Jdr-Eragon
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 Journal de Tallagh

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Tallagh
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MessageSujet: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeSam 23 Déc - 2:59

[avant tout, je voudrais préciser que c'est une idée qui m'ai venu comme cela, si ce n'est pas bien je l'effacerais, mais peut-etre cela aidera-t-il à mieux cerner mon personnage.
Et puis je m'ennuyais! XD]

Un petit cahier, couvert d’une écriture enfantine mais soigné, tel est le journal de Tallagh.
En voici quelques pages…



Cher petit carnet.
Bonjour, je m’appelle Tallagh, et je viens d’avoir 14 ans.
Je t’écris pour te raconter : aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Tu m’as été offert par mon père, un beau carnet de voyage, m’a-t-il dit. Mais quel voyage ? Je ne suis jamais sorti de la ville, et encore moins seul. Mais mieux vaut commencer par le commencement : Mère dit toujours que je m’éparpille, et c’est sans doute vrai, même si je ne lui avouerai jamais.

Je m’appelle Tallagh, mais ça tu le sais déjà. Pourquoi Tallagh ? C’est le nom que mes parents m’ont choisi à la naissance, en souvenir de mon arrière arrière arrière arrière arrière grand père. C’est un nom d’homme, m’a expliqué Père la dernière fois que je lui ai demandé. Voici ce qu’il m’a raconté :

« Autrefois, il y a bien longtemps, alors que les Dragons peuplaient encore cette Terre et que les elfes et les humains étaient des alliés et des amis, vivait un jeune garçon du nom de Tallagh. Passionné d’aventures et de mystères, il courrait sans cesse par monts et par vaux, cherchant à tout voir et tout connaître. En ce temps heureux, les Dragons peuplaient encore la Terre, et chacun pouvait les rencontrer et devenir leur ami.
Au cours de ses nombreuses escapades, le jeune Tallagh se lia d’amitié avec une Dragonne, une immense créature de couleur verte, si grande que même ton imagination ne peut le concevoir. Son nom fut oublié par les hommes, mais en ce temps-là, l’enfant et la dragonne devinrent amis. Tous deux passaient énormément de temps ensemble, et il était rare d’en voir un sans voir l’autre.
Les années passèrent, Tallagh grandit et devint un beau jeune homme. Il avait l’âge de fonder une famille et de trouver un métier, mais peu lui importait : il voulait seulement passer du temps avec son amie la Dragonne. Un jour, le Roi de ce temps lui proposa d’entrer à son service, afin de protéger le Royaume de tous les mécréants qui peuplaient le pays.
Tallagh accepta, et, avec l’aide de la Dragonne, parvint à repousser les ennemis du Royaume hors des frontières. Mais il passait trop de temps à cette rude tâche, s’usant la santé. La Dragonne était déjà vieille lors de sa rencontre avec Tallagh, et les années qui passaient se faisaient plus durement sentir.
Un beau jour, la Dragonne sentit que son heure était arrivée : elle convoqua Tallagh, lui promettant de garder secret tout ce qu’elle lui confierait. Nul ne sait ce qu’elle lui dit, mais deux choses ressortirent de la conversation : un œuf couleur d’or et une épée magique, conçue par les elfes, dont la pointe reste effilée même si l’on ne s’en sert pas pendant mille ans. Ces trésors comblèrent le jeune homme, mais la mort de sa Dragonne le désespéra.

Sa vie se transforma en une éternelle succession de jours et de nuits, monotones et sans espoir. Le pauvre Tallagh attendait seulement la mort, lorsqu’un jour, s’arrêtant prêt d’une rivière, il découvrit une jeune femme, entourée d’une bande de brigands. Fidèle à son grand courage et à son souhait de protéger les faibles, il attaqua seul la troupe, qui finit par succomber devant sa fureur.
Tallagh découvrit l’amour dans les yeux de la jeune femme, ils se marièrent et fondèrent une famille. Le jeune homme vieillit, et devint bientôt si vieux que lui aussi, il sentit venir son heure. Il convoqua alors ses fils, tous de solides gaillards, et leur fit promettre de garder l’œuf et l’épée comme un trésor, de ne jamais les vendre ou les donner. Les fils jurèrent, et firent jurer leurs propres fils, qui firent jurer les leurs.
Depuis ce temps, l’œuf et l’épée sont en notre possession. Ils sont montrés à chaque enfant de la famille qui atteint l’âge de 16 ans, dans l’espoir de voir un jour l’œuf s’ouvrir et la dynastie des Dragons renaître."

C’est une jolie histoire, un conte destiné aux enfants de la famille, et j’ignore pourquoi je te le retranscris. Peut-être pour m’en souvenir.
Cher carnet, il est tard, et je dois souffler ma bougie, sinon je me ferais gronder.
Je te dis donc adieu et à demain.

Tallagh.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeDim 24 Déc - 3:38

[Alors... pour répondre aux questions : la dragonne est morte parce qu'elle était vieille. C'est dommage, mais c'est comme ça
Et Katrina, deux secondes : lis la suite et tu verras quand j'ai adhéré au fan-club lol]

L’écriture est plus âgé, plus mature : deux ans ont passé. Tallagh a grandi, il a ouvert les yeux sur le monde de la politique, des conflits et des complots.
Son entraînement de Dragonnier se poursuit, même si personne ne sait si l’œuf s’ouvrira pour lui.



Cher petit carnet

J’ai décidé de n’écrire ici que pour les choses importantes, et hier, il s’est passé quelque chose d’important. Mes parents étaient sortis dîner ; ils le font bien souvent. J’étais couché à leur retour, mais je me suis réveillé en sentant que quelque chose allait de travers, et ça n’avait pas loupé. Mes parents se disputaient. A propos de quoi ? De moi.

Je dois te l’avouer, j’ai été effrayé. Cela fait bizarre de voir ses parents, ceux qui sont censés t’aimer et te protéger, se déchirer à cause de toi. Père reprochait de nombreuses choses à Mère, et celle-ci lui en reprochait une seule : le fait de ne pas savoir ouvrir les yeux. Ouvrir les yeux sur quoi ? Et quel est le rapport avec moi ?

A dire vrai, je n’ai pas tout compris. Mère parlait du Roi Galbatorix, reprochant à Père de ne pas faire ce que tout homme censé devait faire : se plier à la volonté du Roi. Et pour cela, il fallait m’envoyer, moi, à la Cour de Galbatorix. J’ignore si je l’ai déjà raconté, mais je suis fils unique. Pourquoi Mère voulait-elle que son fils unique parte ?

C’est Père qui me l’as expliqué, quand je lui ai posé la question le lendemain matin. Il a dit des propos qu’il m’a fait promettre de ne jamais répéter. Je suis un homme de parole, et j’ai juré. Mais c’était des choses affreuses, et ce que j’ai entendu sur le Roi cette nuit là suffirait à faire exécuter mon Père sur le champ. Il m’a expliqué la politique du Roi, sa façon de gouverner et surtout, sa supposée folie. Je n’ai rien dit, le laissant continuer jusqu’à la fin, mais je sais qu’il a tort. Je connais Galbatorix, je lui ai parlé, une fois.
C’est un grand homme, qui se bat pour le peuple et ce qu’il croit juste. Son histoire avec les Dragonniers est un tissu de mensonges : le Galbatorix que j’ai rencontré ne peut pas être cet homme qui as fait tant de mal, aux hommes et aux Dragons. Il m’a parlé des Parjures, de son combat pour défaire les dragonniers obsédés par le pouvoir, et surtout du fait que tout le monde s’est détourné de lui lorsqu’il a eu la preuve que son combat était le bon. Un homme si vertueux peut-il trahir son pays ? Non, je ne crois pas.

Lorsqu’il eut terminé, je lui ai répondu, exposant ce que le Roi m’avait dit, démontant une à une ses insinuations mensongères. C’est un sentiment affreux que de voir son propre père devenir un traître devant ses yeux. Non, je ne l’ai pas dénoncé, même si parfois, je me demande si j’aurais du.

Lorsque nous avons fini de parler, j’ai eu la sensation d’avoir perdu mon père… et curieusement, cela ne m’a fait ni chaud ni froid. Seul comptait l’Empire et sa protection. Sinon, pourquoi m’avait-on formé, durant toutes ces années ?

Cela faisait bien longtemps que je ne t’avais pas écrit, petit carnet. Demain, j’ai 16 ans. Après mon anniversaire, je partirais m’engager dans l’armée du Roi, pour combattre tous ces traîtres qui se disent rebelles. J’ai reçu un bon entraînement, et je sais que je serai utile dans l’armée.
Père ne veut rien entendre à cela : il me juge trop jeune, trop arrogant et immature pour comprendre. Mais je n’ai pas besoin de comprendre : je sais.

Petit carnet, je dois me préparer : je n’adresse plus la parole à Père, mais ma fête d’anniversaire se prépare. Tu te souviens de mon histoire ? Demain, me seront présenté les cadeaux laissés par Tallagh le dragonnier. Mais quoi qu’il se passe, rien ne m’empêchera d’aller au bout de mes désirs : combattre au côté du Roi Galbatorix.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeJeu 28 Déc - 20:01

[Tin nin nin... la suite lol]

Petit carnet

Les quelques mots que je vais écrire ici sembleront au mieux à un rêve, au pire aux divagations d’un jeune homme complètement soul. Mais tu peux me croire, je ne mens pas… même si parfois, j’aurais bien aimé.

Tout d’abord, je vais commencer par le début : ma fête. C’était splendide, comme d’habitude. 16 ans, l’âge d’être un homme, et malgré mon départ proche, Mère n’a pas lésiné sur les moyens. J’ai reçu des tas de cadeaux, pour la plupart futiles et stupides.
Il y avait des amis, des proches : mon oncle et mon père étaient absent, et pour cause, mais je t’expliquerais plus tard.
La fête a duré deux jours : le premier consacré à la famille, le second aux amis. J’y est rencontrée une fille magnifique, Erika, fille cadette d’un Duc quelconque. Nous avons sympathisé, et même plus. Mais comme je lui ai dit, je ne me cherche pas un avenir : il est déjà tout tracé, et je sais ce que je veux. Je soupçonne d’ailleurs Mère d’avoir invité cette fille, sachant quels sont mes goûts en matière de demoiselle. Si c’est le cas, j’imagine qu’elle a dû être bien déçue !
Mais j’ai passé une nuit merveilleuse, et au matin, nous nous sommes quittés. Bons amis ? Plutôt bonnes connaissances : je ne veux rien avoir à faire avec une jouvencelle plus intéressée par ses robes que par la politique !

Père m’avait demandé de me rendre dans la campagne d’Ûru’baen au matin : j’ai emprunté une monture et je suis parti au triple galop. Arrivé là-haut, j’ai suivi Père et mon oncle dans une petite caverne à flanc de montagne, pour découvrir mon héritage.
Tu parles ! En guise de trésor, j’ai découvert de la vaisselle sale, un gros caillou et d’innombrables babioles. Le seul intérêt de cette collection soi-disant ancestrale est une épée, un joyau d’orfèvrerie. Une magnifique garde en argent, et une lame si étincelle qu’elle pourrait rendre aveugle quiconque la regarde de trop près. De fines rayures vertes couvrent sa surface, chacune semblant pulser d’une vie propre.
C’est une ancienne arme, construite selon mon père par des forgerons elfes selon la couleur de la dragonne de Tallagh, mon ancêtre. Argent et jade, une alliance extraordinaire de beauté ; je pourrais en parler pendant des heures.

Lorsque j’ai touché cette lame, je ne saurais décrire ce que j’ai ressenti : un mélange de pouvoir et de puissance, si fort que cette lame semblait me pousser vers mon destin. Je sentais que ma destinée était liée à cette lame d’exception, une destinée qui me permettrait d’accomplir tous mes rêves, même les plus fous. A travers la garde de l’épée, je sentais mon propre sang battre d’une puissance que j’ignorais jusqu’alors. Mais là vient le plus extraordinaire. Père m’a présenté le caillou, et c’est là que j’ai remarqué qu’il était marbré lui aussi de jade. Une pierre précieuse ? Ou alors quelque chose de plus précieux encore ?

