarda le ciel un instant, quittant enfin la parjure du regard. Il fixa longuement les étoiles qui brillaient dans la nuit. Parsemant le ciel de leurs étincelles dorées. Et la Lune. Illuminant l’au-delà. Tel un disque argenté qui diffusait son faible halo sur la Terre entière. Le ciel, la nuit, avait toujours inspiré à Fricai un bonheur immense. Comme ci de le voir donnait un sens a sa vie. Il se perdit un instant la haut et son regard jaune revint sur Elyon, comme s’il ne l’avait jamais quitté.

*Alors ? Tu le connais n’ai-ce pas ?*

Il se leva en silence, souple et invisible dans l’ombre. Son poil noir scintilla un instant avant de se fondre a nouveau dans l’obscurité. Il eu un long bâillement découvrant ses crocs blancs étincelants. Le vent caressa son dos. Il émit un ronronnement rauque et se tu, les yeux a demi fermés. Soudain, une sensation étrange mais familière s’empara de lui. C’était Elle. Elle cachait quelque chose de plus important qu’elle ne semblait le dire. Le chat garou frissonna et revint à ses cotés.

*As-tu entendus parler de l’œuf ?*

Généralement, les gens sentent toujours si on ne leur fait pas confiance. Et Elyon avait le sentiment que ce chat, gaoru ou pas, ne lui faisait pas confiance. Ceci-dit, elle pouvait simplement souffrir de paranoïa chronique, c'était d'ailleurs une hypothèse qu'elle ne négligeait pas. Cependant, elle continuait d'avoir l'impression que le félin ne lui faisait pas confiance, d'accord, il avait totalement raison puisqu'elle n'était pas totalement une parjure, du moins dans sa petite tête (à Ely, il n'y a qu'avec elle que je soit méchante, enfin, hormis Tallagh mais c'est un cas à part).

Mis à part cela, il y avait aussi le fait qu'elle ne fasse pas confiance au félin. Peut-être le ressentait-il. Elyon ne put se poser des questions plus longtemps, le chat venait de lui fournir une réponse. Quoi? Tallagh était son maître? Dans ce cas, ils en étaient tous les deux au même point, mais pourquoi Tallagh n'avait il jamais parlé de ce chat? C'était iréel. D'un autre côté, le parjure lui avait bien chacé Zéphril. Enfin, là, il n'était pas question de motifs personnels! Il s'agissait de l'Empire, et puis, elle avait bien le droit de savoir que d'autres personnes qu'elle supportaient le même tyran (je parles de Tallagh, pas de Galby).

-Ton maître? Ca c'est de la coïncidence! Je suis l'élève de Tallagh!

Elyon s'efforçait d'être bonne humeur. Mais le spectacle de la lune et les étoiles la rendait nostalgique. Elle repensait à Alex, tous les deux, assis ou plutôt perchés sur le toit de l'atelier de leur père, à regarder les étoiles. Elle avait l'impression d'entendre de nouveau la voix de son frère lui montrer les constellations. La grande ourse et toutes ces constellations dont elle n'avait jamais compris le nom... Elle remarqua que Fricai aussi était nostalgique. Pourtant, il avait l'air heureux. C'était assez étrange, mais temps qu'il regardait les étoiles, il ne la lorgnait pas de regard jaune terriblement troublant. Il aurait quand même pu avoir le pupilles d'une autre couleur!

En tout cas, le félin se retourna vers elle, la toisant encore de ce regard ocre dont il était si difficile de se détacher. Elyon se doutait que son regard était attiré comme un papillon par la lumière (non, je ne suis pas influencée par mes lectures! xd) pour peu, il y aurait eu ce bruit désagréable du papillon qui se cogne à une protection de verre qui entoure la lumière et qu'il n'avait pas vu. Apirée par ce regard, Elyon fixa le chat, un peu gênée malgré elle. Avec les chat-garous, on ne pouvait s'attendre à rien, sauf au pire!

Et le pire arriva. Fricai lui parla de l'oeuf. L'oeuf de dragon, cet oeuf que tout le monde cherchait et sur lequel elle avait obtenu des informations (Judith, j'anticipes un peu) que personne hormis Saphir ne connaissait. Même Tallagh n'était pas au courant, c'était dire! Elle ne voulait que personne pour l'instant, ni le roi ni les rebelles n'ai une chance de s'emparer de l'oeuf. SOn dragonnier devait rester nuetre, et non être poussé vers un camp, après, il pourrait toujours choisir. Elyon ne l'influencerait pas, déjà, si elle arrivait à mettre la main sur l'oeuf et son prorpiétaire, ce serait un excellent début. Peut-être pourrait-elle un peu l'aider dans son devoir de dragonnier. Ou dragonnière d'ailleurs, car beaucoup de femmes avaient un dragon, enfin, une bonne moitié sur la population des dragonniers. Prenons un exemple flagrant : Louve et Tallagh, tous deux dagonniers étaient le parfait exemple de la mixité dragonnière.

Mais revenons à nos mountons. Si l'on pas appeller mouton un chat noir. Bon, disons un mouton noir! Bref, revenons à nos moutons noirs. Fricai Andlat, un chat un peu trop inquisiteur et son interlocutrice préférée (xd).
Elyon ne répondrait pas à ce chat-garou, du moins pas facilement. Aussitôt, elle se mit sur la défensive. Il pourrait tenter de la pousser dans ses derniers retranchements, mais elle ne lui livreait pas la moindre information sur l'oeuf. Du moins, pas la moindre information véridique. Pour commencer, elle allait mentir, ensuite elle allait ajuster son mensonge, comme elle savait si bien le faire. Sauf quand il s'agissait de Tallagh. Elle ne pouvait mentir au parjure tant il lui rapellait son frère, et tant elle s'était sentie coupable la dernière fois qu'il avait compris ses petits mensonges.

-Si l'on veut. Pas grand-chose en tout cas. Et pas assez à mon goût.

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