En vérité, à l’instant où je le touchais, la pierre sembla elle aussi animée d’une vie propre. Je la sentais vibrer à travers ma paume, me communiquant son énergie… quand soudain, la pierre se fissura.
Un peu décontenancé, j’ai levé mes yeux vers Père et oncle… qui s’étaient éloignés de moi. Etait-je devenu une sorte de pestiféré ? Comme si elle pouvait m’apporter une réponse, je posais mes yeux sur la pierre, et soudain je compris : cette chose n’était pas plus une pierre que moi j’étais destiné à être paysan. C’était un œuf, d’une espèce peut-être encore plus merveilleuse que toutes les races qui peuplent l’Alagaësia : un œuf de dragon.

Mais au moment où je me faisais cette réflexion, il n’y eut plus aucun doute : une petite tête apparut, ainsi qu’un long museau et deux yeux brillants. Mû par une sorte d’instinct, je tendis ma main vers la petite bête qui venait à peine d’éclore…

Je ne puis raconter le reste, car je m’évanouis instantanément. Le reste, il me fut compté par Mère, peu après mon réveil.

En grand secret, Père et oncle me ramenèrent à la maison, le petit dragon caché dans une besace. Ils me déposèrent là et partirant, attendant mon réveil en s’occupant de diverses taches, la première étant de s’assurer que personne ne nous avait vu.

Lorsque je m’éveillait, je vis en premier la petite chose qui semblait m’avoir fait perdre conscience : le dragon. Minuscule et pourtant porteur d’un si grand espoir, il dormait sur ma tunique, se soulevant au rythme de ma respiration. Une si petite chose pouvait-elle réellement être capable des exploits de légende, de voler, de cracher du feu ?
Mais le bébé dragon ne me répondit pas, continuant à dormir. Père vins s’asseoir près de moi, et nous parlâmes, d’homme à homme. Il essaya de me dissuader, tantôt menaçant, tantôt suppliant, mais je ne pliais pas. Maintenant que j’avais acquis un si grand pouvoir, ma destinée ne pouvait être que de servir l’Empire. Nous eûmes une violente dispute, moi toujours couché, de peur d’éveiller le petit être qui m’avait choisi. A la fin, ma décision était prise : j’étais désormais orphelin. Ni père, ni mère, seul comptait moi et le bébé.

Je me levais, pris mes affaires et partit, sans consoler ma mère en pleurs, sans adresser un mot à mon père qui se tenait près du feu, semblant m’ignorer tout autant que je l’ignorais.

C’est ainsi que je me trouvais à la rue, contraint de me rendre chez le Roi pour trouver un asile. Mais tout d’abord, je pris le temps de discuter avec mon petit protégé, que je nommais Talenka, en souvenir du héros d’un conte pour enfant que j’adorais, plus petit.

Il partageait les mêmes idées que moi, les mêmes rêves… Talenka était comme le petit frère que je n’avais jamais eu. Enfin, petit… il allait grandir, je le savais, mais pour moi, il demeurerait le petit bonhomme dont je devais m’occuper. Je ne me rendis pas de suite chez le Roi, parcourant d’abord la campagne avec Talenka, restant caché et apprenant de lui, petit dragon malhabile qui sut bientôt, et bien mieux que moi, se nourrir et chasser. Cette période dura un bon mois, après quoi je me résolus d’aller demander l’asile à Galbatorix.

La prochaine fois que j’écrirai entre ces pages, je serai l’homme de Roi.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMar 2 Jan - 18:16

[j'Adore créer des vocations lol]

Petit carnet

Eh bien voila, comme je te l’ai promis, j’écris aujourd’hui et je suis soldat, à la solde du Roi Galbatorix. J’habite dans une chambre de la caserne, situé non loin du château. Situé sous les combles, un petit escalier y a été aménagé. Talenka dort sur le toit, dans un abri qui a été conçu par l’un des meilleurs architectes du Roi. On y est bien, tout les deux. Repos, nourriture et exercices, voilà tout ce qu’ils nous faut. Quoique je n’ai pas à me plaindre : contrairement à la plupart des soldats, je n’effectue ni tours de gardes, ni missions d’aucune sorte.

Parfois, j’ai l’impression qu’on me protège, tel un élément important. Pourtant, je ne vois pas en quoi je suis important. Je reçoit beaucoup de cours, une éducation digne des plus grands dragonniers…et des meilleurs espions, aussi. Car telle est ma mission officieuse : en apprendre le plus possible sur les ennemis de l’Empire. Pour cela, je parcoure la campagne avec Talenka : l’Alagaësia tout entière est notre terrain de jeu.

Sans doute le Roi m’estime-t-il prêt, assez loyal pour ne pas lui désobéir. J’ai de nombreux privilèges, dont celui d’aller où je veux, et quand je le veux. Mes seules obligations consistent à suivre les cours et ça, ce n’est pas vraiment difficile. Et pendant nos longs voyages, j’en profite pour m’entraîner à chevaucher un dragon en vol. Talenka est bien plus fort, maintenant, et moins aussi. Affûtés, prêts à tout, voilà ce que nous sommes devenus.

Il me tarde en tout cas que Talenka apprenne à cracher du feu. Ce n’est pas encore le cas, malheureusement. Il est trop jeune, aussi j’évite de voler de nuit, et sur de trop longues distances : c’est mon ami, et je ne voudrais pas le forcer, ou le blesser, car je crois que je ne pourrais pas le supporter.

Hier, j’ai fait une rencontre exceptionnelle. Une partie de cette rencontre est bien sûr consignée dans les archives royales, mais je n’ai pas tout dit. Enfin, je n’ai rien caché, mais seulement sur les faits. Mes sentiments ne sont pas demandés, et pourtant, je vais te les confier.

J’ai rencontré une elfe. Puissante, vêtu comme une guerrière, dégageant une telle aura d’autorité et de magnificence que j’en ai été presque ébloui.
Après un bref échange de platitude, j’ai vite compris qu’elle était là pour autre chose qu’une nuit de plaisir. Elle a bien vite deviné que j’étais dragonnier et pourtant, j’essayais d’être prudent. Mais cette fille était si belle… j’imagine qu’elle m’a mis un peu la tête à l’envers.

En plus, évidemment, je n’avais pas mon épée, seulement la dague que Mère m’avait offert. Au fil de la discussion, elle m’a révélée son nom… Louve. Un nom très spécial, qui lui va à merveille. Mais j’ai promis de ne pas révéler pourquoi, et cette promesse, je la tiendrait, quoique puisse en dire le Roi. De toute façon, ce n’est pas une info si importante que cela… du moins je l’espère. Ca m’apprendra à faire des promesses stupides à mes ennemis, tiens !

Alors que nous étions en train de discuter, deux Ra’Zacs se sont introduits en ville, rodant sur la place ou nous étions… d’ailleurs, les gardes de la porte à ce moment ont été exécuté par leur capitaine en personne, pour avoir permis à ces créatures de s’introduire dans la ville. Bref, il y a eu un combat et, même si j’ai combattu bravement, j’ai fini par me faire avoir.

Sauvé par cette elfe avec qui j’échangeais quelques minutes auparavant des insultes plus ou moins déguisées, qui l’aurait cru ? Mais le fait est là, elle m’a sauvé, risquant de se faire blesser pour m’éviter la mort certaine.

J’ai promis de lui rendre la pareille un jour, mais quand cela se pourra-t-il ? Très bientôt, je l’espère.
Cette elfe me hante, j’ignore pourquoi. Sa beauté, son intelligence, son magnétisme ? Peut-être un peu des trois à la fois. Je n’ai pas essayé d’en savoir plus sur elle, mais de temps en temps, je continue à y penser. Je me suis beaucoup amélioré à l’épée, sans doute dans le but inconscient d’être à la hauteur quand je la reverrai. Je l’ignore, mais je sais déjà que la revoir sera une grande joie.

Je ressens de l’admiration pour elle, une admiration pour son courage, sa force et sa prestance. Mais fini de parler de ça, je dois aller travailler mes leçons. Je te tiens au courant…
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeSam 6 Jan - 3:36

Voilà la suite de mes aventures... spéciale dédicaces à toutes mes fans Xd

Petit carnet

Hier, j’ai fait une rencontre des plus troublantes… Une rencontre vraiment bizarre, si tu veux mon avis. Mais commençons par le commencement.

Hier matin, je me suis fait sérieusement secoué les puces par Jendaï, mon maître d’arme. Un vague histoire de maniement de l’épée, de mouvements que je n’aurais pas su maîtriser… Enfin bref, il m’a fait travailler plus durement ce matin là que tous les matins de la semaine !

Après l’entraînement, je suis parti retrouver Talenka, histoire de lui offrir un long vol au-dessus de l’Alagaësia, qui nous détendrait un peu. Car c’est vrai que pour Talenka, ce n’est pas évident d’habiter près de la Cité, et, quand je suis retenu aussi longtemps pour mes différents exercices ou corvées, il doit patienter. Et une chose est sure, plus il grandit, plus il devient impatient !

Nous sommes partis pour le lac Léona, car je sais que Tal’ adore nager, c’est un de ses passe-temps préférés… à part le vol, bien entendu. Il est encore petit, il n’a que 5 mois, et je sais que c’est une longue distance. Mais il faut bien entraîner ces ailes, aussi avais-je prévu de faire une pause là-haut et de rentrer avant le coucher du soleil. Mais le plan ne s’est pas déroulé comme prévu.

Arrivés au Lac, imagine notre surprise lorsque nous avons rencontré deux dragons sauvages ! Bien sûr, lorsque j’ai fait mon rapport au capitaine des gardes, il en a voulu une description détaillée… mais d’après ce que j’ai compris, le Roi connaissait leur existence, aussi n’ai-je pas pu lui apprendre quelque chose d’important. Mais tant pis, ce sera pour une prochaine fois !

Il y avait une Dragonne, Emara. Pas particulièrement agressive, mais pas amicale non plus. Comme si elle avait senti qu’on représentait une menace. Pourtant, ce n’était pas le cas. Le second dragon était vraiment énorme, mais il dormait quand nous sommes arrivés. Talenka a voulu jouer les fiers à bras, comme d’habitude. D’ailleurs, en y réfléchissant bien, c’est peut-être ça qui a énervé la dragonne !

Mais les deux dragons ont vite étaient rejoint par quelqu’un que je connaissais… une fille, une petite magicienne à la peau blanche, qui semble si fragile qu’elle pourrait se casser rien qu’en soufflant dessus. Keshia…
Je l’ai rencontré dans le désert du Hadarac, mais nous n’avions pas vraiment eu le temps de sympathiser ! Alors que là…

Nous avons parlé, un peu. Enfin, je l’ai fait parlé. C’est dingue comme elle est apeurée par tout et n’importe quoi. Elle semble portait une immense tristesse en elle, et sa vie n’a pas du être facile tous les jours. Peut-être à cause de sa fragilité, elle était la bienvenue parmi ces dragons sauvages, alors que moi, j’étais disons… indésirable !

Je lui ai donné mon manteau… pourquoi ? Parce que cette fille semblait impressionné par moi, presque sous le charme. Et la première leçon que j’ai apprise ici, c’était que si je ne me servait pas des gens, eux n’hésiteraient pas à se servir de moi. Et je dois aussi avouer qu’elle m’attirait. Pas comme une jolie fille, même si elle était très jolie. Plutôt comme une enfant sans défense, un petit être qu’on a envie de protéger. Talenka n’a pas apprécié, mais peu importe, je suis assez grand pour faire ce que je veux !

Puis Louve est arrivée, ainsi qu’une fille, qui semblait elle aussi bien connaître le grand dragon. Mais je dois t’avouer que…

Ah, on m’appelle. Encore ces foutus devoirs… A la prochaine !
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMar 9 Jan - 13:43

La suite, comme promis...
Tiré des aventures de Keshia et moi, entre le lac Leona et Therinsford.

Désolé par avance de la longueur, j'ai déjà résumé à max... donc pour le prochain post, après celui-ci, je vais galérer! Xd


Petit carnet

La semaine dernière, si tu te souviens bien, mon maître d’armes me reprochait de ne pas assez travailler. Alors ce soir, j’avais décidé de bosser. Mais à la caserne, c’est une cause perdue, il est impossible de se concentrer : trop de passage, trop de bruit. Tal’ et moi avons décidé de nous éclipser, et nous sommes partis pour le Lac Leona, espérant faire d’une pierre deux coups : Tal’ pourrait s’amuser, et moi je pourrais étudier tranquille. En plus, pour bien montrer ma motivation, nous nous étions éloignés des zones fréquentées, et j’étais persuadé d’être seul ce qui, soit dit entre nous, est plus profitable pour mes leçons !

Quand Talenka s’est posé, il a filé nageant, rêvant de dégourdir ses pattes. Quant à moi, j’ai commencé par réviser l’ancien langage. Je n’ai pas trop de problèmes dans cette matière, j’apprend vite et assez facilement. Peut-être suis-je simplement doué, je n’en sais rien. Mais en tout cas, j’ai commencé par le plus simple.

Je connais beaucoup de mots en ancien langage et, malgré les conseils de mon professeur, l’un des magiciens de Galbatorix, je n’aime pas trop converser dans cette langue avec Talenka. Pas parce que ça m’empêcherait de mentir, ni parce que je ne le parle pas couramment. C’est juste que… je préfère garder ma langue maternelle, et Talenka s’en contente très bien. Il partage mes connaissances, mais me laisse lui parler normalement. Histoire de me rappeler que je suis Dragonnier, mais que je reste, aussi, un humain.

Mais bref, je racontais ce qu’il était arrivé. J’étais donc en train de réviser, quand Tal’ m’a avertit d’une présence. Ca m’a un peu étonné : il est plutôt rare que quelqu’un se promène dans le coin, surtout à cette heure-là ! Bien que je doute d’être attaqué, j’avais déjà sorti mon épée quand Tal’ m’a prévenu. C’était la fille de l’autre soir, Keshia. La petite magicienne qui semblait avoir peur de tout.

Le danger n’était pas bien grand, aussi me suis-je rapproché. Pourquoi je l’ignore. Sans doute parce que, endormie, il émanait d’elle une immense sensation de fragilité, de délicatesse. C’était plus fort que moi, je devais la protéger… et je crois que Tal’ n’apprécie pas. La dernière fois, au cours d’une dispute, il m’a hurlé qu’il avait besoin d’un dragonnier, et pas de quelqu’un qui fond devant une personne fragile. C’est là que j’ai compris que j’étais un peu comme un modèle. C’est quand même bizarre, être le modèle d’un dragon au moins 5 fois plus grand que moi ! Mais j’avoue que je comprend un peu mieux pourquoi il déteste Keshia : elle lui rappelle ma faiblesse… et en contrepartie, la sienne.

Mais je l’ai laissé hurler, et je me suis rapproché de Keshia qui, entre temps, s’était réveillé. Elle m’attirait comme un aimant, et pourtant, j’ignorais tout d’elle. Mais s’il existe quelqu’un de plus persuasif que moi, il doit être un champion, car dans cette catégorie, je me débrouille assez bien. Sans me vanter, il est rare que je ne parvienne pas à mes fins. Elle a donc fini par m’avouer qui elle était, et surtout, pourquoi je la sentais si fragile.

Ce que j’écris ici peux me valoir le courroux du Roi s’il tombe sur mon journal, mais de toute façon, pour ce que j’ai écris sur les Ra’Zacs, je me ferais déjà sacrément engueulé, alors… et de toute façon, ce petit carnet est bien caché.
Donc, elle m’a raconté tout : Keshia appartenait à un clan de magiciens, décimé pour ne pas avoir voulu servir l’empire. Keshia s’est rebellé, elle a craché sur le Roi et s’est enfuie, errant maintenant en Alagaësia, paria et fugitive.

C’est là qu’une idée a germé dans ma tête. Si un jour je déplais au Roi, pour une raison ou pour une autre, Keshia pourrait m’être utile. J’avais déjà entendu parler de cette histoire, et je savais que la vendre à Galbatorix en échange d’un pardon royal, c’était vraiment une idée en or. Le seul problème, c’était que Keshia ne découvre jamais qui j’étais, sinon, adieu le passeport vers le pardon.

Je l’ai donc mise en confiance, pas vraiment aidé de Tal’ qui la déteste vraiment. Jamais je ne l’avais vu réagir comme ça envers quelqu’un ! D’habitude, il est plutôt amical, mais là, c’était un vrai diable. Pour que la jeune fille ne couche pas dehors (et pour ne pas que quelqu’un ne tue mon sauf-conduit, ce serait dommage quand même), je l’ai conduite à Therinsford… à pied, à cause de cet imbécile de dragon !

Et c’est là que je pense avoir fait une erreur, une erreur tellement stupide que je me maudis encore : les portes étaient fermées ! J’aurais du me douter que la ville serait cloîtrée pour la nuit, quel imbécile je suis parfois !

J’ai laissé Keshia un peu plus loin, et je suis parti convaincre les gardes… en leur disant que j’étais Dragonnier de l’Empire. Comment faire autrement ? Personne n’ouvre les portes de la ville à minuit à un simple voyageur !

J’ignore si Keshia a entendu, mais elle a bien vu le résultat, et j’imagine que mille et une questions ont du trotter dans sa tête. Sans compter que je m’étais fourré dans de beaux draps : si le Roi ou Jendaï apprennent cela, je suis beau pour un mois de corvées, et une sacrée correction ! Sans oublier que je serais obligé de livrer la magicienne. Quelle galère !

Je l’ai ramené à l’auberge, j’aurais bien voulu rester, mais Tal’ m’a prévenu qu’une escouade de garde se dirigeait vers nous : s’ils m’attrapaient, adieu mon joli plan ! Je me suis donc éclipsé en vitesse, j’ai rejoint Tal’ et je suis rentré… sans avoir plus révisé ! Je sais d’avance que je vais me faire sacrément engueulé demain, alors, je t’abandonne et je vais essayer de réviser à la lueur de la bougie. Talenka ronfle déjà, il ne peut pas connaître sa chance.

A la prochaine.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMar 9 Jan - 15:24

Voilà, la galère est finie Xd
Désolé pour tous les lecteurs, vous êtes pas obligés de lire ce petit texte. enfin petit... il fait 4 pages sur Word quand même XD.

Ca "résume" l'histoire entre Louve et Tallagh sur la Crête.


Petit carnet.

Je sais, ça ne fait guère longtemps que je t’ai écris. Mais en ce moment, il se passe tant de choses que je n’arrête pas de bouger, alors, j’ai plein de choses à raconter. Et mettre sur le papier toutes ces choses m’aide grandement à réfléchir, à mettre de l’ordre dans mes pensées… parce que j’en ai bien besoin. Depuis hier, je ne sais plus trop où j’en suis. Je n’ai envie de rien, je ne suis pas concentré, et je n’arrive même pas à suivre une conversation.

L’un des gardes s’est moqué de moi, prétendant que j’étais amoureux. Est-ce vrai ? Je ne sais pas, et pour dire la vérité, j’aimerais bien le savoir. Etre amoureux, est-ce penser sans cesse à une personne, regretter son absence et ne pas pouvoir lui parler quand elle est en face de nous, de peur de la faire fuir ? Alors, si c’est le cas, je suis amoureux, et bien accroché. Mais je vais commencer par le début, histoire que tu comprennes de quoi il retourne.

Avec Tal’, on avait prévu de partir camper sur les hauteurs de la Crête. Jendaï pensait que ça nous ferait du bien de partir un moment, mais nous a fait promettre de ne pas rentrer trop tard. Comme Talenka est encore petit, nous avions décidé de ne pas voler de nuit : ce serait dommage d’avoir un accident et, même si la vue de Tal’ est bien meilleure que moi dans le noir, je préfère attendre encore un petit mois.

Dans un mois, mon bébé dragon aura 6 mois. L’âge de cracher des flammes… je dois avouer que j’en meure d’impatience, et Talenka aussi. Enfin, il sera un vrai dragon, capable des mêmes prouesses que les dragons adultes. Même s’il n’a pas encore sa taille d’adulte, ce qui, soit dit entre nous, ne me gène pas mais le complexe un peu. Alors, pour me moquer de lui, je l’appelle dragon de poche ! J’en profite avant qu’il ne sache cracher du feu et lui vienne l’idée de se venger.

Ahhh, encore une digression ! Ce n’est pas possible !

Bon, je vais essayer de reprendre le fil de l’histoire. Heureusement que j’ai le temps d’écrire, ce matin.

Donc, nous nous sommes posés sur la Crête, après avoir tourné un moment pour trouver un terrain dégagé. Notre choix s’est porté sur une petite clairière, et Tal’ est descendu. Le vol avait été long, j’étais assoiffé, et puis je suis parti en exploration tandis que Tal’, de son côté, partait chasser. Plus il grandit, plus il mange. Qu’est ce que ça va donner dans deux ans, ou dix ans ? Je n’ose l’imaginer !

Comme Talenka était parti assez loin, j’ai ouvert mes pensées aux petites bestioles de la forêt. C’est un des pouvoirs qui me sert le plus, la perception du monde qui nous entoure. Ca sert à pas mal de choses, notamment à débusquer les ennemis, ceux qui ont des pensées meurtrières. Et je commence à le maîtriser petit à petit, ce qui n’est pas mal, vu que c’est assez compliqué. Bref, j’étais en train de m’ouvrir à la forêt quand j’ai ressenti une présence plutôt familière. J’ai insisté, chose que, je me rends compte maintenant, je n’aurais jamais du faire. La réponse a été plutôt violente, et j’ai vu une forme noire se jeter sur moi. Je l’avoue, je n’ai du d’avoir la vie sauve que grâce au cavalier de cet étalon, qui n’était autre que… Louve !

Tout à ma joie de la revoir, je n’avais pas pensé qu’elle m’en voudrait. Mais je l’ai bien vite constaté, il y avait une lueur inquiétante dans ses jolis yeux. Une lueur qui me disait bien que j’avais raison de m’inquiéter. J’ai rappelé Tal’, qui venait d’attraper un chevreuil, et je lui est demandé de rappliquer en vitesse. J’avais déjà vu Louve à l’œuvre, et elle est plutôt dangereuse quand elle veut !

Mais quand ce faux frère s’est ramené, il n’a rien trouvé de mieux à faire qu’à me laisser me débrouiller, mangeant son chevreuil sans même regarder ce qui se passait ! Sur le coup, j’en suis resté ébahi !

Il ne me restait qu’un moyen de ne pas me faire tuer : m’excuser. Ce que j’ai fait, plus ou moins. Disons que ça m’était assez difficile de me sentir coupable alors que je n’avais rien fait ! Mais Louve est plus forte que moi, alors, je n’avais pas trop le choix. Et puis je l’apprécie, alors, je lui ai demandé pardon. Elle a eu l’air de se calmer, ce qui m’a grandement soulagé ! A chaque fois que je la rencontre, j’ai l’impression de faire tout faux : je suis distrait, je dis des choses stupides. Mais je n’y peux rien : elle m’impressionne, et maintenant je le sais, sans doute que je l’aime bien. Sans doute, attention, je ne vais pas dire que c’est ma petite amie… même si j’aimerais bien.

Une fois les excuses achevées, on a enfin pu avoir une discussion normale. Je lui est montré que j’avais fait quelques progrès à l’épée, et elle n’a perdu l’occasion de se ficher de moi. Pas que je rejette les critiques en bloc, mais je n’aime pas les moqueries. Mais comme on venait juste de se réconcilier, j’ai décidé de passer outre. C’est assez bizarre, avec le recul, car je ne m’étais jamais écrasé devant personne. Qu’est-ce que je tiens à cette fille !

On s’est installé pour la nuit, et nous leur avons offert de se joindre à nous, ce que Wyrda a accepté. Comme un idiot, j’ai proposé à Louve de partager mon repas… oubliant par là en quoi elle pouvait se… enfin, elle a refusé, et elle est partie chasser. Elle nous a ramené deux lapins, que je me suis empressé de faire cuire.

Tal’ n’était pas tranquille, les loups rôdaient autour du camp, attirés par l’odeur de la viande en train de cuire. Mais il n’aurait pas du s’inquiéter de ce qu’il y avait dans le camp, au lieu de fixer l’extérieur… Wyrda lui a dit quelque chose, quelque chose qu’il n’a pas apprécié, et comme Talenka n’est pas l’être le plus patient de la terre, il a réagi assez vivement. Et c’est à ce moment qu’on a découvert un des autres secrets de Louve, un secret encore plus incroyable que le premier, celui que j’ai juré de ne jamais révéler. Et pour l’instant, je tiens ma promesse.

Wyrda n’était pas un cheval. Enfin, pas entièrement, du moins. Il est à demi-Hrulga. Je ne sais pas trop ce que c’est seules les anciennes légendes parlent de ça. Tout ce que j’ai compris, c’est que les Hrulgaë ne sont pas fréquentables : ils sont carnivores, sanguinaires, et surtout, on dirait des démons. Ah, et ils font apparemment très peur au dragons, Tal’ en ai la preuve. Il a fallu toute la persuasion de Louve pour me convaincre de poser mon épée, et toute ma tendresse envers Talenka pour pouvoir le calmer. Même après, quand l’étalon avait repris sa forme habituelle, il était effrayé. C’est bizarre… peut-être une peur profonde, ancrée dans son instinct, je l’ignore, mais il avait peur, une peur presque irrationnelle.

L’étalon n’a rien trouvé de mieux à faire que de se moquer, alors je me suis levé et me suis dirigé droit vers lui. Même en tant que cheval, il me dominait de toute sa hauteur, mais il ne me faisait pas peur. Talenka est lié à moi, c’est un peu le petit frère que je n’ai jamais eu, le seul à partager mes pensées, mes doutes. Alors j’ai pris sa défense. L’étalon n’a pas eu l’air surpris, mais il m’a bien montré que lui non plus, n’allait pas se laisser insulter. Seule l’intervention de louve a pu le calmer, et il s’est éclipsé. Quant à moi, je n’avais pas trop le cœur à parler. J’en ai voulu à Louve, oh, cinq bonnes minutes avant de me rendre compte qu’elle avait le droit d’avoir des secrets et de ne pas me les révéler. Après tout, je ne suis pas grand-chose pour elle, même si j’aimerais être bien plus !

Mais un évènement imprévu a fini par tous nous réconcilier : une bande d’Urgals, au nombre d’une soixantaine, avait relevé notre piste et se dirigeait droit sur le campement. Tal’ les as senti, et quand je me suis introduit dans leurs esprits, j’ai vite compris qu’ils n’étaient pas là pour jouer, mais plutôt pour nous anéantir : la Crête est leur territoire, et ils n’allaient pas nous laisser nous en tirer aussi facilement. Bien sûr, j’aurais pu m’enfuir avec Talenka, mais hors de question de laisser Louve et son… animal seuls. C’est là que j’ai eu une idée, que Louve a mise en pratique, mon expérience en magie étant assez limité. Mais je n’avais pas prévu que cette diversion ferait perdre à Louve une grande partie de ses forces… la prochaine fois, je trouverais une autre solution ! Mais elle n’a jamais protesté, même quand elle n’était pas en état de se battre, elle continuait à tenir de bout. J’avoue que c’est là que j’ai ressenti une pointe d’amertume, déçu de n’être qu’un ami. Elle était si belle, si fière et farouche malgré sa fatigue !

Puis les Urgals ont attaqué. On s’est bien défendu, mais louve a fini par être touchée. Sans réfléchir, je me suis jeté sur l’Urgal qui essayait de l’achever. Ce n’était même pas une pensée consciente, mais je devais à tout prix empêcher ce montre de faire du mal à la jolie elfe qui se tenait derrière moi, à semi consciente. Le combat n’a pas duré longtemps, mais il m’a semblé duré des heures. La créature qui avait attaqué louve était forte, sans doute plus que moi, mais j’ai réussi à lui trancher la tête. Les Urgals ont battus en retraite, mais Louve était bien mal en point.

Alors, par amour, par amitié, je ne me suis pas posé la question, j’ai décidé de la sauver. Et pour ça, il n’y avait que la magie. J’ai puisé dans mes ultimes réserves, guérissant la plaie à l’aide de l’énergie de Tal’ et de la mienne. La suite, c’est Wyrda qui me l’a raconté, car je me suis évanoui.

C’était la première fois que je dépassai mes limites, et pourtant, j’avais réussi à guérir louve. J’étais bien mal en point, et, avec l’énergie de Wyrda, Louve m’a remit d’aplomb. C’est un sentiment extraordinaire d’ouvrir les yeux et de voir ce magnifique visage, mort d’inquiétude, au-dessus de vous… Sans réfléchir, soulagée qu’elle soit en vie, je l’ai prise dans mes bras, et elle ne m’a pas repoussé. J’en était sans doute plus heureux que le fait de savoir que j’étais en vie !

C’est un sentiment bizarre, de savoir que tout le monde était inquiet pour moi… même Wyrda ! Le cheval m’a raconté qu’il avait mis son énergie à disposition de Louve pour me réveiller, et ça m’a fait assez plaisir qu’elle n’est pas risqué sa vie et essayant de sauver la mienne. J’aurais été désolé que mon sacrifice soit inutile.

Et puis, comme si je n’avais pas eu assez d’émotions fortes pour la journée, j’ai aperçu la paume de louve…et sa Gedwëy Ignasia. Je lui ai fait remarquer, assez gentiment pour une fois. En même temps, je n’étais pas trop en état d’être agressif. Je savais que ça aller changer beaucoup de chose, surtout au niveau de mon appartenance à l’Empirer mais, sans vouloir me l’avouer, je ne voulais pas que sa change. Après tout, si je ne dis ais rien à personne, qui saurait que j’étais tombé amoureux d’une Dragonnière ennemi, personne, sauf Talenka, qui semblait prendre les choses avec philosophie. Comment aurais-je pu combattre contre elle, affronter la fille que je voulais plus que tout au monde voir me sourire ?

Alors, je lui ai expliqué que ça ne changerait rien, même si nous savions tout les deux que c’était faux. C’est là qu’elle m’a avoué que j’étais bel et bien un ami… j’aurais préféré autre chose, mais amis, c’est déjà pas mal, non ?

Mais la journée était longue, et je n’ai pas beaucoup insisté. J’ai offert de prendre le premier quart, mais Wyrda a insisté pour s’en chargé, et vu que je n’étais pas de taille à lutter, je me suis laisser faire. Prenant comme prétexte que je ne voulais pas réveiller Tal’, je me suis couché avec Louve. Enfin, on s’est couché l’un a côté de l’autre. Elle s’est rapidement endormie, posant sa tête sur mon épaule. Je l’ai prise dans mes bras, et après, le trou noir… je n’avais jamais aussi bien dormi de ma vie !

Quant on s’est réveillé au petit matin, à cause d’un dragon stupide dont je me refuse à citer le nom, nous semblions… plus proches, et bien plus qu’amis, ainsi que le sous-entendait Wyrda. J’ai démenti, mais je crois que personne n’était dupe. J’étais si bien, avec Louve blottie dans mes bras… malheureusement, elle s’est réveillée, aussi j’ai enlevé mon bras, de peur qu’elle ne se referme et ne brise toute mes illusions. Mais vu sa réaction au réveil, elle n’avait pas vraiment l’air d’avoir envie de me briser le cœur.

Mais hélas, je n’ai pas pu rester plus longtemps, même si je le voulais de toute mon âme. J’ai abandonné louve dans la forêt avec Wyrda, et je crois que jamais je n’ai autant prié pour revoir rapidement quelqu’un…

Si jamais quelqu’un tombe sur ce carnet, je sais que je vais avoir des problèmes. Mais être amoureux, est-ce un crime ? Je ne pense pas. Mais de toute façon, crime ou pas, je continuerais à la revoir, j’en fais le serment.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMer 17 Jan - 19:37

Peut être parce que je suis un garçon irrésistible Xd


Petit carnet


Il s’est passé pas mal de choses ces derniers temps, tellement que j’ai beaucoup à écrire. Par où commencer… il y a une semaine, j’ai rencontré une jeune dragonnière, avec un dragon qui avait l’air énorme, mais je n’ai pas pu les approcher. Elle était particulièrement distante, jamais vu quelqu’un comme ça ! Tal’ s’est bien amusé, riant de mes efforts démesurés pour faire connaissance. Tout ce que j’ai réussi à obtenir, c’est un nom, Orianne.

J’avoue que j’ai pris ce petit jeu à cœur : j’ai horreur qu’on me résiste ! Mais elle n’était pas du tout amicale, j’ai même cru qu’elle allait me sauter dessus pour que je lui fiche la paix ! Mais j’en suis arrivé à la conclusion qu’elle était comme la plupart de ceux qui se disent rebelles : imbue d’elle-même, uniquement préoccupée de sa petite personne. Et heureusement, car si un jour il venait aux Vardens d’unir leurs forces avec celles des dragonniers errants qui peuplent l’Alagaësia, Galbatorix aurait du souci à se faire !

Finalement, elle s’est esquivée, me laissant planté là. Je déteste ça ! D’habitude, c’est mon rôle de laisser les gens le bec dans l’eau ! Je suis rentrée de mauvaise humeur, et je me suis encore prit la tête avec un jeune imbécile, le fils de l’un des gardes personnels de Galbatorix. Privilégié ou pas, il a demandé un duel… et s’est fait humilier devant toute la caserne ! Ca m’a rendu le cœur plus léger de rosser ce misérable, je dois l’avouer. En plus, ça ne fait que me rassurer : mon entraînement sert à quelque chose : je me suis beaucoup amélioré ces derniers temps, atteignant presque le niveau de Jendaï lui-même. Certes, ce n’est pas un elfe, mais il est le meilleur. Faudrait peut-être que je demande à Louve de m’entraîner, qui sait ?



Le lendemain, Jendaï est arrivé avec une surprise…une mission, enfin ! Ca faisait un moment que j’avais envie de bouger, alors quand Jendaï m’a annoncé qu’on avait besoin de moi, j’ai sauté sur l’occasion… avant de bien vite déchanter. Tu parles d’une mission, collecter des plantes… Mais faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j’y suis allé et, maintenant, je t’assure que je ne regrette pas.

Volant au-dessus de la mer, j’ai entendu mes perceptions sur la petite île où nous devions nous rendre. J’y arrive assez facilement maintenant, mais quand j’ai senti une résistance, venant de deux présences sur l’île, je n’ai pas pu refréner ma curiosité… j’ai pénétré dans les pensées de cette personne, une jeune elfe. Je n’y ai pas vu grand chose : des sons, des images fugitives, et surtout un intense sentiment de tristesse. Mais la fille à qui j’ai forcé l’esprit m’intriguait, alors j’ai décidé, d’un commun accord avec Tal’, de descendre me renseigner. Curiosité, quand tu nous tient…

Là, sur l’île, m’attendait une dragonnière pas très commode. Pas vraiment étonnant vu ce que je lui avait fait, mais j’ai été sympa, je l’ai rassuré sur ce que j’avais à peine vu. Elle a eu l’air soulagé, guère étonnant non plus si on en croit les quelques bribes que j’ai saisi : sa vie était loin d’être joyeuse, et elle n’avait certainement pas envie de la partager avec moi. On a failli se battre, et même avec l’expérience que j’ai acquise ces derniers temps, elle semblait de taille à m’affronter. J’étais prêt… jusqu’à ce que Talenka me fasse remarquer qu’elle était de notre côté. Une dragonnière elfe, de l’Empire qui plus est…

Ca m’a beaucoup intrigué, je l’avoue. D’habitude, les Dragonniers sont bien peu à vouloir entrer au service de Galbatorix : ce ne sont que des froussards et des inutiles. Mais elle, non. Elle s’appelle Stelmaria et son dragon, Neal. Tal’ était heureux de pouvoir enfin sympathiser avec quelqu’un de son espèce, car les quelques dragons que nous avons rencontrés étaient plus ou moins inamicaux. Neal, heureusement pour Talenka, et sa dragonnière ont vite compris que nous étions, tous, au service de l’Empire. Les dragons en ont profité pour jouer, et nous pour discuter.
J’étais heureux pour Tal’ : à part avec moi, il a peu d’occasion de jouer. Et moi, je dois bien avouer que je ne suis pas de taille, surtout que Tal’ est une vraie brute quand il veut.

On a parlé, Stelmaria et moi. J’ai un peu parlé de mes parents, de ma vie ici, à Ûru’baen. Je dois avouer que j’ai apprécié, mes occasions de discuter avec quelqu’un qui, comme moi, sont assez limitées… sauf avec Louve, mais curieusement, quand elle est à côté de moi, je n’ai pas vraiment envie de discuter.

La petite elfe m’a parlé de sa vie, avant d’entrer au service du Roi. Elle n’a pas l’air de se plaire dans la Garde, mais ce n’est que mon avis personnel. Elle a eu une vie plutôt rude, et j’étais un peu gêné de parler de ma propre existence, au milieu de tous les nantis, choyé et couvé. Mais en même temps, je n’ai pas à avoir honte de mon passé, sauf que mes parents sont passés du mauvais côté de la barrière. Je me demande ce qu’ils deviennent, d’ailleurs. J’espère qu’ils sont morts, et que jamais ils n’auront vu le Surda.

Stelmaria m’a dit qu’elle connaissait l’elfe qui avait forgé mon épée, et j’en ai conclu qu’elle était bien plus vieille que ce qu’elle paraissait. Mais c’est une elfe, alors, je ne suis pas trop surpris. Sa lame aussi est magnifique, semblable à la mienne mais couverte de reflets rouges, rouge comme Neal. Je lui ai proposé un combat amical, et elle a accepté sans hésiter. Mais…


Je dois partir, j’ai oublié de rendre un parchemin à l’un des magiciens du Roi. Là, ça va être dur d’échapper au fouet. Je te raconte la suite demain !
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeVen 19 Jan - 18:27

Xd
Je l'attend de pied ferme!

La première partie de l'Isenstar, je ferais le reste ce soir. Et j'en suis qu'à la moitié de la page 2 lol!



Petit carnet.

Je viens tout juste de rentrer, et là, je suis allongé sur un lit de camp, à l’infirmerie. Il m’est arrivé une histoire incroyable, si incroyable que si je ne la confie pas à quelqu’un, je vais finir par éclater. Mais je ne peux me confier à personne, c’est bien ça le problème… à personne, sauf à toi.

Je commence.
Avec Tal’, nous étions partis inspecter les frontières du Surda, histoire de voir si les Vardens n’étaient pas décidé à bouger. Apparemment, ce n’est pas le cas : nous n’avons vu âme qui vive : ces poltrons se terrent dans leur trou, et ce n’est pas demain qu’il en sortiront ! Il faisait chaud pour la saison, étouffant, même : je n’avais qu’une envie, plonger dans l’eau glacée. Alors, j’ai demandé à Talenka de se dérouter vers le lac Isenstar, qui borde le Ninor. Avec Tal’, on aime bien aller nager là-bas : l’eau est assez profonde pour un dragon et la plage, à certains endroits, est bordée de sable, ce qui convient bien mieux pour mes pieds que les rochers !

Pendant que nous survolions le lac, cet abruti de dragon n’a pas trouvé meilleure idée que de plonger tout droit dans le lac, au mépris de sa selle de cuir et de tout ce qu’on transportait. Il a crée une superbe gerbe d’eau, ravi de sa farce, et a essayé de me noyer jusqu’à ce que je rejoigne la rive. C’est là que j’ai compris que nous n’étions pas seul ; un cheval noir attendait, solitaire, sur la rive d’en face. Tant pis pour l’arrivée en fanfare, si le cavalier voulait fuir, nous aurions été bien en peine de le rattraper. Mais personne ne s’est dirigé vers lui, alors, j’ai nagé pour voir à qui appartenait la monture, Talenka s’évertuant à me faire couler chaque fois que je faisais un mouvement.

Après avoir bu au bas mot la moitié du lac, j’ai finis par reconnaître le cheval : Wyrda, l’étalon de Louve. Enfin, de Louve, je ne suis pas sûr : celui qui l’accompagne, devrais-je plutôt dire. J’ai ai conclu que Louve ne devais pas être loin : j’ai nagé silencieusement jusqu’à elle, mais je n’ai pas réussi à la surprendre… c’est plutôt elle qui l’a fait ! Elle était nue, aussi nue qu’un enfant le jour de sa naissance. Enfin, je n’ai pas vraiment eu le temps d’apprécier la vue, vu que Louve a failli m’égorger, ses lames s’arrêtant à quelques centimètres de ma gorge. J’ai bu une nouvelle fois la tasse, et elle a du me trouver bien stupide ! Mais je n’ai pas l’habitude de surprendre les gens, encore moins quand ils sont… pas vraiment habillé. Et surtout, je n’ai pas l’habitude qu’ils me menacent quand je suis en train de nager !

Mais une fois le choc passé, ça m’a vraiment fait rire, la bizarrerie de la situation. Pour éviter ses cris de colère, j’ai plongé… et me suis retrouvé nez à nez avec… euh… disons… ses…attributs féminins ? Ben oui, je sais ce que c’est qu’une fille, mais Louve, ce n’est pas pareil. Enfin si, c’est une fille, une elfe fille, je veux dire, mais voilà, ce n’est pas pareil. C’est… Louve. Je ne sais pas comment expliquer mieux que cela.

Sur le coup, j’ai réellement paniqué, et rebut encore une fois une bonne rasade d’eau du lac. Quand je suis remonté à la surface, je devais être aussi rouge qu’un cageot entier de tomates ! Mais ce n’était pas parce qu’elle était laide, loin de là. A vrai dire, si j’avais osé, je… enfin, le plus important, c’est qu’il y avait d’étranges marques sur son corps. Des coups, des traces de tortures, je n’ai pas regardé de très prêt, je n’avais pas envie d’être assassiné, mais j’avoue que la curiosité de dévorait : qui avait pu faire ça à une si jolie elfe ?

Heureusement, avant que je ne l’interroge plus en avant, elle s’était éloignée, l’eau du lac cachant son corps. Dommage, en un certain sens, j’aurais apprécié d’en voir plus, mais je devais être si rouge que Louve a bien du s’en douter ! Finalement, Wyrda a finit par voler à son secours, et l’incident fut clos… pour l’instant.




Désolé de l’interruption, l’un de médecins qui venait changer mon bandage. Reprenons. Louve est remontée sur la rive, je l’ai suivi, jouant les acrobates sur le dos de Tal’ qui avait renoncé à jouer son rôle de serpent des mers. Louve s’est rhabillée, d’une jolie chemise un peu transparente, mais même sans ses habits, elle est si sexy… enfin, même avec ses habits. Pas que je veuille les enlever mais… Bon, je m’embrouille, ça doit être la douleur. J’en étais où… ah oui ! Nous sommes donc remontés, aussi sages que deux enfants ne pensant pas à mal. J’ai enlevé ma chemise, trempée, et je l’ai mise a sécher sur la selle de Tal’, avec mes gants et… mon épée. Avec le recul, c’était une sacrée erreur ! Mais j’y viendrais après.

En discutant, Louve m’a appris, un peu par hasard, qu’elle ne connaissait rien de son passé, du moins que rien ne lui revenait avant l’âge de ses treize ans. J’avoue que sur le coup, je l’ai beaucoup plaint. Ca doit être dur de n’avoir aucun souvenir d’enfance, toutes ces petites choses qui font que l’enfance est une période merveilleuse : les combats à l’épée de bois, les cabanes dans les arbres, les bons gâteaux volés dans les cuisines royales. Enfin, ça, se sont mes souvenirs à moi, les souvenirs des enfants elfiques ne doivent pas être les mêmes. N’empêche, comment se construire une identité sans connaître une partie de sa vie ? Mais je sais que ce que Louve aurait déteste plus que tout, c’est la pitié. Alors, sans réfléchir, je lui ai pris la main, juste pour lui montrer que j’étais là, si elle avait besoin d’un soutien. Et pas d’autre idée en tête, promis, que celle de la soutenir si elle en avait besoin.

Au bout d’un moment de silence, j’ai finit par me jeter à l’eau, et je lui ai posé la questions, au sujet des marques qui labouraient son corps. C’était assez difficile, car pour rien au monde je ne voulais qu’elle se referme, qu’elle me rejette. Pourquoi ? Je ne suis pas encore capable de répondre à cette question, je crois…
Le plus bizarre, c’est que Louve s’est serrée contre moi. Sans répondre, car c’est l’étalon, le Hrulga, qui a répondu. Comment en savait-il plus que louve ? Je l’ignore, et je crois bien que jamais je ne le découvrirais. Mais quand Louve a serré ma main, j’ai eu le sentiment qu’entre nous, quelque chose avait changé. En bien. Nous étions proches, amis et peut-être… un peu plus. Mais je me faisais peut-être des illusions.

Mais le plus incroyable, plus incroyable encore que tout ça, c’est maintenant qu’il vient. J’avoue que maintenant, je me sens stupide, stupide de ne pas avoir compris, de ne pas l’avoir remarqué. Louve… elle n’est pas qu’un elfe. Elle est aussi… comme moi. Une Dragonnière. Avec une dragonne. Je le savais, j’avais vu sa Gedwëy Ignasia. Mais jusqu’à l’apparition de sa dragonne, je n’y avais pas vraiment cru…

C’est Tal’ qui s’en ai rendu compte le premier, et qui m’a avertit qu’un dragon venait vers nous plus vite qu’un cheval au galop. Mais Louve ne semblait pas inquiète, alors je suis resté immobile, attendant avec appréhension le choc… qui n’eut jamais lieu. La dragonne s’arrêta devant nous, et commença à me regarder d’un air vraiment flippant. Talenka s’est aussitôt faufilé jusqu’à moi, mais nous n’étions pas de taille contre elle… surtout que je n’avais pas mon épée.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeVen 19 Jan - 19:18

Tallagh a écrit:
Xd
Je l'attend de pied ferme !

On s'en doute xD

Vivement la suite Razz J'adore comme il s'embrouille quand il veut parler de mon perso lol!


Edit : J'ai effacé tout le flood alors interdictions de re-flooder avant encore au moins deux episodes Razz
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeSam 20 Jan - 1:12

Comment ça, je m'embrouille? Mais pas du tout! Xd

La suite, ca viendra surement dans une heure ou deux, le temps de répondre à mes messages, finir ma glace mC Do au caramel Xd et prendre une douche

Comptez deux heures lol

édit : ben finallement, comptez lundi Xd
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Arya
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeSam 20 Jan - 14:22

Merci Louve, sinon je l'aurais fait ce ménage de flood -_- xD
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeLun 22 Jan - 13:24

[Voilà pitite, comme promis Xd]

.... Suite

Oui, je n'ai pas bougé...Peut-être que ce n’était pas une excellente idée, mais sur le coup, ça m’a paru la chose la plus sensée à faire. Adana semblait bien décidé à me faire comprendre qu’elle ne m’aimait pas, et je ne suis pas stupide : sans Louve, aujourd’hui, je ne serait qu’un petit tas de chair écrasé sur la rive du lac, il ne faut pas se leurrer.

Elle m’a lancé un défi… et s’il y a un défaut que je déteste le plus au monde, c’est la lâcheté. Alors, j’y ai répondu, en disant que j’attendais avec impatience le moment où elle voudrait se mesurer à moi. Je sais, je sais, je suis stupide, Tal’ me l’as répété bien assez. Mais ça a été plus fort que moi, rien n’aurait pu m’en empêcher, pas même l’amour que j’éprouve pour louve. De toute façon, le mal est fait, inutile de revenir là-dessus.

Pour bien lui montrer que je n’allais pas la laisser peser sur mes décisions, je suis retournée plus haut sur la rive, récupérer mes affaires que j’avais laissé sécher. Pour m’esquiver, car j’avais vaguement l’impression de gêner Louve et Adana dans leurs retrouvailles. Et peut-être aussi pour résister à la tentation de voir la jeune femme que j’aime, mais de ne pas pouvoir l’approcher sous peine d’être décapité. Mais Louve m’a surpris : elle m’a demandé de rester. Pas avec des mots, même pas avec des gestes. Mais ses yeux, si beaux, si profonds que je rêve d’y être plongés à tout jamais, ce sont eux qui m’ont convaincus de rester, de mentir à ceux que je considère comme ma famille, de mentir à mon Roi… et tout ça à cause de ses yeux magnifiques.

Et alors… Nous nous sommes embrassés. Elle a prit l’initiative, et j’ai passé le plus beau moment de ma vie, collé contre elle, mon souffle suspendu à chacune de ses respirations, mes lèvres collées aux siennes dans l’espoir de ne faire qu’un a tout jamais. Seul l’éclosion de Talenka est à égalité avec ce jour merveilleux. Bien sur, ce baiser soulevait mille questions, et là, dans ce lit d’infirmerie où je suis cloué, je les repasse dans ma tête. Que vais-je devenir, Comment ne pas trahir mon Roi, comment aimer Louve sans obligatoirement renier tout ce qui fait que je suis moi ?

Mais dans ce baiser passionné, les questions n’avaient pas leur place. Et c’est complètement sous le charme que j’ai dit « je t’aime », pour la première fois de ma vie. Deux mots, si simples, et qui pourtant bousculaient toute ma vie, toutes mes croyances, tous mes idéaux aussi. Car comment combattre à la fois pour Louve et pour mon Roi ? Comment mêler l’Empire et mon amour pour une elfe ? Je n’ai toujours pas de réponses…

Mais il me faut terminer l’histoire. Je mourrais de peur à l’idée qu’elle ne réponde pas. Nous semblions si proche, mais un refus pouvait à jamais nous éloigner. Tant de chose reposant sur deux mots…

Mais Louve n’a pas eu le temps de répondre, ni de faire quoi que ce soit d’ailleurs. Surgie d’on ne sait où, Adana s’est jeté sur moi, m’envoyant rouler dans le sable. J’ai bien cru que ma dernière heure était venue, même si demandé à Tal’ de ne pas intervenir. Cette dragonne… elle semblait lire au plus profond de moi, m’écrasant sous son poids. Elle m’a bien fait comprendre que je serais mort si elle l’avait voulu. J’étais impuissant, immobile, mais pourtant, je continuais à lutter, même si je savais d’avance que c’était désespéré. Après une dernière menace, elle est partie, brisant mon poignet au passage. Je n’ai jamais eu aussi mal de toute ma vie, j’avais envie de hurler, de mourir là, sur le sable. Mais elle paiera, j’en fais la promesse.

Louve m’a évité de trop souffrir, et j’aimerais bien qu’elle m’explique comment, ça paralyserait un peu la douleur de mon poignet. J’ai si mal, et surtout, je suis si fatigué… Je vais quand même essayer de raconter la suite.

J’ai essayé de faire le malin, de plaisanter, mais je dois bien dire que j’étais sous le choc. Et que j’avais peur, en même temps. Ce qu’Adana m’a fait, ce ne sera rien à côté de ce Galbatorix me fera s’il apprend cette histoire, et c’est peut-être ce qui m’effraye le plus. Mais je ne voulais pas que Louve s’inquiète : j’ai envie qu’elle sourit, qu’elle soit heureuse, radieuse, car c’est ainsi qu’elle apparaît dans mes pensées, loin du monde et de sa difficulté.

Alors j’ai insisté : je voulais savoir ce qu’elle ressentait, savoir ce qu’elle m’aurait dit si Adana n’avait pas attaqué. Et là, Louve m’a dit les plus beaux mots qu’il m’ai été donné d’entendre, quelques mots si simples mais que je n’oublierais jamais tant qu’il me restera un souffle de vie : Bien sur que je t’aime.

Ensuite, elle a essayé de m’éclairer un peu sur son passé, aidé de Wyrda qui s’est chargé des explications, mais je dois avouer que je n’ai rien compris du tout : j’avais la tête comme dans du coton, le poignet en feu, la nausée… la seule chose qui m’importait, c’était Louve, et c’était tout.

Et aussi, l’histoire que j’allais rapporter à la caserne… mais je n’avais pas envie de gâcher ce moment avec Louve, et même si elle devinait que j’étais tracassé, elle n’a rien dit. Tant mieux, cette partie de ma vie est encore trop compliquée pour tout lui dévoiler. Sans compter qu’avec Tal’, ce n’est pas facile non plus. Heureusement pou moi, il est comme une extension de mon âme, et sait peut-être même avant moi ce que je ressens. Il m’a rassuré au sujet de Louve, sans oublier de me mettre en garde… comme si j’avais besoin de quelqu’un pour m’inquiéter !

Wyrda a repris ses explications, et je promets que j’ai fait des efforts pour me concentrer sur son récit ! Mais comment aurais-je pu comprendre un traître mot avec Louve blottie contre moi ? C’est comme demander de décrocher la lune, c’est impossible. Et puis, l’inquiétude que le Roi découvre qui elle est ne me quittait pas… et ne me quitte toujours pas, d’ailleurs. Je sais que je prends un risque en écrivant ceci, mais jamais personne ne pourra ouvrir ce carnet. J’ai fait de gros progrès en ancien langage, et j’ai scellé ce carnet par magie. Mais cela suffira-t-il ? Je prie pour que oui, de tout mon cœur. Il en va de la survie de Louve, de Tal’, et de la mienne, bien que ma vie soit moins importante que les deux premières.

Avec Louve, nous avons un peu parlé d’Adana, et je lui ai demandé si quelqu’un l’attendait, chez elle, où que cela soit. Elle m’a répondu que oui, mais n’a pas voulu s’avancer plus. Dommage… j’aimerais tout connaître de sa vie, dans les moindres détails. Mais vu comment j’ai écouté Wyrda, ce n’était peut-être pas le jour des révélations ! Louve… c’est bizarre, mais je n’arrive pas à l’appeler autrement. Aucun nom ne saurait mieux lui convenir dans mon esprit, pas même ma bien-aimée, ou mon amie.

Mais le temps passait, et il a bien fallu nous dire au revoir, même si c’était à contre cœur. Elle a promis de ne pas m’oublier et étrangement, je la crois sur parole. Le temps me tarde déjà de la revoir. On s’est dit adieu, se promettant en ancien langage de s’aimer, toujours, sans que nul obstacle ne vienne se dresser entre nous. Et pourtant, il y en a… Mais je jure que jamais, jamais, rien ni personne ne m’empêchera de l’aimer. Vel eïnradhin iet ai Shur’tugal.

Je ne sais même pas comment j’ai fait pour rentrer à la caserne, je n’ai aucun souvenir du vol. Heureusement que Tal’ veillait au grain ! Après, j’ai de vagues souvenirs… l’interrogatoire de Jendaï, deux hommes qui m’ont porté jusqu’à l’infirmerie, une étrange douleur dans mon poignet puis… plus rien. Le trou noir.

Apparemment, j’ai dormi deux jours entiers, avant de me réveiller, affamé et pas trop endolori. J’ai mangé, puis j’ai commencé ce récit. Tout à l’heure, je vais essayer d’aller faire un tour à Ûru’Baen, même si je crois que Jendaï ne sera pas vraiment d’accord. Il ne m’a pas interrogé plus avant, mais le problème, c’est que je ne sais absolument pas ce que je lui ai dit pour expliquer mon absence prolongée, ou l’état dans lequel j’étais en arrivant. Espérons que ça ne pose pas de problèmes pour la suite.

Bon, petit carnet, je te laisse, je dois me reposer… encore. Rah, j’en ai marre !
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMer 31 Jan - 2:13

Petit carnet

Après avoir promis, juré, craché que je ne ferais pas de bêtises, j’ai enfin réussi à m’éclipser de ce lit où je venais de passer deux jours… je mentirais en disant qu’ils étaient affreux, puisque je ne m’en souviens plus, mais bon. Ca faisait vraiment du bien de flâner dans Ûru’baen, sans chercher à se cacher, pour une fois. Enfin si, je n’allais pas crier sur tous les toits que j’étais Dragonnier, mais sentir le vent sur son visage, arrêter de s’inquiéter pendant dix minutes sur le fait que personne ne devait savoir que j’étais là, ça m’a soulagé un peu.

Je dis 10 minutes, c’est le temps qu’il a fallu à un sale mioche pour essayer de me piquer ma bourse. Bien sûr, il n’a pas réussi, et je crois lui avoir fait passer l’envie de s’attaquer à des hommes armés, d’ailleurs, vu la frousse que je lui ai filé ! Mais il n’a pas été le seul à s’illustrer dans cet acte odieux : une jeune fille a subtilisé devant mes yeux la bourse d’un gros balourd, garde de son état. J’avais beau n’en avoir rien à faire, j’espérais éviter d’être mêlé à l’histoire, ce qui ne manquerait pas quand Jendaï saurait, et il le saurait, que j’étais sur le marché.

Alors, j’ai suivi la fille, dans l’espoir de lui faire rendre la bourse. Mais j’ai un peu présumé de mes forces. Foutu poignet… En plus, elle m’a prit par surprise, et je me suis retrouvé avec une lame sous la gorge en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mais qu’est-ce qu’elles ont les filles avec moi, je suis un beau gosse, pourquoi veulent-elles toutes me tuer ? La dernière fois que j’ai posé la question à quelqu’un, c’était à Tal, et ça l’a fait rire comme pas possible. Mais il faut être réaliste : à chaque fois que je rencontre une fille, elle veut ma peau ! Louve, Catriya récemment, [Maryn bientôt Xd], ma cousine, la fille de Jendaï… J’ai l’air d’être un assassin, moi ?

Enfin bref, je laisse tomber cette question pour le moment. Catriya, c’était le nom de cette voleuse. Un nom tout à fait charmant… tout comme elle, d’ailleurs. Mignonne, mince, élancée, des yeux magnifiques et un corps qui semblait l’être tout autant… mais il faut être honnête, aucune jeune fille en ce monde, ni en d’autres d’ailleurs, n’arrive ne serait-ce qu’à la cheville de ma bien-aimée Louve, alors, je ne me suis pas trop attardé à la détailler…même si elle a essayé de m’appâter. J’ai voulu lui demander gentiment, elle a refusé. Alors, j’ai haussé le ton, toujours en restant très courtois. Et puis m’est venu une idée complètement stupide, parce qu’elle provoque toujours chez les gens sur lesquels j’exerce cette technique une réponse disons… disproportionnée. Et ça n’a pas loupé. Catriya s’était bâtie un mur mental, léger, et qui ne semblait pas difficile à forcer. J’y suis allé doucement, juste pour bien lui montrer que je n’aurais aucun mal à démolir ses défenses mentales si je le voulais. Peut-être que j’aurais du y aller carrément.

Cette sale gamine m’a attrapé le poignet, et j’ai vu trente-six chandelles, ou plutôt, un mur noir foncer sur moi à la vitesse d’un cheval emballé. Mais je n’ai pas lâché un seul cri, ça lui aurait fait bien trop plaisir. Par contre, impossible de me défendre, à chaque mouvement, elle semblait resserrer sa main : incroyable la force que possède cette fille ! Alors, en désespoir de cause, j’ai utilisé la magie… qui n’a fait qu’aggraver les choses. Car elle s’est agrippée à moi, et mon poignet n’a pas résisté.

Je m’en veux, encore maintenant, d’avoir réagi ainsi, mais la douleur était trop intense pour que je résiste : je suis tombé à genoux, la main serrée sur mon poignet. Autant avec Adana je ne me souviens de presque rien, autant là, la douleur me tenait parfaitement réveillé pour que je me souvienne de tous les détails : Catriya qui s’est approché, la douleur qui semblait vouloir faire éclater mon cerveau, et l’attelle qu’elle m’a finalement mise. Pour une voleuse, elle ne se débrouille pas trop mal en matière de guérison : je n’avais presque plus mal. Enfin si, mais c’était beaucoup plus supportable.

Je me suis relevée, et elle s’est excusée. J’avoue qu’à ce moment, je n’étais pas en colère, plutôt… intrigué. Pourquoi avait-elle réagi ainsi, après avoir essayé de me trancher la gorge ? On s’est mis à discuter, et elle m’a révélé qu’elle voulait entrer dans la Garde Royale… pourquoi pas ? Après tout, elle ferait une excellente recrue, je pense, et je lui ai promis d’en parler à quelques personnes. Même au Roi, si j’en avais l’occasion.

J’avoue que cette conversation était rafraîchissante. Certes, j’ai du mentir sur certains points, sait-on jamais, elle aurait très bien pu être Vardens, ils sont assez fous pour s’aventurer jusqu’à la capitale. Mais plus que tout, elle était sympathique, et extrêmement douée dans le travail du métal. Elle m’a montré quelques unes de ses œuvres, et j’en ai été époustouflé. Elle se débrouille très bien, ses fabrications sont de pures merveilles. Même si elle n’a pas vraiment le physique de l’emploi…

Ah, Tal’ est enfin réveillé, j’ai du boulot.
A bientôt.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeJeu 1 Fév - 1:39

[Attention, je suis hyper motivé en ce moment Very Happy
Voilà donc la suite de mon journal, pour tous mes fans Xd]

Petit carnet

Je reviens juste d’une séance de vol avec Tal’, où il a essayé de m’épater par ses acrobaties. J’avoue qu’il a fait de gros progrès en matière de vol, mais jamais je ne lui avouerais, j’aurais trop peur qu’il prenne la grosse tête ! Mais nous avons bien rigolé, jusqu’à ce que je reçoive un appel mental… de Keshia. Talenka n’a pas aimé, mais nous avons abandonné les jeux pour y répondre. Et je crois que nous avons bien fait… une jeune fille se trouvait avec elle dans la clairière, une dragonnière. Et pas question qu’elle mette des idées fausses à mon propos dans la tête de Keshia, car sinon comment je ferais pour qu’elle me fasse confiance !

Alors sans prévenir, nous avons débarqué. Keshia a eu l’air surprise de réussir, mais j’ai toujours pensé qu’elle sous-estimait ses capacités. D’un côté, heureusement pour moi… et pour l’Empire. L’inconnue était jeune, un peu agressive, mais je suis pareil. Quand sa Dragonne est arrivée, elle m’a dit qu’elle n’attaquerait pas, sauf si je me montrais menaçant. Moi ? Je suis sage comme une image ! Alors, je lui ai dit qu’elle n’avait rien à craindre. J’ignore pourquoi, mais elle n’a pas apprécié… mon ton ironique, l’impression que je ne la prenais pas au sérieux ? Bon, finalement, je ne suis pas si gentil que ça, j’avoue que parfois, très rarement, j’aime pousser les gens à bout. [Mauvaise foi ? Non, pourquoi ? Xd]

Et elle, elle me plaisait bien, alors j’ai décidé de jouer la carte du garçon imbuvable jusqu’au bout. Et ça a formidablement bien marché… j’en suis très fier, d’ailleurs ! Je lui ai lancé des petites piques, innocentes mais qu’elle ne pouvait pas ignorer. Elle n’a pas marché, elle a couru ! Mais le problème, c’est que je ne pouvais pas engager un combat sans me dévoiler devant Keshia, et ça, je préférai l’éviter, pour le moment. Alors, j’ai continué à la provoquer, tout en restant sur mes gardes. Car je sais d’expérience que les gens énervés ont tendance à réagir promptement !

Elle a sorti son épée, j’ai fait pareil, en lui promettant de lui donner une leçon. C’est vrai que parfois, je devrais apprendre à me taire. On a laissé les dragons de côté : un vrai combat, de Dragonnier à Dragonnier : l’occasion de démontrer nos talents. On a commencé doucement, par une passe d’entraînement, histoire de chacun tester les capacités de l’autre. Puis les choses sérieuses ont commencé.

Et assez mal. Parfois, je suis vraiment un imbécile… souvent, même, dirait Talenka. Et ce jour là, je l’ai prouvé encore une fois. Elle a entaillé ma jambe, oh, pas assez pour que j’en sois réellement handicapé mais… le premier sang, et c’était la mien. La plupart des combats que j’ai menés jusqu’à aujourd’hui stoppaient là, à la première goutte de sang. Mais pas maintenant : cette fois, c’était du sérieux. Cette fille se battait, avec une lueur de haine dans le regard, comme si vraiment elle me haïssait : pourtant, elle ne me connaissait pas, et je doute fort que quelques boutades l’aient à ce point mises hors d’elle. Pourquoi, alors ? J’avoue, j’aurais bien aimé savoir, mais ce n’était pas vraiment le moment de poser des questions, alors, j’ai gardé ma curiosité pour moi. Le combat était vif et acharné, mais aucun de nous deux ne parvenait à prendre l’avantage. Etions nous de force égale ? J’avais la force pour moi, elle avait la souplesse, et nous étions bien partis pour combattre jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que l’un des magiciens du Roi me contacte.

J’ignore pourquoi et même comment, mais ils ont une fâcheuse manie de rompre toutes mes défenses, de s’acharner sur mon esprit jusqu’à ce que je les laisse entrer. Maintenant, j’arrive à leur en interdire l’accès, mais il n’empêche que ça reste une expérience douloureuse et évidemment, il a fallu que ça se passe là, aujourd’hui, pendant ce fichu combat !

Je dois avouer que je n’étais pas vraiment en état de me battre, mais plutôt mourir que d’abandonner ! J’ai proposé à Maryn d’enchaîner, mais vu mon état, elle n’a pas attendu longtemps avant de trouver une ouverture. Je pensais vraiment qu’elle allait m’achever, là, sur cette île stupide au nom imprononçable. Mais elle ne l’a pas fait… hésitation au moment de tuer, pitié, ou simplement l’honneur ? Je ne sais pas, mais tout ce que je sais, c’est que je suis en vie… et que moi, je l’aurais achevé sans l’ombre d’une hésitation.

Elle est parti, me laissant toujours à genoux, sans autre choix que de la regarder partir. J’ai dit au revoir à Keshia, et j’ai filé… appelé par ce foutu magicien. Mais même maintenant, cette question me trotte dans la tête : pourquoi ne m’a-t-elle pas tué ? C’est bizarre, mais cette question me hante, tellement que je n’arrive pas à dormir. Elle a deviné qui j’étais, j’en suis sûr. Et pourtant, elle ne m’a pas achevé, ce qui aurait été la chose la plus sensée à faire. Pourquoi ?

Je me suis promis de lui poser la question la prochaine fois que je la verrais… si toutefois il y a une prochaine fois.

Bonne nuit.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeSam 3 Fév - 21:21

[Plus court... vi vi je suis capable de pas écrire beaucoup Xd]



Petit carnet

Avec Tal’, nous revenions d’un long vol, et, endormi sur le dos de mon Dragon, j’ai fait un drôle de rêve. Keshia m’appelait, pas terrorisée, mais plutôt impatiente. A mon réveil, Tal’ a bien voulu me laisser explorer l’île, Uden, où j’avais localisé Keshia. Je ne suis plus si sûr qu’il s’agisse d’un rêve : à mon avis, c’était elle qui m’a appelé. Mais après ce qu’il c’est passé, je crois que c’était la dernière fois qu’elle tentait de me contacter ! Enfin, je m’explique.

Tal’ s’est posé, et nous sommes partis en direction de l’intérieur de l’île, jusqu’à une petite clairière où Keshia nous attendait sagement. Elle n’était pas comme d’habitude, quelque chose avait changé, mais quoi ? Je n’ai pas tardé à le savoir… elle m’a présenté un dragon, un animal énorme, aux écailles d’un noir d’ébène. Talenka avait raison, depuis le début : il y avait bel et bien un dragon sur cette île. Un nouveau venu au service des rebelles… et qui semblait plus perspicace que sa dragonnière. Car Keshia est Dragonnière… un détail qui ne manquera pas d’intéresser le Roi dès que je lui dirais, surtout si j’oublie de mentionner que je la connaissais bien avant cette rencontre !

On a bien fait attention, histoire de ne pas casser notre couverture. Mais apparemment Dark, le dragon, se doutait de quelque chose à notre sujet. Sait-il que nous appartenons tout entier à l’Empire ? J’en doute mais en tout cas, il a de forts soupçons… et a réussi à les transmettre à Keshia. J’enrage ! Je croyais pourtant la tenir, mais j’ai fait l’erreur d’attendre trop longtemps. En même temps, comment aurais-je pu deviner qu’un dragon sauvage allait la choisir ? Je suis Dragonnier, pas devin !

En tout cas, Tal’ s’est bien moqué de moi. Oui, aucun dragon ne m’aime, et alors ? Ce n’est pas de ma faute, non plus ! Je ne sais pas comment ça se fait, mais on dirait qu’aucun ne me supporte... à la grande joie de Talenka.

Un instant, j’ai pensé à arrêter Keshia. Mais sans ordres précis, j’ignorais quelle serait l’appréciation du Roi. Alors, je les ai laissé partir : Tal’ m’a promis qu’au cas où, on les retrouverait. J’ai quand même essayé de la retenir, proposant de l’accompagner, de l’aider, mais elle n’a rien voulu savoir : elle ne me fait plus confiance, depuis que cette saleté de dragon l’a élu Dragonnière, elle s’imagine qu’elle peut aller où elle veut, qu’elle n’a plus rien à craindre. Mais elle se trompe lourdement : même son dragon de la protégera pas de la colère royale. Et ce jour-là, j’espère être celui qui la capturera.
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMer 7 Fév - 15:50

[==> merci pour le dernier paragraphe Neutral xD
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeMer 14 Fév - 21:45

[Nouveau résumé...qui ne va pas plaire ni à Tednor, ni à son dragon, j'en suis sur Xd]

Petit carnet

Je sais que je te l’ai déjà dit, mais en ce moment, avec Tal’, rien ne vas plus. Il a beau être le petit frère que j’ai toujours souhaité avoir, ces derniers temps, il me tape sur le système. Et bizarrement, ce n’est pas un euphémisme ! Je ne sais pas si c’est parce qu’on grandi tout les deux, mais il y a des moments où je l’étranglerai bien… enfin, s’il n’était pas plus gros et plus fort que moi. Et d’ailleurs, c’est complètement injuste, parce qu’il profite de sa supériorité physique pour m’en faire voir de toutes les couleurs ! Et maintenant qu’il a apprit à cracher du feu, je le sens passer. Tiens, exemple, la dernière fois, il n’a rien trouvé de mieux que de mettre ma chambre sans dessus dessous, sous le prétexte stupide que je ne savais pas ranger mes affaires correctement ! Résultat, je me suis pris un savon parce que tout était en désordre ! Je l’aurais tué. Et la dernière fois… enfin, si je te racontais toutes les crasses qu’il me fait, on en sortirait plus. Par contre, il se prend pour le plus intelligent et le plus sage d’entre nous deux, et j’avoue que ça a le don de me faire sortir de mes gonds.

Mais bref. Il n’y a pas si longtemps, je te racontais que Keshia avait eu des soupçons, mettant à l’eau mon joli plan. Et après ce qui c’est passé il y a deux jours, elle n’a plus aucun soupçon : elle sait. Je lui ai dit, alors ce n’était pas trop sorcier de savoir la vérité, mais figure toi qu’elle aussi m’avait réservé une surprise peut-être encore plus grosse que celle d’être dragonnière. Bon, j’arrête de tergiverser, et je raconte.

Il y a quelques semaines, je t’avais raconté que j’avais abandonné Keshia dans une auberge de Thérinsford, plus ou moins poursuivi par la Garde. Quoi qu’en dises Talenka, je ne suis pas un garçon rancunier, d’habitude, mais là, j’ai vraiment frôlé les ennuis, et j’étais bien décidé à dire au garde qui m’avait dénoncé de garder sa bouche bien fermée la prochaine fois. J’ai donc mené une petite expédition punitive à Thérinsford, enfin, j’aurais bien aimé. Disons qu’il s’est passé plusieurs événements qui m’oint empêche de mener à bien mon projet de vengeance… et tout ça à cause de cette satanée Keshia !

Alors que j’arpentai les rues, elle m’est rentrée dedans. Bon, passe encore. Mais il a fallu qu’elle hurle mon nom à toute la rue ! Bravo, et pourquoi ne pas me balader avec une pancarte : Je suis dragonnier de l’Empire, et j’ai une vengeance à accomplir ! Non mais vraiment ! On se demande parfois ce qui lui passe par la tête.

Bref, je dois avouer que j’étais légèrement énervé. Bon d’accord, très énervé. Et bizarrement, quand j’ai constaté qu’elle avait peur de moi, ça m’a… rendu un peu plus méchant. Je n’avais rien prémédité du tout, promis, mais la réaction qu’elle a eue m’a fait un peu perdre la tête. Et de toute façon, je lui devais bien la vérité, un de ces jours, non ? Alors je lui ai révélé qui j’étais. En même temps, j’étais tellement sûr de la tenir en mon pouvoir que je n’ai pas vraiment réfléchi aux conséquences… peut-être que j’aurais dû. Mais il est trop tard pour regretter, maintenant.

Je la tenais : nous étions dans une impasse et honnêtement, je doutais qu’elle est la force de me résister. Sans vouloir me montrer prétentieux, j’étais bien plus fort qu’elle, et nous le savions tous les deux. Elle a essayé d’utiliser la magie, pour appeler quelqu’un, mais qui ? Je savais que son dragon ne pourrais pas venir : l’avantage d’être au service de l’empire. Je me fichais un peu de faire écrouler les maisons sur les citoyens innocents, mais Keshia, elle, ne pouvait décemment pas le faire : déjà que l’opposition des dragonniers à l’empire reposait sur le silence du peuple, j’imagine que si les « gentils » se mettent à tout détruire, le peuple ne va pas tarder à se réfugier près du Roi. Enfin, c’est mon avis. Et de toute façon, Keshia n’a pas appelé son dragon, mais un de ses amis, comme je l’ai découvert assez vite.

C’était un elfe : grand, les cheveux blancs, avec assez de prétention pour essayer de me lancer un sort. Je m’y attendais, je ne suis pas stupide, et ce n’est pas un elfe qui va me faire peur. Mais je dois lui reconnaître un truc, il est courageux : il s’est tout de suite interposé entre Keshia et moi.

Par contre, il a une drôle de façon de raisonner : il a fait s’écrouler un des murs de l’impasse, nous enfermant tous les trois dans la ruelle. Ca, c’était quelque chose à retenir : apparemment, et contrairement à la plupart des elfes, il se fichait de mettre des innocents en danger, si ça servait ses intérêts. Curieusement, ce n’est pas ce jeune homme qui fera remonter les elfes dans mon estime ! Malgré qu’il doive être complètement sur les rotules, il s’est avancé, l’épée au clair.

Et là, j’ai bien du réviser mon jugement : il n’était pas courageux, comme je l’ai cru au début : seulement inconscient, ou complètement fou ! Car il faut l’être pour affronter un dragonnier en pleine possession de ses moyens, dans une rue qui n’offrait pas une seule issue !
Je dois avouer, je m’y connais en idées loufoques, pour en avoir expérimentés plus d’une. Mais d’habitude, les idées stupides ne sont pas les meilleurs, et je doute fortement que celle-ci fasse exception à la règle. Si Keshia n’avait pas été là, j’aurais ramené un elfe en fort mauvais état à Galbatorix.

Mais, manque de bol, elle était bien présente, et je n’avais pas trop envie de me battre sur deux fronts à la fois. Alors j’ai fait preuve de prudence, pour ne pas engager un combat dont j’ignorais totalement l’issue. Il a attaqué le premier, je me suis contenté de parer… et il a fait une erreur. Curieusement, c’est toujours le plus acharné à en découdre qui commet la première erreur… et oui, je parle d’expérience. Bref, il s’est trop avancé, et a fait un saut pour enfoncer sa lame dans mon dos. Ce faisant, il a oublié de protéger Keshia…et je me suis précipité. J’ai poussé la magicienne entre nous deux, mon épée sur sa gorge délicate. Et là, c’est moi qui ai commis une erreur : on ne sous-estime jamais une fille.

Keshia m’a lancé un coup de coude, et elle en a profité pour s’éclipser… littéralement, en emmenant l’elfe avec elle. Ils m’ont laissé tout seul dans la ruelle, comme un imbécile. Dire que je les tenais! Je n’ai pas eu le temps de réagir : un moment ils étaient là, et le suivant ils avaient disparu !

Maudissant tous les dieux que je connaissais, j’ai escaladé la paroi, et je me suis faufilé hors de la ruelle. Ils avaient disparu et, comme de bien entendu, personne ne les avait vu. Et plus, j’ai failli me faire embrocher par la flèche du copain de Keshia ! Plein de fureur, j’ai essayé de le poursuivre, mais il a finit par se réfugier dans la forêt. Quel lâche ! Je ne suis pas un poltron, mais m’engager dans la forêt pour capturer un elfe, c’est suicidaire, et je le savais parfaitement. Du coup, j’ai du les laisser fuir. Mais la prochaine fois que nous nous retrouverons, ça ne se passera pas ainsi…
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MessageSujet: Re: Journal de Tallagh   Journal de Tallagh Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 12:20

[Tout d’abord, je tiens à prévenir : je ne suis pas Andersen, Grimm ou Perrault, et tout est tiré de ma petite tête ! Donc, s’il vous plait…soyez indulgent Xd]

Ce n'est pas la suite de mon journal, mais un conte. J'ai toujours dis que Talenka portait le nom du héros d'un conte de mon enfance, et je vais donc le retranscrire ici.



Il était une fois un jeune prince qui se nommait Talenka. Chéri de sa mère et de ses sœurs, fierté de son père le Roi, c’était un bon petit garçon, espiègle et courageux. Il n’avait de cesse d’arpenter le royaume de son père, cherchant de nouvelles aventures, friand de nouveaux exploits. Cette quête de prestige, il ne la faisait pas seul : son meilleur ami depuis le berceau se trouvait à ses côtés, un jeune homme de bonne famille, aussi raisonné que le prince était fonceur, aussi ouvert d’esprit que le prince était têtu.

Ils formaient tous les deux un duo soudé, et cherchaient la gloire à travers le pays, sans peur et toujours avec le sourire. Arriva un jour que, dans un Etat voisin, un Roi fit donner une fête pour l’anniversaire de sa fille unique. Talenka n’eut de cesse d’y aller, malgré le danger que cela représentait : en effet, le père de la demoiselle et le sien n’étaient pas dans les meilleurs termes. Mais Talenka fit tant et si bien qu’on le laissa partir, accompagné bien sur de son ombre, le jeune seigneur Dalak.

Ils se grimèrent donc et, se présentant sous l’identité de deux jeunes frères, arrivèrent devant le château où la demoiselle fêtait son anniversaire. Tout n’était que rire, danse et luxe, et ils ne furent pas dessus du voyage. Mais le clou de la fête était la jeune Anne, et à l’instant même ou Talenka l’aperçu, il sût que jamais plus il ne pourrait contempler une telle beauté. Menue et bien faite, les doigts fins et le front haut, la jeune Anne était l’incarnation de la beauté, et le prince fut aussitôt conquis. Dès la première danse il lui prit la main, et ne la lâcha plus jusqu’à la fin du bal, au grand courroux des nombreux prétendants de la jeune dame. Mais elle aussi était conquise, et les deux amoureux avaient oubliés le monde pour se perdre dans les yeux de l’autre.

Mais hélas, les festivités prirent fin. Pour garder sa bien-aimé, le prince Talenka se résolut à demander la main de sa dame à son père, certain dans son aveuglement dû à l’amour que celui-ci accepterait. Mais ce ne fut pas le cas : le Roi ne voyait pas d’un bon œil l’alliance de sa fille et du fils de son voisin, avec qui il était en guerre. L’amoureux fut donc éconduit, et la demoiselle enfermée dans son château. Mais le Roi pouvait les tenir éloignés, il ne pouvait pas les faire s’oublier. Talenka errait nuit et jour sous les fenêtres de sa belle, accompagné de son fidèle ami, et la douce Anne languissait jour après jour, perdant le sommeil et l’appétit. Arrivé à ce point, le Roi ne put en supporter plus : il convoqua l’amoureux transi et lui exposa ses conditions en ses termes.

Ma fille se meurt d’amour, et je ne puis le supporter. Mais avant de te donner sa main, tu dois prouver que tu es digne de sa beauté. Je te confie trois épreuves, et si tu les réussis, tu épouseras ma fille.

Talenka sentit son cœur bondir dans sa poitrine, et se promit de ne pas reculer. Il accepta donc et partit en direction de la première épreuve : un ours d’une cruauté certaine malmenait les habitants d’un village en bordure de forêt. Sa première tâche constituait à tuer la bête et à en ramener la dépouille. Le jeune prince ne s’était jamais attaqué à un ours, et décida donc d’aller reconnaître le terrain. Lui et Dalak étaient à peine à l’orée de la forêt qu’une bête immense, d’une taille bien supérieure à celle du prince et dotée de crocs acérés, se jeta sur eux. Ils ne durent leur salut qu’à la promptitude de leurs montures et à leurs réflexes aiguisés. Mais Talenka était découragé : comment vaincre un tel monstre ?

Mais il ne pouvait baisser les bras : dans sa tête brûlait le portrait de sa bien-aimée, et il se montrerait digne de l’épouser. S’armant d’une lance et de tout son courage, Talenka fit volter sa monture et, poussant un cri de guerre, fonça vers l’ours. Celui-ci, peu habitué à ce qu’on s’attaque à lui, le regarda venir d’un air stupide, et la pointe de la lance le frappa en plein poitrail. Le hardi chevalier fut éjecté sous la violence du choc, mais son courage avait triomphé : l’ours gisait, mort, devant lui. Le prince le découpa rapidement et, encore ensanglanté du sang de la bête, ramena fièrement la dépouille au père de sa promise.

Celui-ci ne comptait pas le voir réussir. Excédé, il lui confia sa deuxième épreuve : remporter le tournoi des archers, qui devait avoir lieu le lendemain. Talenka repartit confiant : il était un excellent tireur, et l’amour d’Anne ne pouvait que le soutenir.

Le lendemain, le prince Talenka se présenta à l’épreuve d’adresse. Tandis que tous prêtaient allégeance au Roi, il s’approcha de la tribune et parla à sa bien-aimée en ces termes :

Que votre amour soutienne mon bras, que votre beauté guide ma flèche. Je suis à vous pour l’éternité, gente dame, car l’amour est la plus belle des armes, et grâce à elle je triompherais de toutes les épreuves que votre père mettra sur ma route.

Cela suscita moult chuchotements, et le Roi fit taire les bavardages en déclenchant le début du tournoi. Talenka, fier de son discours, fit mouche à chaque coup, et se hissa sans mal jusqu’en finale où il devait affronter un vétéran de la guerre, vieil homme à la main plus leste que le saut d’un cabri. Mais le prince ne douta point : l’amour de sa dame ne le soutenait-il pas ?

Le vétéran planta sa flèche dans le cœur de la cible, et tous applaudirent, certain que nul ne saurait faire mieux. C’est alors que Talenka leva son arc et clama à haute voix.

Je n’ai nul besoin d’y voir, puisque l’amour guide ma main.

Et fermant les yeux, il se tourna vers la cible et, sans prendre le temps de viser, décocha son trait. Le murmure d’inquiétude de la foule se changea rapidement en hourras de triomphe : la flèche du prince avait percé celle du vétéran en son milieu, tranchant le bois pour parvenir au centre de la cible. Ce fut sous les vivats et les acclamations que Talenka se présenta à nouveau devant le Roi, pour connaître sa troisième et ultime épreuve, celle qui parachèverait son triomphe et lui permettrait enfin de recevoir la main de sa douce.

Mais le Roi n’était pas résolu à laisser le jeune prince le ridiculiser, et il avait concocté la plus difficile des épreuves. Battre en combat singulier son champion, une brute de deux mètres de haut qui, à ce qu’on racontait, n’avait jamais perdu un combat. Tout autre que Talenka en aurait été effrayé, mais le jeune prince, lui, ne trembla pas. Pourtant, quand la brute se présenta, il était visible que le prince ne ferait pas le poids.

Je préfère mourir sous les coups de cette brute que de repartir chez moi sans la dame que je désire épouser.

Confia Talenka à son ami, tout en se préparant dignement à mourir, car il savait ne pas pouvoir triompher de cette épreuve là. Mais Dalak le réconforta par un sourire, et prononça ces paroles énigmatiques.

N’aie crainte. Un ami est un fidèle allié, et je jure devant Dieu que tu n’as pas à te défier de moi. Attends, et tu verras. Garde confiance, mon frère.

Sur ces mots il partit, et Talenka acheva, seul, de se préparer pour le combat. Bientôt pourvu, il dégaina sa longue épée et marcha vers le centre de l’arène, où le combat devait avoir lieu. Il n’attendit pas longtemps son adversaire : celui-ci sortit de sa tente, énorme et l’épée au clair, le visage caché par un masque d’acier. Lentement, le jeune prince salua son amour, pour qui il allait mourir, et se tourna pour affronter son destin. La brute, quant à elle, se précipita sur lui, fonçant avec un total mépris pour la frêle carrure du prince. Mais alors que l’épée allait s’abattre sur sa tête, le faisant quitter la vie à jamais, la brute suspendit son geste et jeta on épée à terre.

La foule murmura d’un air catastrophé, et le Roi, rouge de fureur, exigea que le combat reprenne. Mais alors que le prince se tournait vers son adversaire, il reconnut dans l’armure de la brute le sourire joyeux de son compagnon de toujours. Dalak avait pris la place du champion du Roi ! Se tournant alors vers le père de son aimée, Talenka leva son épée et déclara à haute voix.

L’amour est la plus belle des armes, et l’amitié est sa plus fidèle allié. J’ai triomphé de toutes vos épreuves, et votre fille est mienne.

Sous les vivats de la foule, il sauta lestement sur la tribune et, prenant la jeune Anne dans ses bras, la porta jusqu’à son destrier qui piaffait d’impatience. Dalak, qui s’était entre-temps délesté de l’armure de l’homme qu’il avait combattu pour l’obtenir, le rejoignit et c’est ainsi que les deux amis, triomphants, prirent la route du retour avec à leur côté la plus belle femme qu’il est été donné de voir.
FIN
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